Tokombéré veut dire le lieu du combat. Dans cette petite ville du Nord-Cameroun et dans l'ensemble de l'arrondissement, depuis plus de 15 ans, les villageois ont décidé de prendre en main leur avenir : santé, agriculture, éducation. Les infirmières sortent de l'hôpital et vont dans les villages. Les paysans mettent la pluie de leur coté. Les femmes s'organisent pour être plus autonomes. Les jeunes apprennent à dialoguer avec les anciens. Le chemin se fraye, hésitant mais courageux, de la tradition à la modernité.
Le Snark propose un refuge aux enfants dont aucune institution ne veut plus, une dernière chance avant la rue, l’hôpital ou la prison. Le film accompagne la vie de l’institution le temps d’une année, entre ados en souffrance et éducateurs sur la brèche. Parmi ces visages de la détresse, une figure émerge : Angèle, tiraillée entre agressivité et besoin d’amour, entre passé trop lourd et futur incertain.
Une collection d'entretiens entre des spécialistes (pédiatres, pédopsychiatres) et des médecins généralistes qui témoignent de leurs pratiques et de leurs recherches. Destinée aux professionnels de la santé, la collection peut également intéresser les parents qui s'interrogent sur les problèmes évoqués (douleur de l'enfant, troubles du sommeil, états dépressifs de l'adolescent...). Le principe est d'aborder l'enfant et l'adolescent dans leur dimension humaine. Un entretien entre Marcel Rufo, pédopsychiatre, et Maureen Wernert, médecin généraliste. Pour 90% des adolescents, le médecin généraliste constitue l'interlocuteur médical privilégié: il est le médecin de leur histoire. Après une évocation de l'adolescence et des différents types d'adolescents, Marcel Rufo démontre le rôle essentiel du médecin généraliste dans l'approche de l'adolescent en consultation. Il apporte des conseils pour réussir la consultation: fragmentation de la consultation (avec les parents, sans les parents), attitude par rapport au tutoiement ou au vouvoiement, respect du secret médical et partenariat avec la famille, position réservée ou empathique, comportement par rapport au jeune en difficulté ou dépressif,...
Projet porté avec passion par deux jeunes de la région de Grenoble, ce documentaire a été réalisé grâce à une campagne de financement participatif. Il ne répond à aucune demande extérieure; seule motivation, l’envie des réalisateurs de créer une base de réflexion vis-à-vis des différents troubles psychiques qui peuvent altérer la vie d’un individu et de ses proches.
LA COULEUR QU'ON A DERRIÈRE LES YEUX Documentaire (18 min)
Réalisateur :
CARRIDROIT Céline Pays :
France
- 2006
Prix "Enfance et Jeunesse" au festival
Traces de Vie 2006 de Clermont-Ferrand.
Comment s'échappe-t-on du monde quand on a un esprit lourd à porter? Grégory Carras nous donne son point de vue sur ce genre de questions qu'un parcours atypique l'a amené à approfondir. "Le fait qu'il n'y ait rien, Ferré le disait, il n'y a plus rien, ce n'est ni une consolation, ni une chose douloureuse, pour moi ça est. Je suis là-dedans".
Aujourd'hui, Grégory assume sa maladie, la schizophrénie, après s'être reconstruit grâce à différents moyens d'expression. Un témoignage sans pesanteur, une belle rencontre que la réalisatrice nous livre au travers d'une vraie écriture cinématographique.
Note: Un court-métrage (18') réalisé dans le cadre du master de réalisation de documentaire de création de l'Université Stendhal 3 à Grenoble, le film a obtenu le Prix "Enfance et Jeunesse" au festival Traces de Vie 2006 de Clermont-Ferrand.
Le malaise de l'adolescence conduit parfois à un état de "crise suicidaire". Le Professeur Jeammet, psychanalyste et responsable du service de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l'Institut Mutualiste Montsouris, nous permet de mieux comprendre cette notion dont il définit avec pertinence les ambiguïtés et les limotes. Il nous fait mieux comprendre ainsi la clinique et les mécanismes psychiques sous-jacents à cet état de souffrance qui peut conduire l'adolecent au passage à l'acte. Il nous donne également une leçon de pédagogie dans l'attitude qu'on doit tenir pour aider l'adolescent à dépasser cet état critique.
