La série "Des enfants et des jeux" illustre la naissance et la diversification des activités ludiques entre deux mois et treize ans. Quand commence le jeu ? A quel âge ? Qu'est-ce qui est jeu ? Qu'est ce qui est conduites motrices ? Le film décrit des comportements de ce qu'on peut appeller le jeu primitif, qu'il est difficile parfois de distinguer des comportements instinctifs et d'exercices réflexes. Il propose une réflexion sur l'essence du jeu. Film tourné dans une crèche de PMI qui montre des enfants de 2 à 10 mois.
A 15 mois, l'enfant fait et défait, recommence sans arrêt trajets et actions. Ce film donne à observer des jeunes enfants ayant atteint des niveaux de développement très inégaux, ce qui permet des comparaisons intéressantes. La méthode choisie, isolement de certaines variables et comparaisons successives de deux enfants, permet des observations fines et différentielles. Film tourné dans une crèche de PMI qui montre des enfants de 7 à 15 mois.
Naissance des activités logiques à partir des processus d'emboîtement, puis d'empilement, enfin d'encastrement. Observation de manipulations caractéristiques de cet âge dans l'échelle du développement normal, en particulier des manipulations de certains jeux éducatifs et des limites que leur impose le degré de maturation psychologique de l'enfant. Ce film permet d'aborder l'évolution génétique de l'enfant, son rôle dans l'appréhension de la structure et des propriétés des objets dans les activités logiques qui en découlent. Film tourné dans une crèche de PMI qui montre des enfants de 1 à 2 ans.
Naissance du jeu symbolique qui se poursuivra toute la vie sous des formes plus voilées. A travers deux thèmes de jeux, la poupée, la dînette avec l'eau, le film montre la naissance du jeu symbolique et ce qu'il implique : consolidation des acquisitions antérieures et possibilité de résoudre des difficultés affectives. Film tourné dans une crèche de PMI qui montre des enfants de 2 à 3 ans.
L'enfant sait le rythme, il en a besoin. Il le crée quand cela lui est possible. Ce film est un essai sur le jeu symbolique et plus particulièrement sur la re-création, le détournement de la fonction initiale des objets, qui servent de prétexte et de support au jeu. Ce film concerne les manifestations enfants. Film tourné dans une crèche de PMI qui montre des enfants de 2 à 3 ans.
Le sable est une matière qui se prête à toutes les métamorphoses et l'enfant à tout âge y redécouvre des mondes qu'il peut façonner à sa guise. L'unité du film est le matériau utilisé, les âges, les conduites ludiques sont très hétérogènes, du jeu fonctionnel au jeu symbolique, plus ou moins élaborés ou socialisés. Les manipulations des enfants sont par ailleurs intéressantes d'un point de vue génétique et du point de vue de l'expression créatrice. Le film a pour cadre la cour d'une école maternelle, le terrain de jeu d'un grand ensemble de Rueil, un square de Montmartre, et un patronage laïque.
Le jeu symbolique revêt de multiples aspects et prend les formes les plus étranges comme les plus simples pour s'exprimer. Ce film aborde le faire semblant dans sa généralité, quel que soit l'âge de l'acteur. On observe ici la diversité de ce type de jeux, ses balbutiements, son épanouissement et ses formes dégradées. Le film fait découvrir la dialectique de l'imitation et de la création dans le jeu, du vrai et du faux. Certaines séquences ont été tournées dans une école maternelle de Rueil, d'autres dans le terrain de jeu d'un grand ensemble de Rueil, d'autres dans un patronage.
Jeu de vertige qui peut être soit collectif, soit solitaire. Des enfants de différents âges, garçons et filles, utilisent le tourniquet, l'un des accessoires du terrain de jeux. Le film révèle le plaisir qu'ils éprouvent. Le tourniquet suscite des usages très prudents ou des acrobaties un peu dangereuses. Les enfants y jouent seuls ou collectivement, et là, se manifeste la joie d'être ensemble et la griserie du vertige. Le film a été tourné dans le terrain de jeu d'un grand ensemble de Rueil.
