«Images de l’amour, amour de l’image», le thème proposé par la Biennale Internationale de Photographie de Liège en 2011 a inspiré ce faux documentaire où chaque participant est à la fois scénariste, vidéaste et acteur.
Au début de la guerre en Bosnie, Vesna a fui Sarajévo avec ses deux enfants, laissant derrière elle son mari Darko, mobilisé dans l'armée bosniaque. Deux années plus tard, Darko quitte enfin Sarajévo pour rejoindre sa famille, en exil sur une petite île paradisiaque, au large de Split. On pourrait croire à un happy end. Ce n 'est que le début d'un cauchemar... Ces deux années d'exil ont été vécues très différemment par Darko et Vesna, modifiant complètement leurs rapports. Ils ne se retrouvent plus, même dans les moindres petits détails de la vie. Darko et Vesna nous laissent entrevoir progressivement cette zone d'ombre que l'on tait pudiquement à chaque armistice : les ravages intérieurs et psychologiques de la guerre.
Lundi matin, Paul Wertret se rend à son travail à la banque où il est chargé d'affaires. Il arrive, comme à son habitude, à huit heures précises, sort un revolver et abat deux de ses supérieurs. Puis il s'enferme dans son bureau. Dans l'attente des forces de l'ordre, cet homme, jusque là sans histoire, revoit des pans de sa vie et les évènements qui l'ont conduit à commettre son acte...
Le Dr Jean Vermeylen, psychiatre et psychologue, fut titulaire de nombreuses charges professorales à l’ULB, co-fondateur du Secteur Psychiatrique d’Anderlecht, co-fondateur en 1964 de l’asbl L’Équipe qu’il dirigea jusqu’en 1998. Il fut dans les années 60, l’un des piliers de la naissance et du développement de la psychiatrie communautaire en Belgique. Initié par le Dr Philippe Hennaux et Michel Batugowski, ce document est tissé sur la trame d’images d’archives, d’extraits de ses écrits, et de témoignages de proches collaborateurs.
En février 1999, nous avons présenté au Club Antonin Artaud un défilé de mode dans un esprit fantasque et quelque peu satirique. Ce projet avait engagé 6 mois de travail-recherche pour chacun d'un vêtement fantasque, utilisation de matériaux détournés: nappes de papier, film alimentaire, fil de fer... lectures de comptes-rendus des défilés de grands couturiers, écriture de textes commentant chaque vêtement, apprentissage d'une démarche convoquant les regards... In fine, ce travail avait donné lieu à une représentation qui fut pour chacun des participants un moment de grâce et de fantaisie. Nous avons ensuite eu le désir d’aller plus loin en réalisant une vidéo et en réinventant autour de la représentation. Nous avons rendu compte de ce processus d’élaboration qui permettait un nouveau regard sur l’événement.” Myriam Saduis.
Reportage sur Les Marronniers, institut de soins psychiatriques de Tournai. Lors d’une commission d’enquête publique organisée par l’association d’aide aux malades mentaux, des médecins, avocats, malades mentaux et magistrats ont remis en question les conditions d’internement de malades mentaux en Belgique.
La Devinière : une maison près de Fleurus, où une vingtaine d'enfants considérés comme irrécupérables, inéluctables par la société, sont accueillis et vivent en toute liberté. Chaque enfant vit à son rythme, jour et nuit. L'essentiel est de leur donner la possibilité d'exprimer librement leur mal être et de retrouver une communication au sein de laquelle ils sont réellement pris en considération pour eux-mêmes. Le reportage est suivi d'une interview de F.Wolff, réalisatrice, qui parle notamment de l'importance de l'expression de cette "impossibilité à vivre ", de l'instauration des relations, de l'analyse des causes de l'état psychotique, de la formation du personnel de ce type de maison ...
"L'erreur la plus répandue est de vouloir entreprendre séparément la guérison du corps et de l'esprit " - Platon L'idée d'une médecine qui s'intéresse à la fois aux symptômes du malade et à son psychisme ne date pas d'hier. A force d'hyperspécialisation, le patient n'est plus pris en charge dans sa globalité. Aux cliniques universitaires de Mont-Godinne, une unité de psychosomatique existe depuis plus de 20 ans. Elle accueille des patients qui souffrent de pathologies diverses et leur propose une thérapie qui porte à la fois sur le psysique et le psychique. " Pulsations " a suivi la vie du service et des patients.
