Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Comment assumer en pleine adolescence une orientation sexuelle qui dérange? Alors qu'elle quitte Marseille pour aller vivre en Corrèze, Elodie, 15 ans, entreprend un long voyage. Car elle ne quitte pas seulement la ville où elle a grandi, elle quitte aussi sa mère pour rejoindre son père qu'elle n'a plus vu depuis des années. Elle revit avec nous les causes de ce départ: elle n'a pas voulu caché à sa mère qu'elle était tombée amoureuse d'une fille et s'est fait virer de la maison. Elodie raconte avec charme et courage ce moment difficile de sa vie. A son histoire se mêlent les parcours croisés de deux autres adolescents: aiment-ils les filles ou les garçons? Comment acceptent-ils leur homosexualité naissante? Vont-ils en parler à leur entourage et quelles en seront les conséquences?
Durant cinq jours, le psychosociologue français Jacques Salomé a raconté, démontré, voire même prouvé dans son dialogue avec le dessinateur Marol, les avatars de la construction relationnelle dans la vie quotidienne. Apprendre à chacun à mieux communiquer, à être mieux "en relation avec autrui et avec soi-même", tel est le sens du travail de J. Salomé. Ainsi qu'il le note, les problèmes de communication interpersonnelle sont ce qui préoccupe le plus les individus. Dans notre société de communication, le trop-plein de "l'information de communication" et la moindre maîtrise sur les "choses de la vie" font que "la seule aventure possible reste celle des relations de tous les jours avec les proches et avec soi-même: le corps, l'histoire, l'imaginaire". La série propose cinq entretiens thématiques dont l'intitulé est repris dans la présentation de chaque cassette correspondante. Trois entretiens: "Une relation vivante" - "Les deux bouts de la relation" - "Les saboteurs de la relation".
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent.
Un entretien avec David Le breton, professeur de sociologie à l'Université de Strasbourg et membre de l'Institut de France. Animé par Françoise Puig, éducatrice spécialisée, directrice de l'établissement pour adolescents et membre d'Anthéa.
"Les conduites à risque sont pour les jeunes générations en détresse, une forme de résistance. Ce sont des tentatives de vivre et non des tentatives de suicide. Ce sont des appels à vivre, des actes de passage, rarement des pathologies, ce sont des anthropo-logiques. Ce sont des jeunes qui ont besoin de passeurs, de compagnons de route, d'éducateurs qui leur donne envie de grandir."
A travers quelques expérimentations sur des enfants d'ages divers, le film illustre les théories de Jean Piaget sur la notion de conservation des quantités chez l'enfant. Gaston Mialaret, ici expérimentateur, a choisi l'exemple de la conservation de liquides. 1 - Deux verres de même forme contenant une même quantité de liquide sont déplacés. 2 - Le liquide est versé dans des contenants de diamètres différents. 3 - Il est réparti dans plusieurs contenants. Evolution de la notion de conservation des quantités suivant l'âge du sujet. Entre la non conservation et la maîtrise complète de la notion, on note différentes étapes intermédiaires. Il est important de connaître ces étapes afin de proposer aux enfants à l'école maternelle du matériel approprié pour l'aider à peu à peu, intégrer , puis maîtriser ces notions. Un panneau annonce chaque séquence.
Le programme québécois "Contes sur moi" a pour objectif de faciliter l'intégration harmonieuse de l'enfant en développant ses habilités sociales et ses capacités à résoudre pacifiquement les problèmes.
La collection Empreintes présente des personnalités connues du public pour leur action et leur engagement. Elles nous transmettent le fruit de leur expérience et leur vision du monde. Elles laisseront leur empreinte sur notre époque...
Boris Cyrulnik est médecin, éthologue, neurologue, psychiatre, essayiste à succès, connu dans le monde entier pour avoir développé et promu le concept de résilience - ou comment se relever d'un traumatisme. Pour la première fois, à l'occasion de ce film, Boris Cyrulnik a accepté d'évoquer son enfance de rescapé de la Shoah, et de revenir sur les lieux de son enfance, à Bordeaux. Nous le suivons également chez lui, à La Seyne-sur-Mer (Var), à Marseille en compagnie de son ami psychiatre Marcel Rufo, ainsi qu'à Paris et au Pérou, où il est fait docteur honoris causa de l'université de Lima et visite des associations s'occupant d'enfants des rues et d'enfants en difficulté.
Evoquer Boris Cyrulnik constitue un double voyage: un parcours scientifique indissociable du parcours humain. Ou comment une destinée toute personnelle peut infléchir de manière durable et profonde le cours de la psychiatrie et changer la vie de milliers de personnes...