Longtemps, les adultes ont ét‚é sourds à la douleur des enfants. Le Professeur Lemerle de l'Institut Gustave Roussy s'insurge contre ce déni d'existence qui amenait les chirurgiens à opérer des nourrissons sous anesthésie. Dans son service, la douleur de l'enfant est prise en compte. Le Docteur Gauvin-Picquard a mis au point des méthodes toutes simples pour aider à extirper les informations des petits patients qui ne savent pas encore s'exprimer. Lorsque la source et l'intensité des maux sont connus, il est alors possible de les combattre, c'est le rôle des unités mobiles comme celle du Docteur Hannequin à l'Hôpital Trousseau, grâce à laquelle un acte aussi pénible qu'une ponction lombaire peut devenir pour l'enfant un simple jeu.
Cinq à dix pour cent des enfants connaissent de lourdes difficultés à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture: ils sont dyslexiques. Certains décrochent de l'enseignement ordinaire dès l'école primaire. Mais des dyslexiques célèbres s'en sont pourtant pas trop mal sortis: Einstein, Churchill, Spielberg, Tom Cruise,... Enquête pour tenter de comprendre la situation des enfants dyslexiques, comment les aider et si des séquelles existent à l'âge adulte
Des enfants de cinq ans, d'une classe de la banlieue parisienne, décrivent ce que représente pour eux la mort et comment elle s'intègre à leur univers quotidien. A quoi ressemble-t-elle? Est-ce comme à la télévision? Les enfants sont-ils aussi concernés? La mort sert-elle à quelque chose?... Le document privilégie la poésie de leurs témoignages et le dynamisme de leur imaginaire.
Comment tenir le coup suite à l'annonce du handicap de son enfant?
Cette nouvelle est comme un raz de marée, quelque chose qui vous fait vous vider de votre sang. Tout ce qu'on a rêvé éclate face à ce drame qui s'empare de votre vie. Et puis, très vite, c'est autre chose qui prend le relais.
"Pour rester vivante, j'ai filmé au quotidien ce que je vivais avec mon fils et je suis partie en tournée avec une troupe de danseuses quelques jours par mois pendant deux ans. Si je voulais aider mon petit, je devais aussi penser à moi". C'est d'abord aux parents que les hôtesses de l'air conseillent de placer le masque à oxygène en cas de dépressurisation, et puis sur leurs enfants.
Ce documentaire est le point de vue subjectif de la réalisatrice touchée de plein de fouet par les difficultés de son enfant et son "bricolage de vie" pour tenir le choc. Oscillant entre vie de famille et tournées, les images montrent le clivage mis en place par la mère pour ne pas être entièrement happée par le handicap de son fils et rendre leur quotidien le plus heureux possible.
Pour faire entendre sa voix, Sarah Moon Howe utilise un langage très personnel à partir d'éléments explosés mêlant archives familiales, images du quotidien, scènes oniriques, vidéos médicales (caméra reliée à un électro-ancéphalogramme), images super 8 illustrant les rêves et les angoisses, raccourcis symboliques en animation, reportages réalisés lors de la tournée "Nightshade", et bande sonore de Ad Cominotto et Daan qui viennent universaliser un sujet encore tabou. Compléments DVD: "Ne dites pas à ma mère" (28') - "Derrière le masque" (20') - "Interview de Simone Sausse, psychanalyste" (23').
Le Docteur Chanseau, pédopsychiatre et responsable d'enseignement à l'école de la Magistrature nous fait comprendre dans cet entretien, les mécanismes qui amènent les enfants à des actes de délinquance. Il leur donne un éclairage pertinent sur le plan psychopathologique, il les inscrit dans leur dynamique familiale, sociale et judiciaire. Il nous permet ainsi de mieux comprendre la notion de punition en l'inscrivant dans un contexte humaniste et transculturel, lui redonnant ainsi sa place comme facteur de structuration dans la trajectoire des enfants délinquants.
Dans nos sociétés postmodernes, les troubles du comportement de l'enfant et de l'adolescent sont devenus une préoccupation centrale. Certaines études scientifiques, relayées par le discours politique, affirment que l'on peut y voir les prémices d'un parcours délinquant.
En Europe, aux Etats-Unis, au Canada, la recherche s'emploie à trouver des origines psychiatriques, neurologiques ou génétiques à la violence de certains jeunes, et préconise un dépistage toujours plus précoce. La délinquance est-elle une maladie? La science et la médecine peuvent-elles répondre à des questions qui hier encore, relevaient de l'éducatif et du social? Au fil de témoignages (psychologues, pédopsychiatres, psychopathologues et chercheurs en neurosciences), d'analyses et de situations, le film déconstruit et examine le regard que la science actuelle porte sur les enfants et le modèle de société qui en découle.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien entre Anne-Marie Ourgias-Pérez, psychologue, orthophoniste, et Olivier Revol, psychiatre d'enfant.
