Il y a tout juste un an Jean-Michel Carré réalisait le film de fiction : "Visiblement je vous aime". Pour répondre aux exigences du scénario imaginé d'après des faits réels, il a décidé d'établir un dispositif de mise en scène très particulier qui mêlerait comédiens professionnels et personnages du réel, en l'occurrence de jeunes autistes et psychotiques d'un véritable "lieu de vie", lieu alternatif à l'enfermement psychiatrique institutionnel, situé dans la petite Camargue, entre Nîmes et Montpellier.
Né à Constantine en 1966, documentariste engagé, Malek Bensmaïl dépeint à travers son oeuvre non seulement l'Algérie, mais aussi les rapports Nord/Sud et la dualité modernité/tradition. Portraitiste d'une société algérienne et de sa diaspora, il tente, par le biais de la caméra, de mieux faire comprendre son pays, de proposer un autre regard sur l'Algérie d'aujourd'hui... Plébiscités par la presse, ses films sont régulièrement primés dans de nombreux festivals. 1. "Aliénations" (2004 - 105 min) 2. "Le grand jeu" (2005 - 89 min)
Trois mères. Betty, auteur à succès qui élève seule son petit Joseph. Carole, qui a du mal à manifester son amour à son fils José. Et enfin Margot, la mère un peu déjantée de Betty qui réapparaît inopinément dans la vie de celle-ci. Quand Joseph décède brutalement, Betty est bouleversée et Margot décide de kidnapper un autre enfant pour consoler sa fille, en l'occurrence le petit José... Claude Miller aime les actrices, ses interprètes sont inspirées et tracent les portraits poignants de mères aux antipodes les unes des autres, de femmes fortes habitées de doutes, de zones d'ombre, de violence aussi.
Chez une très jeune femme originaire de la réunion, apparition après son premier accouchement d'un délire à thème mystique. La thérapeutique ne semble pas avoir totalement balayé sa conviction délirante. Le film nous en montre le reliquat : son enfant est bien le fils de Dieu. Disponible en VHS Pal/Sécam et 16 mm son optique * Ce film est strictement réservé au Corps Médical
La boulimie est une addiction qui fait beaucoup souffrir les femmes de tous âges à partir de l'adolescence. Vingt-deux personnes, anciennement boulimiques, vomisseuses et non-vomisseuses (certaines avec un recul de deux ou trois ans) ont tenu à témoigner de leur expérience passée avec la boulimie, mais aussi du travail qu'elles ont fait en thérapie pour s'en sortir. En les écoutant, on découvre l'efficacité d'une approche thérapeutique qui ne prend pas en compte le trouble de la conduite alimentaire mais uniquement le trouble de la personnalité qui lui est sous-jacent.
"Frédéric Bruly Bouabré, l'universaliste": poète, dessinateur, conteur et penseur, Frédéric Bruly Bouabré (né vers 1923) vit à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Il poursuit aujourd'hui encore, à 89 ans, une oeuvre prolifique née d'une vision céleste survenue il y a plus de soixante ans. Frédéric Bruly Bouabré a élaboré un ingénieux alphabet à partir de sa langue, le bété. Ce système, formé de 449 pictogrammes auxquels correspondent des syllabes, lui permet de consigner les langues du monde entier. Dans sa démarche universaliste, il s'adonne également à une quête poétique de signes qui expliquent le monde à partir de relevés sur l'écorce d'une banane, la forme d'un nuage ou des scarifications. Ses travaux aux crayons de couleur jouent à la fois sur l'écriture et le dessin, et contiennent une dimension édifiante et spirituelle. (33 min - 2010) "Ataa Oko et les esprits": le Ghanéen Ataa Oko (né vers 1919) se lance soudainement dans la création graphique, à l'âge de 83 ans. Il commence à dessiner de mémoire des cercueils figuratifs personnalisés qu'il a réellement construits dans son passé d'artisan menuisier: l'un en forme de poisson pour un pêcheur, un autre en forme de tomate pour un paysan. Dans ses compositions, il s'affranchit peu à peu de ses souvenirs, pour laisser place à un foisonnement de nouveaux sujets vivement colorés: animaux, personnages, fruits ou êtres imaginaires, parfois monstrueux. Visité par les esprits, en constante relation avec l'au-delà, Ataa Oko chemine également avec des entités spirituelles, qu'il représente sur son papier. Installé devant sa maison, sur une table de fortune, Ataa Oko, âgé de nonante ans, poursuit son oeuvre, imperturbable. Celle-ci compte aujourd'hui 2500 dessins au crayon de couleur, réalisés en six ans (2003-2009). (16 min - 2010)