Dans le cadre de la formation continue à l'hôpital Esquirol, ce document a été réalisé par un groupe d'infirmiers et de cadres infirmiers en santé mentale. Ce film est une étape dans un dispositif de recherche autour de l'accueil et de la crise. Une enquête, réalisée lors d'un travail précédent auprès de la population, a mis en évidence les difficultés de répondre à l'urgence et à la demande d'intervention au domicile. Notre intention n'est pas d'harmoniser les réponses à apporter mais, au travers d'un aperçu des différentes pratiques et de leurs fondements, d'amener à une réflexion commune.
Le professeur Widlöcher reprend les arguments développés dans la nouvelle édition de son livre "Les logiques de la dépression ". Il apporte des points de repère essentiels pour mieux comprendre le syndrome dépressif. Il montre qu'une approche globale de la dépression permet de dépasser le clivage entre une vision neurobiologique trop réductionniste et une approche psychogénétique trop exclusive. Cette perspective permet de réactualiser nos connaissances sur la clinique, la psychopathologie et le traitement de cette affection dont l'importance en termes de santé publique est capitale.
Ce n'est que depuis le début des années 70 que les travaux sur la dépression chez l'enfant se sont développés. Pour nous en brosser un bref tableau (définition, fréquence, causes, symptômes, traitement, etc.) nous avons rencontré Michel Dugas, psychiatre et professeur de psychopathologie de l'enfant à l'hôpital Herold de Paris. Michel Dugas est l'auteur de nombreuses recherches et publications sur le sujet.
Le docteur Thierry Gallarda, psychiatre au Centre Hospitalier Sainte-Anne à Paris, participe à une consultation Dysphorie de genre, qui reçoit et accompagne les personnes qui souhaitent entamer un processus de changement de sexe. Après avoir précisé les termes LGBT, le docteur Gallarda souligne dans un premier temps le fait qu'on ne parle plus maintenant d'un trouble psychiatrique mais d'une simple dysphorie, ce qui montre bien l'évolution de la société. Cette dysphorie se manifeste cependant par un malaise ou une souffrance, parfois importante, parfois banalisée, parfois déniée. Elle se caractérise également par une extrême hétérogénéité : parfois sans aucune comorbidité, parfois associée à des troubles sévères. Le rôle du psychiatre dans l'équipe multidisciplianire où il oeuvre est d'essayer d'évaluer la présence et selon le cas, l'impact des co morbidités et de voir comment on peut mieux répondre à la demande de transition de sexe. Dans un deuxième temps, Thierry Gallarda aborde la grande variété des perceptions selon les cultures et l'environnement socioéconomique et insiste sur le rôle essentiel des familles qui sont aux premières loges et évidemment de l'école. Il prône en terminant la nécessité du soutien tout en favorisant un regard distancié et une réflexion qui permet d'éviter les positions extrêmes.
Stéphane (15 ans) rencontre Mathilde (14 ans). Chacun à sa manière vit l'expérience de la famille composite, issue de la vague des couples divorcés et séparés. Casse-tête pour les sociologues, démographes et notaires de l'an 2000, ces familles-puzzle où presque personne ne porte le même nom présentent parfois une originalité: l'entente entre les parents géniteurs. Les parents, au nom des enfants, décident de construire plutôt que de détruire, d'inventer de nouveaux codes, de nouveaux repères et d'autres rites familiaux dans lesquels tout le monde essaye de s'y retrouver. Ils tentent de dépasser les sentiments d'échec et de jalousie.
LA FEMME 100 TÊTES Documentaire (20 min)
Réalisateur :
Eric DUVIVIER Pays :
France
- 1968
Médaille d'Argent à la Biennale de Venise 1969
Ce film est une adaptation cinématographique du roman " La femme 100 têtes " de Max Ernst, tentant l'expérience de transformer le livre d'images mouvantes et vivantes en réalisant les mêmes surimpressions que dans les collages originaux. Cet essai a l'ambition d'apporter quelques contributions aux recherches du surréalisme dans l'exploration de l'inconscient.
