Lorsque les personnes âgées sont atteintes de sénilité mentale, il est parfois difficile de trouver pour elles des maisons d'accueil. Il n'existe pas assez de section hospitalières adaptées à leurs problèmes spécifiques de santé mentale. Pas plus qu'il n'existe- pour celles d'entre elles dont l'état ne requiert pas de traitement médical particulier- assez de maisons de repos capables de les prendre en charge. Et pourtant, des structures d'accueil bien adaptées leur offriraient une vieillesse paisible et résoudraient idéalement un problème jusqu'à présent extrêmement difficile.
La profession d'infirmière connaît une grave pénurie, particulièrement marquée à Bruxelles. Seulement 40% des infirmiers et infirmières diplômés sont actifs dans leur métier. Pour mieux comprendre la situation, la caméra est allée à la rencontre du monde hospitalier où, de service en service, surgissent les mêmes difficultés, les mêmes frustations, et pourtant la même passion pour le métier de soignant: pénurie de personnel et surcharge de travail, manque de moyens et de temps pour la formation à des actes de plus en plus spécialisés, problèmes d'horaires et de non-reconnaissance de la profession...
Karin Rondia s’entretient avec le Dr Emile Meurice, directeur honoraire de l’Hôpital Psychiatrique Provincial de Lierneux, lequel retrace son parcours de psychiatre dans la région de Liège, brossant au passage un portait de l’évolution des pratiques depuis les années 50.
« Ce que disent les insensés n’a-t-il pas de sens ? ». C’est au départ de cette question que, cherchant à comprendre ce qui « dysfonctionne » dans le cerveau humain, Emile Meurice a passé de nombreuses années à chercher des outils d’analyse de la psychose et à s’interroger sur le sens du délire.
Fondateur du GIERP et de Psycholien, il publie aujourd’hui des monographies de personnalités atteintes de ce qu’il appelle « un excès d’implication ».
Il est aujourd'hui possible de choisir le sexe de son enfant afin d'éviter une maladie génétique liée au sexe ou pour des raisons d'équilibre dans la composition familiale. Pour six mille euros, un professeur gantois propose une méthode révolutionnaire qui assure à 80% le sexe du futur enfant... Le point sur ce nouveau débat de société.
Ce film est issu de la rencontre de deux propositions : celle en interne à L’Heure Atelier, Centre d’Expression et de Créativité du SSM La Gerbe, de travailler en 2015 sur la thématique de l’archéologie et celle du Musée Art et marges de réaliser des portraits subjectifs vidéo d’atelier. Esquisser ce qu’il en est de notre atelier s’est alors présenté à nous, artistes participants et animateurs, comme le défi d’aller pister l’origine de la création, celle du monde, de nos idées, de nos outils, de nos démarches, etc. Le froid s’est avéré être un point de départ crucial, celui qui fige, tord, fait souffrir, met au sol mais aussi fait réagir, rebondir, et prendre son envol. De la matière brute et originaire aux technologies numériques se reconstruit chaque jour à L’Heure Atelier l’histoire du monde, de nos souvenirs, des traces que nous en laissons comme autant de promesses d’à venir.
Pour essayer de comprendre les raisons qui poussent les jeunes au suicide, le film suit durant quinze jours l'itinéraire de cinq adolescents depuis leur prise en charge au centre fermé Patrick Dewaere à Lierneux (province de Liège) jusqu'à leur sortie. Leur témoignage permet de lever le voile sur ce qui se passe dans la tête d'un jeune qui veut mourir. Le reportage aborde également la question des moyens thérapeutiques utilisés par ce centre spécialisé: des méthodes très différentes de celles généralement employées dans les services hospitaliers d'urgences psychiatriques.