Pendant 2 ans, le réalisateur belge Jérôme le Maire a suivi les membres de l’unité chirurgicale dans l’un des plus grands hôpitaux de Paris. Ce bloc opératoire ultraperformant fonctionne à la chaine : 14 salles en ligne ayant pour objectif de pratiquer chacune quotidiennement huit à dix interventions. L’organisation du travail, bien qu’extrêmement sophistiquée, est devenue pathogène. Le personnel médical et paramédical courbe l’échine. Stress chronique, burn-out, et risques psychosociaux gangrènent l’hôpital. Chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et aides soignants, mais aussi cadres, gestionnaires, et directeurs sont pris dans une course effrénée qui semble sans fin. Consciente de ce problème, l’administration a commandé un audit sur l’organisation du travail afin de tenter de désamorcer le début d’incendie. Burning Out est une plongée au cœur du travail et de ses excès, quand il y a surchauffe et que l’embrasement menace. Il veut comprendre l’incendie contemporain qui affecte l’hôpital, ce miroir trouble de notre société. http://www.burning-out-film.com/?lang=fr
Des jeunes parlent de leurs problèmes et des raisons qui les ont poussés à faire une tentative de suicide. Leurs propos alternent avec une histoire fictive qui met en scène des adolescents dont certains éprouvent de grandes difficultés à trouver leur place dans la vie. Un film qui témoigne de la souffrance extrême qui amène à la tentative de suicide et montre qu'une parole reste toujours possible autour de cette souffrance. Quatre thèmes sont abordés: la souffrance intérieure, parler quand on a mal, la tentative de suicide, comment peut-on aider? Note: Un autre document intitulé "Ce rayon de soleil" traite de la prévention du suicide et s'adresse plus spécifiquement aux adultes. Un livret accompagne ces titres.
Dimitri est en fin de vie et rejoint "La maison", un lieu qui accueille les malades pour qui la médecine ne peut plus rien. Il y rencontre Suzanne, bénévole lumineuse et pleine de vie mais qui cache une félûre. Le temps d'un accompagnement, ils vont vivre pleinement, s'aimer et s'aider. Une réflexion sur les derniers instants de vie d'après "La mort intime", document écrit par la psychologue Marie de Hennezel et qui collecte les récits de patients en phase terminale dans des unités de soins palliatifs. Un sujet difficile admirablement rendu par le tandem Dutronc/Bonnaire.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école. Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien avec Michel Lemay, pédopsychiatre. Après avoir différencié carence affective et abandon, Michel Lemay s'attache à décrire les circonstances qui créent la carence affective, qu'elles se situent au niveau familial ou du côté des institutions qui ont l'enfant en charge. Les situations d'abandon et de carence affective provoquent des troubles graves de la personnalité qui entraînent une grande souffrance chez le sujet, de l'enfance à l'âge adulte. Elles détermineront souvent des répétitions dramatiques d'abandon ou de carence de génération en génération. Michel Lemay insiste sur la gravité de l'impact des blessures narcissiques primaires sur le développement de l'enfant et explique l'importance du travail de prévention et de traitement à mettre en oeuvre par les professionnels de l'enfance et de la famille.
Daniel Friedmann, chercheur au CNRS, a filmé 15 grands analystes français, une première fois en 1983, puis en 2008. Parmi les nombreuses thématiques abordées, il relève notamment de nombreuses questions: Quel est le but de la psychanalyse? Quelles sont ses enjeux, ses défis, ses limites? Faut-il la réglementer et si oui comment? Qu'est-ce qu'un bon analyste? Quelles sont les différences entre la médecine et la psychiatrie? Quelles sont les nouvelles pathologies?...