Il existe, en Communauté française de Belgique, quatre services spécialisés prêts à intervenir vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans les situations de détresse psychologique extrême. Des "urgences psy" qui accueillent principalement, non des malades mentaux mais, sept fois sur dix, des gens équilibrés qui n'ont pas pu s'adapter à une situation exceptionnelle de crise profonde. Avec l'aide de témoins, de spécialistes et d'intervenants, l'émission tente de répondre aux multiples questions qui se posent lorsqu'un proche, un conjoint, un enfant est en détresse. Proposition de solutions concrètes et analyse des limites en matière de suivi des personnes en crise.
"Film éducatif plutôt que pédagogique, documentaire familial, qui sans dresser de portrait exhaustif ou clinique de la peur, permettra à chacun , petits et grands de s'exprimer par rapport à cette émotion pour créer une meilleure communication entre tous. " J-F. Questiaux. "Dis ta peur" est un film tout public présentant des témoignages d'enfants et d'adultes (parents, psychologues, animatrices du Musée des Enfants, instituteurs). Il ne propose pas de solutions-types à tel ou tel problème mais fournit un support d'animation qui permet, à partir des situations vécues par les participants, de développer, en famille, à l'école, en séminaire, des discussions et rencontres de points de vue entre les spectateurs.
Les toxicomanies ne sont pas liées au milieu social ou culturel, chacun peut y être confronté. Le sentiment d'appartenance et de reconnaissance par le groupe est important. Le plaisir aussi, mais au-delà de cette première étape, l'assuétude devient un insoutenable fardeau. Et les situations de rupture auxquelles les toxicomanies aboutissent sont pénibles: solitude, rupture avec le milieu familial, délinquance, atteinte à la santé physique et mentale. En cas de toxicomanie lourde, des organismes spécialisés fonctionnent dans toute la Communauté française et des traitements individualisés avec une aide psychologique et sociale existent.
Ils n'ont pas d'argent, de toit, de lit, aucun bagage ou si peu. Ils trimbalent leur infortune de gare en squat, blottis, le soir venu, dans des cartons, au coeur même de la ville. On pense qu'ils sont un millier à Bruxelles. Ces dernières années, le problème a pris une dimension particulière: spéculation immobilière, rupture familiale, perte d'emploi, entre autres, augmentent peu à peu le lot de ceux qui chutent, un jour, d'une situation précaire à une totale indigence. Les maisons d'accueil se trouvent débordées. Reste l'errance, la soupe populaire, l'alcool,... Briser le cercle de l'infortune n'est pas chose facile comme le montrent les différents témoignages. Ni folklore, ni sensiblerie; juste le reflet d'une réalité qui gêne le regard à l'aube du XXIe siècle.
L'accouchement vu par des mères et des pères. Leurs choix, leurs craintes pour cet événement à la fois majeur et banal, au déroulement imprévisible. Ce qui s'est passé et ce qu'ils ont ressenti, qui est toujours différent de ce qu'ils attendaient, souhaitaient ou craignaient. Rencontre imprévisible entre les désirs, l'affectivité, et l'institution hospitalière, la science médicale et la réalité quotidienne.
Il n'y a pas de monde sans drogue, il n'y en a jamais eu. Or, les dispositions légales, essentiellement criminalisantes et répressives, n'ont pas réussi à éradiquer la circulation, la vente, le trafic, ni la consommation de drogues. Au contraire, les drogues sont de plus en plus présentes et facilement accessibles. La prohibition a même davantage renforcé les problèmes sociaux, sanitaires, sécuritaires,... qu'elle ne les a réglés. Ce film dresse un état des lieux des drogues en Europe et ouvre le débat sur une question qui nous concerne tous. Il présente également la proposition novatrice du Centre d'Action Laïque en faveur d'une réglementation du commerce des drogues. Un film réalisé dans le cadre de la campagne de réflexion du Centre d'Action Laïque en collaboration avec la Fédération des Maisons de la laïcité et la Fédération des Associations de Parents de l'Enseignement Officiel.
Un groupe de jeunes garçons marchent dans des paysages désertiques. L’imaginaire, le rapport au monde et la difficulté d’exister remplissent peu à peu l’espace vide. Ils marchent et leurs univers se déploient. Drôle de pays, c’est peut-être le pays de la psychose.