Dans un présent différent du nôtre, une femme raconte son expérience psychique. Un voyage d’une inquiétante étrangeté qui lui a permis de reconsidérer les territoires qui l’entouraient.
Ils s’appellent Gérard, Choukri ou l'Alsacien, gratteurs de FDJ ou leveurs de coude d'un soir, ils se retrouvent dans un bar-tabac PMU, par habitude ou pour tromper leur solitude. Certains vivent dans la rue, d’autres ont connu les hôpitaux psychiatriques, la plupart souffrent d’addictions. Ils sont le pouls et la confidence d'une France déchirée. Ici c'est une famille, c'est une estrade, c'est un ancrage. Ils sont AU CLÉMENCEAU.
Romy n’a pas vu son père ni sa famille paternelle depuis le divorce de ses parents il y a dix ans, et vit une relation de grande proximité avec sa mère, fondatrice de la marque "LOL". En pleine crise existentielle, elle décide de se rendre chez son père à Bruxelles et de mener une enquête sur la raison du divorce de ses parents. Anaïs, une amie - fille de divorcés aussi -, lui propose de l’accompagner filmer ses retrouvailles. Mais cette enquête sur les traces du passé va faire exploser les non-dits. Une aventure libératrice entre Shoah, secrets de famille et farouche volonté de vie.
Une femme voulait s’arrondir et fondre aussi souvent que la lune, mais elle n’est pas la femme lune qu’elle attendait.
La naissance d'un premier enfant la plonge dans la tourmente. Au fil des jours, l’illusion d’une maternité parfaite cède la place à la tragédie. Son récit, ponctué de témoignages d'autres femmes, évoque l’ambivalence maternelle et nous révèle une part plus sombre de la maternité.
Après avoir passé une partie de sa vie en France, Selma, jeune psychanalyste, revient dans son pays d'origine, la Tunisie et ouvre son cabinet en banlieue de Tunis à Ezzahra. Au lendemain de la révolution, les Tunisiens s'interrogent sur l'avenir politique et économique de leur pays, en pleine reconstruction après une longue période de dictature. Alors que Selma commence à trouver ses marques, elle se heurte à l'administration bancale du pays en apprenant qu'il lui manque une autorisation indispensable pour exercer son métier.
Leila et Damien s’aiment profondément. Malgré sa fragilité, il tente de poursuivre sa vie avec elle sachant qu’il ne pourra peut-être jamais lui offrir ce qu’elle désire.
FOLIE DOUCE, FOLIE DURE (18 min)
Réalisateur :
Marine Laclotte Pays :
France
- 2020
2021 : Côté court - Festival du film court de Pantin - Pantin (France) - Section Panorama
2021 : Images en bibliothèques - Paris (France) - Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
2021 : FIPADOC - Festival International Documentaire - Biarritz (France) - Compétition court métrage
2020 : Escales Documentaires - La Rochelle (France) - Escale jeune public
Une balade dans le quotidien de plusieurs institutions psychiatriques, à la rencontre de personnes hors normes qui nous laissent entrer dans leur intimité…
Janvier 2016. L'histoire amoureuse qui m'avait amené dans le village d'Alsace où je vis est terminée depuis six mois. A 45 ans, je me retrouve désormais seul, sans voiture, sans emploi ni réelle perspective d'avenir, en plein cœur d'une nature luxuriante dont la proximité ne suffit pas à apaiser le désarroi profond dans lequel je suis plongé. La France, encore sous le choc des attentats de novembre, est en état d'urgence. Je me sens impuissant, j'étouffe d'une rage contenue. Perdu, je visionne quatre à cinq films par jour. Je décide de restituer ce marasme, non pas en prenant la caméra mais en utilisant des plans issus du flot de films que je regarde.
LE REPAS DOMINICAL Court métrage (13 min)
Réalisateur :
Céline Devaux Pays :
France
- 2015
César du meilleur court métrage d'animation en 2016.
Un dimanche midi, Jean se rend au traditionnel repas dominical chez ses parents. Il se lasse d'avance des habitudes de chacun et de ce moment où la table entière le harcèlera de commentaires sur différents points tels son homosexualité, sa situation, avec son "ami", l'argent, le loyer... Puis, il décrit chaque personne se situant autour de la table: sa mère, regrettant ses années de jeunesse et parlant de ses folies lorsqu'elle avait l'âge de Jean; ses deux horribles tantes, décrites comme vierges, agressives et acerbes; son père, proche de l'alcoolisme et ayant des difficultés à s'exprimer; sa grand-mère qui ne bouge presque jamais, dont personne ne sait ce à quoi elle pense, mais est choquée par les "sodomites" (sic). Le repas touche à sa fin, Jean est à la limite de "la gueule de bois" (sic) et rentre.
Malgré les apparences, Jean n'intervient pas directement dans le film, à aucun moment. La seule voix entendue est celle d'un narrateur omniscient, rapportant pensées et paroles de la tablée.
MADELEINE Fiction (11 min)
Réalisateur :
Isabelle MORIN Pays :
France
- 1998
Clef d'Or au Festival de Lorquin 1999
Du premier verre aux abysses de l’addiction, l’alcool raconte et se raconte au travers de sa relation avec une jeune femme. Histoire d’une lutte en profondeur pour regagner la surface et son horizon.