Coffret de 14 DVD divisé en 7.
DVD 13. Entretien avec Laurence Bataille, psychanalyste. Entretien avec Catherine Millot, psychanalyste et écrivain.
Laurence Bataille, en 1983 (72'). Thèmes: Être psychanalyste. - A quoi sert une analyse? L'élitisme. - Les bonnes conditions d'une analyse. - La durée de l'analyse. - Devenir psychanalyste. - L'importance de Lacan. - Le rôle de l'argent. - Les qualités d'un analyste.
Catherine Millot, en 2008 (62'). Thèmes: Laurence Bataille. - L'importance de Lacan. - La psychanalyse aujourd'hui. - L'aboutissement. - L'analyse et l'écriture. - Les analysants, les psychanalystes. - La fin de l'analyse et la traversée du fantasme. - Les changements de la psychanalyse et l'individualisme contemporain.
DVD 14. Entretien avec Georg Garner, psychanalyste. Entretien avec Ginette Raimbault, pédopsychiatre, psychanalyste et écrivain.
Georg Garner, en 1983. Thèmes: Être psychanalyste. - La durée d'une analyse. - Qu'est-ce que la psychanalyse? - Devenir psychanalyste. - La psychanalyse et la mort. - Psychanalyse et psychiatrie. - La formation d'un psychanalyste. - L'institution analytique. - Le rôle de l'argent. - L'éclatement des psychanalystes.
Ginette Raimbault, en 1983. Thèmes: Être psychanalyste. - Le but de l'analyse. - Confusion avec le rôle du médecin. - Le milieu hospitalier et la question de l'argent. - Les symptômes du patient. - L'importance de Lacan. - Les qualités de l'analyste. - D'analysant à analyste. - La recherche.
"A TROP se pencher sur eux, c'est la meilleure position pour recevoir un coup de pied au derrière" Fernand Deligny c'est une ligne, des lignes, ces remarquables "lignes d'erres" (transcriptions des déplacements et des agirs des enfants mutiques) qui on fait rêver Gilles Deleuze et Félix Guattari. C'est aussi, dés 1945, son livre "Graine de crapule. Conseils aux éducateurs qui voudraient la cultiver". C'est inlassablement avec les incurables, les invivables. En 1967, il s'installe définitivement dans une petite maison dans les Cévennes et crée un réseau de "présences proches". Il était une fois un NOUS et c'est justement là que nous mènent ce film-carnet-notes. Là, LOIN. Loin de ces "lieux prévus pour", "lieux exprès", "lieux tout à fait pour"... LOIN de la "loi du langage" oppressante. En plein milieu des Cévennes, en plein milieu d'une "tentative": tracer des lignes "afin de voir ce qui (ne) nous regarde pas", "afin de voir ce que notre regard aveugle de parlant à bien du mal à voir". Ce film prend son temps, prend le rythme des "tentatives" et laisse s'entremêler, une vieille cafetière, quatre pierres plates, la nourriture qui cuit, l'eau, le feu, l'abri, le territoire, les trajets... Quiétude. "Personne ne cherche à savoir de quoi ils sont atteints, nous sommes à la recherche de ce qui nous manque pour être existant à leurs yeux"... Film-hommage aussi, à ce gamin-là, Janmari.
Quelque part en Suisse. Livia est une jeune héritière à l'esprit fantasque dont le cerveau est parcouru de courants d'air. Son père Harald est à la tête d'un empire en perdition. Un jour, Livia fait la connaissance d'un ange, un homme tombé du ciel, en fait un psychopathe malgré lui qui entre par effraction dans sa vie. Les proches de Livia vont faire les frais de leur folie... Mais où Raoul Ruiz va-t-il chercher tout ça? Tout à la fois comédie macabre, thriller, fantaisie psychanalytique et drame familial, "Ce jour-là" est totalement délirant et savoureux. La distribution est excellente.