Après avoir exercé les métiers de comédienne, de restauratrice et de décoratrice, Claude de Milleville se voue à la psychothérapie et à l'exploration de l'inconscient. Sa méthode est originale car elle est à la fois basée sur les lames du tarot, la nombrologie et l'analyse des rêves. L'important consiste, grâce à ces différentes techniques, à instaurer un dialogue entre le moi et l'inconscient. Dans cet entretien, Claude de Milleville évoque les grandes étapes de sa vie, insiste sur notre devoir d'être heureux et la nécessité de retrouver le paradis terrestre avant de se préoccuper des félicités célestes. Elle livre une petite démonstration de son art sur Michèle Cédric qui se prête avec bienveillance à cet exercice aussi révélateur qu'amusant.
Au départ d'un travail d'atelier avec des jeunes de Saint-Gilles, le film raconte la vie d'un quartier de Bruxelles où les communautés se côtoient. C'est une enclave pauvre entre deux quartiers riches. Un visage de Bruxelles et du monde. Le personnage principal, Lambert Desmet, n'arrive plus à retrouver sa place après une longue cure de désintoxication alcoolique, suite à une bavure policière dont il est responsable et à la suite de laquelle il est mis en examen. Il est né dans ce quartier, mais ne s'y sent plus chez lui. Il a perdu son identification avec le monde nouveau dans lequel tout se transforme.
Jessica aura bientôt 18 ans et la maison d’aide à la jeunesse où elle vit ne pourra bientôt plus l’héberger. Une séparation impossible se profile, réactivant les souvenirs pénibles liés à d’autres déchirements non résolus. Comment dire adieu à son adolescence difficile et faire ses premiers pas dans l’âge adulte? Un bilan personnel sous forme d’autoportrait.
Durant cinq jours, le psychosociologue français Jacques Salomé a raconté, démontré, voire même prouvé dans son dialogue avec le dessinateur Marol, les avatars de la construction relationnelle dans la vie quotidienne. Apprendre à chacun à mieux communiquer, à être mieux "en relation avec autrui et avec soi-même", tel est le sens du travail de J. Salomé. Ainsi qu'il le note, les problèmes de communication interpersonnelle sont ce qui préoccupe le plus les individus. Dans notre société de communication, le trop-plein de "l'information de communication" et la moindre maîtrise sur les "choses de la vie" font que "la seule aventure possible reste celle des relations de tous les jours avec les proches et avec soi-même: le corps, l'histoire, l'imaginaire". La série propose cinq entretiens thématiques dont l'intitulé est repris dans la présentation de chaque cassette correspondante. Trois entretiens: "Une relation vivante" - "Les deux bouts de la relation" - "Les saboteurs de la relation".
L'imaginaire populaire véhicule bien des clichés fantaisistes à propos des personnes atteintes de schizophrénie : perversité, double personnalité . En réalité, le schizophrène est avant tout quelqu'un qui est en proie à une souffrance intense, une angoisse de vivre qui ne trouve de " solution " acceptable qu'à travers la construction d'un délire qui lui rende le quotidien plus tolérable. L'équipe de Pulsations a rencontré plusieurs de ces personnes et recueilli leurs témoignages souvent étonnamment lucides sur la façon dont ils se sentent perçus dans notre société. La schizophrénie fait partie des psychoses, c'est à dire des désordres mentaux qui font perdre au malade le contact avec la réalité ordinaire. C'est une maladie qui débute vers la fin de l'adolescence, et pour laquelle on n'a pas encore identifié de causes précises. Une fragilité d'origine génétique semble indiscutable, qui serait renforcée par certains facteurs extérieurs encore mal déterminés.
Les pratiques en psychiatrie sont-elles en train de changer? Françoise Wolff enquête du côté de l’hôpital psychiatrique de Tournai. Les bâtiments sont rénovés, et nous sommes heureux de constater que les vieilles cellules pourries d’enfermement semblent abandonnées au profit de belles annexes toutes neuves. Est-ce dans l’une d’entre elles que Marc, un ancien patient devenu bûcheron a séjourné à l’établissement de défense sociale de Tournai, suite à un enfermement judiciaire, dans les pavillons de discipline et de sécurité “où on laisse la plupart du temps, les malades dans un état de végétation”?