Pendant dix-huit ans, la comédienne Claire Doyon filme sa fille Pénélope, atteinte d’un trouble du spectre autistique. Passé le choc du diagnostic, la mère part en guerre contre la maladie et enchaîne des dizaines de tentatives de traitement. Jusqu’au jour où elle accepte de sortir de son obsession de guérison…
Un funambule marche sur un fil tendu au-dessus du vide. Le souffle coupé, on est suspendu à chacun de ses gestes que l’on imite intérieurement, éprouvant en miroir les mêmes émotions. On ressent ce que l’autre ressent, on est en empathie avec lui. Qu’est-ce qui fait de l’être humain cet être social, capable de prendre le point de vue de l’autre, tout en restant lui-même? D’où vient le plaisir d’échanger, de s’entraider et de faire ensemble ? Et les grands singes, nos plus proches cousins, sont-ils doués d’empathie ? Qu'en est-il des rats et des autres mammifères ? Pour le savoir, nous allons croiser plusieurs approches entre elles car l’empathie est un concept mouvant qui est passé de la philosophie à l’esthétique puis à la psychologie, aux neurosciences et à la biologie. Par des observations éthologiques et des mises en situation expérimentales, les primatologues étudient les comportements sociaux des animaux, et les psychologues la naissance et le développement de ces comportements chez l’enfant. On peut voir ce qui se passe dans le cerveau quand on éprouve de l’empathie mais aussi lorsqu’on a du mal à identifier les émotions et les intentions d’autrui. C'est ce qui se passe dans certaines pathologies ou à la suite de traumatismes. Et si l'empathie était à l’origine de l’évolution des espèces, voire de l’essor des civilisations humaines.
Aujourd’hui nous vivons dans un monde où la logique de rentabilité s’applique à tous les domaines. Les lieux dédiés aux métiers du soin, du social, de l’éducation… sont gérés par des managers ou des experts pour qui seul comptent les chiffres, niant les besoins humains. Les professionnels ne retrouvent plus le sens de leur engagement et vivent péniblement l’altération profonde de leur métier. Roland Gori, psychanalyste et initiateur en 2008 de l’appel des appels se bat contre cette logique, en scrutant et dénonçant les failles de nos sociétés néo-libérales. L’appel des appels est un mouvement opposé à la marchandisation de la santé, de l’éducation, de la culture… Ce film propose un portrait intime de Roland Gori, de sa pensée et de ses combats étayés par des témoignages de proches tels que ses éditeurs Henri Trubert et Sophie Marinopoulos (Les liens qui libèrent), la philosophe et académicienne Barbara Cassin, son épouse et chercheuse Marie José del Volgo ou le journaliste de l’humanité Charles Sylvestre…
Le centre social du Centre Hospitalier Le Vinatier ouvrait ses portes en 1965, né d’une volonté de modernisation et d’humanisation de l’ancien asile devenu hôpital départemental. L’espoir d’ « un extérieur à l’intérieur de l’hôpital » qui permettrait aux malades de sortir des pavillons pour bénéficier d’activités commerciales et culturelles pour les préparer à leur retour dans la société s’est rapidement heurté à différents obstacles.
Dans un pays où la folie est fortement stigmatisée et à peine prise en charge par l'institution hospitalière, chaque étape du voyage rend perceptible l'importance du temps passé à écouter le malade et sa famille. Au fil des rencontres avec Michel Dewez, médecin, psychiatre et psychanalyste belge, des soignants de centres de santé généralistes sont formés à une prise en charge ambulatoire.
Ron et Karen accueillent chez eux une communauté de personnes qui entendent des « voix » commentant, chaque jour, leurs pensées et actions. Tous débattent de l’impact qu’elles ont sur leur vie et leur identité sociale, ainsi que des négociations à engager avec elles pour en faire des cohabitantes plus que des intruses. Ceci introduit une dialectique originale sur la différence, la stigmatisation et l’indépendance, et montre comment les singularités individuelles peuvent former un corps politique. Pour le film, la « folie » n’est pas déconnexion de la réalité, mais plutôt conscience aiguë de celle-ci.
Jazz est une vieille femme afro-américaine. Elle vit seule dans une maison récupérée sans eau, ni électricité. Comme bon nombre de femmes afro-américaine, elle vit dans la misère, avec pour seule maison un logement insalubre. Dj Holiday est le double de Jazz, son personnage de scène. C’est elle qui chante depuis toujours, qui monte tous les jeudis soirs sur la scène du Berts, où sa voix brisée rayonne, entourée des meilleurs musiciens de jazz de la ville. Le documentaire est un portrait de cette femme, qui nous émeut jusqu’aux larmes. Au travers de son regard, on perçoit les épreuves qu’elle a pu traverser tout au long de sa vie, et qui ont fait d’elle la femme qu’elle est : une femme à la fois forte et généreuse. A travers ce portrait, le réalisateur Arno Bitschy évoque la face sombre du rêve américain, ses millions d’âmes errantes, délaissées.
Consciente de la souffrance psychique qui a récemment envahi sa vie, Christine, professeure de philosophie, choisit de se faire hospitaliser. Elle découvre alors un nouvel environnement et fait la rencontre de Laure et Princesse Titou, deux consœurs de cheminement thérapeutique. Pour elles, une seule certitude : il n’y a pas de patients dans cet hôpital, juste des impatients.