CE QU'IL RESTE DE LA FOLIE Documentaire (1h40)
Réalisateur :
Joris Lachaise Pays :
France
- 2014
Grand Prix de la compétition française et Prix Renaud Victor au Festival international de cinéma de Marseille
C’est à Thiaroye, dans une banlieue proche de Dakar que nous conduit Joris Lachaise, pour pénétrer dans l’hôpital psychiatrique en compagnie de l’écrivain et cinéaste Khady Sylla, qui y a été internée à plusieurs reprises. Khady Sylla (dont un très beau film, Une fenêtre ouverte, était en compétition au FID en 2005) y retrouve son médecin traitant, des patients familiers, d’autres avec qui elle échange sur la délicate question des méthodes thérapeutiques, et de leur lien avec le colonialisme. On le mesure, le projet est ambitieux, il conjugue la description d’un lieu avec les portraits d’êtres marqués par la souffrance, il y entremêle le spectacle de différents types de soin (religieux, traditionnel, moderne) avec des considérations sur la multiplicité de tels soins puisqu’on assiste à une discussion entre marabouts et médecins modernes sur la possible coexistence de leur pratique. Ce qu’il reste de la folie ? Tout sauf de maigres reliquats : un chaos, un chahut de silence et de diatribes, un univers inquiétant où tout reste à déchiffrer. (JPR) Accès : http://www.harmattantv.com/videos/film-%28vod-dvd%29-2439-Convention--Mur-Noir--Trous-blancs-DOCUMENTAIRES.html
CE RAYON DE SOLEIL Fiction (45 min)
Réalisateur :
Gabriel GONNET Pays :
France
- 1997
Mention au Festival d'Auxerre 1998
La collection "Un film pour en parler" a pour objectif d'aider les 13-19 ans à verbaliser autour des difficultés de l'adolescence. Chaque document est illustré par une courte fiction écrite et réalisée avec des jeunes. Les thèmes traités ont été choisis à partir d'expériences vécues. Chaque cassette est accompagnée d'un livret qui propose des thèmes de débats pour le milieu scolaire ou associatif. Dix jeunes suicidaires de 18 à 25 ans, en séjour au centre Jean Abadie (région de Bordeaux), s'expriment sur leurs difficultés et leur envie d'en finir avec la vie. Leurs témoignages sont commentés par un médecin du Centre et rassemblés en trois thèmes: la souffrance qui a précédé la tentative de suicide, l'acte lui-même et les réactions à adopter face à l'envie de mourir. Un outil de formation sur la prévention du suicide qui s'adresse plus particulièrement aux adultes. Note: Voir également le document "C'est dur de trouver les mots" qui s'adresse plus spécifiquement aux jeunes. Un livret accompagne ces titres.
Les découvertes concernant la maladie d'Alzheimer avancent. Le Professeur Françoise Forette, de l'hôpital Brocca, nous fait part des nouveaux diagnostiques et thérapeutiques existants.
Elles ont de 13 à 17 ans, et attendent ou viennent d'avoir un enfant. En France, chaque année, environ 6000 très jeunes femmes mettent au monde un enfant. Comment est-ce encore possible, à l'ère de la pilule, du préservatif et d'une information sur le Sida et la sexualité que l'on estime généralisée ? Pourtant, le scénario est toujours le même, désarmant : des rapports sexuels vécus sans arrière pensée, et puis c'est " l'accident ", une grossesse parfois ignorée ou cachée à ses proches, la vérité qui éclate souvent à quelques semaines de l'accouchement. Pour d'autres, il y a le désir de maternité : galères sociales et scolaires, galères sentimentales, un avenir incertain, un bébé souvent perçu comme une revanche sur la vie, un être à aimer, une bouée à laquelle on peut se raccrocher.
Ce film est la confession d’un homme que la société qualifie habituellement de malade mental. Il nous permet de découvrir un être doué de rares qualités d’âme et d’esprit. C’est aussi un témoignage parfois drôle, parfois tendre, parfois amer et bouleversant sur l’itinéraire d’un individu coincé entre la société, la famille, l’institution psychiatrique et lui-même. Jacques Zelnio est décédé en 1989 après avoir vécu reclus chez ses parents, dans une chambre de 10 m2 dont il ne sortait plus qu’à de très rares occasions…pour se faire prescrire des tranquillisants" (Christian Deloeuil, avril 1989).