Il y a Foucault, Tosquelles, Oury. Il y a les enfants de la révolution, qui pensent que tout est possible et aspirent au décloisonnement. Il y a la folie dans et au-delà des murs de l’institution. Il y a le désir de vivre ensemble, et de faire «avec» plutôt que de faire «pour». Si c’est en 1978 que La Bastide, lieu d’hébergement pour adultes, ouvre ses portes en plein dédale du campus universitaire de Louvain-en-Woluwe, on ne sait plus bien où tout a commencé. Ce film, lui, commence en 2012, lorsqu’une génération de travailleurs s’en va, avec le souci de transmettre, de dire son histoire, en allant à la rencontre de ceux qui l’ont traversée.
Autour de 18 mois, l'enfant entre dans un phase d'opposition, la période du "non". Ce "non" est perçu comme provocateur ou agressif. Dans cette période, la tâche des parents est d'offrir un cadre de limites structurantes et un soutien affectif à l'enfant. Par ce biais, il pourra intégrer des repères internes indicateurs de règles de vie en commun et aussi identifier ses besoins. Les parents peuvent aider l'enfant à reconnaître les différentes sensations qu'il éprouve dans la conquête de son indépendance et de sa créativité. Sur base de témoignages de parents, la découverte de différentes attitudes face à ces comportements.
En première partie, un entretien avec Jacques Salomé sur la communication intime : " Les deux bouts de la relation "(extrait de la série " Tendresses "). Le dossier principal de l'émission est consacré à la maternité et à l'accueil de l'enfant dans le couple. Un psychologue en maternité commente les différents extraits de documents choisis pour illustrer la vie de l'enfant dans le sein de la mère (les découvertes du Dr Brazelton, la technique de l'haptonomie), l'accueil de l'enfant et ses premiers contacts avec la vie extérieure, les liens que noue l'enfant avec ses parents et son environnement.
" Couples en résidence " poursuit la trajectoire que Gérard Preszow a entamé avec "A l'école de la Providence" (2000) d'abord" " et " Bruxelles sur un plateau "(2001)" " ensuite. Bruges, mai 2002 : quatre artistes handicapés et quatre artistes contemporains occupent une maison pendant une semaine au cours de laquelle ils sont invités à produire une exposition publique. " Couples en résidence " fait apparaître le noyau de cette action : comment chaque couple d'artistes s'y prend pour arriver à des fins communes ? Quelles stratégies relationnelles met-on en place pour rejoindre l'autre ? Au nom de quelles valeurs morales et artistiques ? Quel est le désir de l'autre ? Comment le comprendre ? Que veut-il ? Mais qui est cet autre ? Et l'autre de l'autre ? " Couples en résidence " est autant un moment de saisie des questions touchant à l'art et ses marges que l'occasion d'éprouver les malentendus, les souffrances et les joies du couple d'aujourd'hui.
Regard sur la justice, le crime, la psychiatrie... Un jour, ils sont passés à l'acte criminel et le diagnostic du "trouble mental grave" les a envoyés dans un établissement de défense sociale: prison pour fous ou asile pour criminels. L'émission tente de lever le voile sur ces hommes. Quel a été - ou quel est - leur problème mental? Pourquoi sont-ils passés à l'acte? Comment les soigne-t-on? Des reportages et les témoignages d'internés, de thérapeutes, de gardiens, ou de victimes alimentent le débat et permettent de faire évoluer l'opinion publique sur l'irresponsabilité, la folie, et le crime de fou.
Une poignée d'hommes malmenés par la maladie, les abandons, ou l'alcool, dont certains connurent la rue, ont trouvé refuge à Médiation, au fin fond des collines du Var. Ils tentent là de se réancrer dans la vie, aidés en cela par les arbres, les ânes, et surtout leurs chiens, à qui les lient des relations complexes et puissantes.