Les causes d'échec scolaire sont multiples et doivent être explorées de façon rigoureuse, sans "à priori" théorique. Du retard simple aux troubles "dys", de l'instabilité à la dépression, le repérage des difficultés est un enjeu fondamental pour les enseignants et les familles. L'origine peut être instrumentale, due à un manque de moyens ou psychologique lorsque les compétences de l'enfant sont entravées par des préoccupations qui occupent l'espace psychique. Ce qui justifie une approche globale, "neuropsychiatrique", qui doit replacer le trouble d'apprentissage dans l'histoire de l'enfant et de la famille.
Le film examine l'évolution des représentations et du statut de l'enfant du 16ème au 19ème siècle. Le regard porté sur l'enfance est analysé à travers la littérature, les courants philosophiques, la législation, les conceptions pédagogiques et mis en regard de l'histoire générale. L'accent est mis sur les grandes tendances et les contradictions de ce statut et de son évolution dont les conditions et les facteurs sont également analysés.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école. Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un échange entre Geneviève Favre-Lanfray, docteur en droit et présidente de l'association Chrysallis, et Bernard Lempert, psychothérapeute. "La question du maintien du lien ou de sa rupture se pose différemment, selon qu'il s'agisse de carences éducatives ou de maltraitance avérée. La protection de l'enfant passe par l'articulation entre les mesures de justice et les propositions thérapeutiques. Cela suppose que les divers intervenants aient le souci de travailler au cas par cas, en prenant garde à ne pas céder à des positions idéologiques."
ÊTRE ET AVOIR Documentaire (1h14)
Réalisateur :
Nicolas PHILIBERT Pays :
France
- 2002
Prix Louis Delluc 2002, Meilleur film français de l'année
Nicolas Philibert a posé sa caméra pendant dix semaines dans une classe unique d'un petit village du Puy-de-Dôme. Cette école ancienne regroupe treize enfants d'âges très différents. L'instituteur doit composer avec cette disparité et donner à chacun l'enseignement qui correspond à son niveau, de la maternelle au CM2. Il a lui-même 55 ans et est à moins de deux ans de la retraite. Le maître accompagne cette petite communauté dans l'apprentissage de la vie avec son lot de questions, de blessures et de joies... Un film qui, dans sa simplicité, est une méditation à la fois grave et gaie sur la pédagogie, la vie rurale, le passage du temps, l'évidence et la beauté du quotidien.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école. Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien entre Liliane Daligand, médecin expert et psychothérapeute, et Maïté Iribarnégaray, médecin généraliste. Liliane Daligand décrit le travail d'expertise et de thérapie à mettre en place pour des enfants victimes d'abus sexuels: prise de contact, méthodes d'écoute, d'interrogation et de recherches, analyse des signes physiques ou comportementaux,... Souvent, le secret dont l'enfant est captif ruine sa parole. Le dessin se révèle alors un moyen d'investigation tout à fait essentiel pour les spécialistes. En expertise comme en psychothérapie, il est un médiateur entre le silence et les mots. Liliane Daligand montre plusieurs dessins d'enfants victimes d'abus sexuels. Elle explique qu'à travers une thérapie développant l'expression picturale se tisse le déroulé d'une histoire où l'être reprend sens en un moment où le processus judiciaire l'affirme comme sujet de la loi.
Paul Bensussan, psychiatre et expert auprès de la Cour d'Appel de Versailles, et Marceline Gabel, chargée de cours à l'Université Parix X et responsable de la Protection de l'Enfance en Danger à l'Observatoire décentralisé de l'Action sociale, abordent la question de l'abus sexuel, plus particulièrement des fausses allégations en la matière. L'abus sexuel a récemment quitté les champs du tabou qui le faisait passer sous silence. L'émotion générée par ces accusations soudainement portés à la lumière du jour semble avoir provoqué une vague de soupçons et d'opprobre. Que l'allégation soit fondée ou non, l'enfant se retrouve toujours au centre de la spirale de la maltraitance et c'est toujours sa protection qu'il convient de prendre en compte. Pour ce faire, il s'agit avant tout de lever le caractère passionnel du débat et de gérer les conflits entre le doute nécessaire et la recherche du risque zéro.