Selma, émigrée tchèque et mère célibataire, travaille dans une usine de cette Amérique que l'on dit profonde. Elle adore son fils et les comédies musicales. Mais Selma perd la vue et son fils connaîtra le même sort sauf s'il se fait opérer. Cependant l'opération coûte très cher... Une tragédie chantée et dansée où Von Trier balaye ses dogmes. Un mélodrame intense et envoûtant pour certains, un mélo insupportable pour d'autres.
Quatre scientifiques font le bilan des connaissances dans le domaine de la psychologie et de la neurobiologie des émotions humaines. Ils retracent les recherches menées depuis le "Traité des passions" de Descartes, en passant par les études de Darwin qui annoncent le début de la psychologie des émotions, complétées par les travaux de Duchenne de Boulogne, qui a catalogué les expressions humaines en déterminant leurs relations avec les muscles de la face et, qui sont actuellement poursuivies par Paul Ekman, professeur de psychologie. Antonio Damasio, professeur de neurologie, explique la différence entre émotions et sentiments, l'universalité des émotions et le rôle du cerveau comme siège de celles-ci. Ray Dolan, professeur de neuro-imagerie, présente la fonction de l'hippocampe qui intervient dans notre capacité à mémoriser et à recréer les émotions. Enfin, Atsuo Takanishi, professeur de génie mécanique, tente de mettre en équation le cerveau humain et les processus mentaux à l'aide d'un robot... Les explications sont soutenues par des extraits de films, des photographies, des dessins, des gravures et la voix de Michel Bouquet.
Du Quai 9 à Genève, un des rares locaux d'injection en Europe, aux coteaux du Valais, ce film nous montre des univers très dissemblables dans lesquels s'inscrivent différentes trajectoires de vie.
Sans complaisance mais sans jugement, avec un récit qui alterne entre la réalité brutale de l'addiction et la poésie d'images symboliques et évocatrices, ces témoignages rendent compte de l'intimité de six personnes entre 25 et 85 ans, qui nous exposent leurs vécus, leurs addictions, leurs années dans la rue, leurs combats contre les préjugés et la maladie psychiatrique, les affres de la dépendance et la force qu'il a fallu - pour certains - afin d'arriver à s'en sortir.
Seul homme à avoir jamais guéri des autistes, le fameux thérapeute évoque cette expérience unique avec une pointe d'amertume (personne n'a pris la relève), dans une forme qui tient du testament d'un homme intègre et sincère. Un entretien réalisé un an avant sa mort en compagnie du spécialiste français Daniel Karlin ("L'amour en France").
Pendant quatre semaines, on a filmé les activités d'enfants de tous âges sur le terrain de jeux d'un grand ensemble. Pour les moyens et les plus grands, cette observation met en évidence une fragmentation importante du jeu. En quelques secondes, celui-ci évolue, se transforme, disparaît par distraction ou inattention. Le film constitue une introduction à la série de 17 courtes études filmées, qui portent chacune sur une forme particulière de jeu.
Tout peut servir à rouler : patins,vélos, petites voitures, chariots... Des enfant de différents âges éprouvent les possibilités de divers véhicules - tricycle, vélo, vélomoteur, patins à roulettes, caisse à roulettes. Le plaisir éprouvé se manifeste : triomphe de la peur, de la maîtrise physique et de l'équilibre , griserie du déplacement. Chaque enfant entraîne l'autre, à mesure des occasions qu'il rencontre. Les enfants s'associent par exemple pour utiliser un véhicule. La caisse à roulettes fabriquée par les enfants permet d'ironiser sur la voiture, idole de l'adulte. Le film a été tourné dans le terrain de jeu d'un grand ensemble de Rueil et à Montmartre.
A travers l'exemple du toboggan, c'est le problème du jouet qui est posé, et plus particulièrement des appareils à jouer qui sont installés dans les aires de jeu des jardins publics et des grands ensembles. Au fur et à mesure que l'enfant maîtrise les usages prévus de ce jeu, on observe qu' il s'en affranchit, invente d'autres modes d'emploi, et la glissade prudente du petit laisse la place à des exercices audacieux, imprévisibles et spectaculaires. L'imagination créatrice s'exerce ainsi dans la réinvention de tout objet. On a filmé les toboggans du terrain de jeu d'un grand ensemble de Rueil et les rampes d'escaliers de la rue du Mont-Cenis à Montmartre.