Simon, violoniste prodigieux s'écroule dans un concert. Simon est alcoolique. Il va être hébergé par un ami qui va l'aider à ne plus boire. Un film mélodramatique où la grandeur des sentiments est exaltée par une mise en scène démonstrative.
LA FÊTE EST FINIE Fiction ()
Réalisateur :
Garel-Weiss Marie Pays :
France
- 2018
Prix du public - double prix d'interprétation féminine - Festival de Sarlat - Festival de Saint-Jean de Luz
C’est l’histoire d’une renaissance, celle de Céleste et Sihem. Arrivées le même jour dans un centre de désintoxication, elles vont sceller une amitié indestructible. Celle-ci sera autant une force qu’un obstacle lorsque, virées du centre, elles se retrouvent livrées à elles-mêmes, à l’épreuve du monde réel et de ses tentations. Le vrai combat commence alors, celui de l’abstinence et de la liberté, celui vers la vie.
Après une hospitalisation de plus d'un an en hôpital psychiatrique, Christian est parti avec un groupe de cet hôpital pour un séjour thérapeutique au Mali. Cette expérience l'aide à comprendre qu'en tant que malade mental, sa place n'est pas celle d'un exclu.
Juin 40 : L’exode a vidé les maisons. Au bord de la Loire, les grilles d’un asile sont restées ouvertes. Quelques pensionnaires vont les franchir. C’est l'été. Le plus bel été du siècle. Un été inoubliable pour Alida, Fernand, Julien, Lucie, Colette et les autres. Dans ce pays qui a perdu la tête, ils vont vivre ensemble une folle embellie : la liberté
En 45 ans d'exil en psychiatrie, Louis Marie connaîtra, de placement en placement, la lobotomie, les viols, les passage à tabac, le cabanon, la faim, la camisole et l'abrutissement médicamenteux pour finalement conquérir sa liberté en construisant lentement "son histoire" de cet "enchaînement infernal" dans des entretiens filmés avec l'aide de médecins pendant dix ans. Pas à pas, Thierry Le Merre suit Louis qui réexplore les lieux de son errance psychiatrique et dont les mots dessinent l'inhumanité d'une psychiatrie asilaire. Thierry Le Merre prend soin de confronter le récit de Louis avec des rapports médicaux, des photographies d'archives et ponctue ce documentaire d'extraits d'entretiens filmés de Louis, comme autant de fragments d'une vie égarés en psychiatrie.
Projet initié par des professionnels roumains de la petite enfance et Handicap International, la Maison aux Fenêtres Ouvertes est une structure à dimension familiale qui offre aux mères en difficulté la possibilité d'une solution intermédiaire à l'abandon définitif de leur enfant.
Une mère nous parle de son enfant autiste, de sa souffrance, de son combat quotidien et dans le même temps de la force et de l'espérance qu'elle y trouve. Ce film est d'abord ce témoignage. Mais sur sa fin, il est aussi celui de la rencontre de deux paroles qui se croisent, se contredisent, se complètent pour que prenne sa place un enfant privé de parole : Nicolas.
Ce documentaire musico-scientifique retrace la vibrante expérience qu’ont vécue une quinzaine de personnes atteintes de troubles neurodégénératifs de type Alzheimer. Entre 2012 et 2013, grâce à des ateliers de musique et de tango, leur état s’améliore spectaculairement. Au son de la musique, au rythme du tango, ils retrouvent le sourire et la joie du partage. Tout au long de ce documentaire, les propos de grands spécialistes des maladies neurodégénératives, de chercheurs en neurologie, neuropsychologie et psychologie cognitive, d’artistes de plusieurs horizons apportent un éclairage scientifique, médical et humain sur cette métamorphose spectaculaire. Emouvant et vivifiant, « La Mélodie d’Alzheimer » invite à reconsidérer la manière dont notre société envisage la prise en charge des maladies neurodégénératives. Au-delà du simple témoignage, ce documentaire appelle de véritables réponses.