L'enfant éprouve son corps, son équilibre, sa propre capacité de contrôle. Les acrobaties observées ici sont, à une exception près, le fait de filles à l'approche de l'adolescence. L'enfant a alors acquis la pleine maîtrise de son dynamisme et de son habileté corporelle. Il le manifeste et l'éprouve ici sous diverses formes. Le film montre ces jeux d'habileté corporelle qui dépassent les limites que lui imposent constamment les habitudes gestuelles et les institutions. Dans l'acrobatie l'enfant joue sans accessoires de jeu, c'est une compétition entre plusieurs moments de son propre jeu : on refait mieux, plus vite, plus compliqué. La comparaison avec les autres est aussi un stimulant. Le film a été tourné dans le terrain de jeu d'un grand ensemble de Rueil.
Ici les joueurs sont surtout des filles. Cependant, on voit des garçons jouer à "la marelle à main". Le film montre plusieurs formes de ce jeu (des plus simples aux plus complexes) dont les règles très précises ont la permanence d'une véritable institution. Les origines mythiques et l'aspect socio-culturel de son évolution sont également évoqués. Une animation permet de montrer le schéma théorique de chaque jeu. Il s'agit d'un jeu de règles et de performance sur un parcours à exécuter. Le film a été tourné dans le terrain de jeu d'un grand ensemble de Rueil et dans un square de Montmartre.
Jeu de règles qui permettent de jeter, lancer, pousser, viser et mesurer sa propre habileté face aux autres ou à soi-même. Les joueurs ont de 2 à 14 ans. Les enfants sont seuls ou en groupes, de filles ou de garçons. Le film permet des comparaisons dans les manipulations selon les âges. Ces jeux d'habileté aux les règles plus ou moins précises, intègrent des formes symboliques (où par exemple les billes deviennent projectiles) et d'imitation (reflet du jeu de football des adultes). Ces jeux ont été tournés dans le terrain de jeu d'un grand ensemble de Rueil et dans un square de Montmartre. Les jeux de billes, dans la rue, le jeu de baby-foot dans une salle de patronage
A la sortie de l'école, un groupe de garçons d'une dizaine d'années se hâte de jouer avant de se séparer pour aller déjeuner. Il s'agit là d'une courte parenthèse, d'une explosion d'agitation, entre des activités sérieuses. Cette turbulence n'est pas une catégorie de jeu, mais une façon de jouer qui menace le jeu lui-même. A l'exception de deux courtes séquences tournées à Rueil, ce film a été filmé dans une rue de Montmartre. La séquence a été quasiment filmée en temps réel.
Le film montre la joie de créer, d'imposer sa marque sur le papier sur les murs, en couleurs ou pas. Ces activités n'ont pas la gratuité d'autres jeux, cela concerne l'apprentissage de conduites majeures l'écriture et le dessin, essentielles à l'intégration dans le monde des adultes. Le plaisir sensoriel des activités de peintures est manifeste, l'apprentissage vient en surcroît. Des enfants dessinent, peignent, gribouillent avec les moyens que l'on met à leur disposition dans la crèche, de la PMI ou au patronage ou avec des moyens de fortune qu'ils trouvent dans un square à Montmartre.
Le film est plus une question qu'une réponse : que fait l'enfant seul, quand il s'isole ? Peut-on dire qu'il joue ? On ne sait quel nom donner à ces conduites. S'agit-il de poursuivre un rêve ou une réflexion. S'agit-il de quête de soi-même ou d'un repos ? Tous les enfants retenus dans ce film ont en commun la solitude, non pas une solitude imposée - ils sont dans des lieux publics-, mais une solitude qui apparaît comme un choix. Des enfants solitaires ont été filmés sur le terrain de jeu et au voisinage d'un grand ensemble, à Montmartre, dans un patronage. Les âges sont divers, de 3 ans à l'adolescence.
A l'âge frontière entre l'enfance et l'âge l'adulte, on observe des comportements, des jeux nouveaux : on se coiffe, on se recoiffe, on se touche, on se bouscule, on se chatouille, d'abord entre jeune du même sexe, puis on s'enhardit pour aller vers l'autre sexe, à plusieurs, puis seul, on le taquine, puis on l'embrasse : on est dans la séduction et le désir d'aimer. On agresse les autres ce qui revient à dire qu'on les a remarqués. Devant un monde hostile ou étranger, les adolescents adoptent des attitudes d'imitation ou de refus qui leur permettent de l'affronter, ils se regroupent en bandes, groupes provisoire qui ont leurs usages en matière de consommation en particulier. Seuls, à deux, en bandes, des adolescents ont été filmés à Rueil, aux abords d'un grand ensemble et dans sa galerie marchande. Contrairement aux autres films de la série, ce film n'a pas de commentaire.