Qu’est ce que ça veut dire de se tourner vers l’Histoire ? Quels sont les enjeux ? A mon avis, on ne peut pas échapper à la relation à soi-même et à son histoire. Une voix féminine prononce ces mots au cœur d’un monologue lancinant qui raconte trente-trois témoignages d’hommes et de femmes dont les vies sont étroitement liées au monde de la psychiatrie. Cette voix off est au premier plan d’un film dont elle incarne la colonne vertébrale. Autour d’elle, des images se greffent, se délitent, échappent au regard qui se voudrait documenté d’une histoire tangible. Car parler de la mémoire d’un hôpital psychiatrique situé au cœur d’une ville révèle ici notre incapacité à retranscrire le réel.
Unité de Crise et d'urgences psychiatriques, Cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles. Qu’est-ce que le travail du personnel en santé mentale aujourd’hui ? Chaque thérapeute, du psychiatre à l’aide-soignant, peut se poser cette question : qu’est-ce que je fais là ? Qui suis-je pour essayer de soigner alors qu’on sait que la plupart du temps, on accompagne ? Ce film interroge la psychiatrie au présent, nos capacités d’écoute et d’acceptation, dans un lieu singulier et intense où l’on peut entrevoir la qualité de vie d’une société et ses limites.
La réalisatrice a grandi dans un hôpital de l'Est de la France, inauguré en 1973 par ses parents, tous deux psychiatres. Rompant avec la tradition asilaire, ils y ont expérimenté de nouvelles façons de soigner. Aujourd'hui, cet hôpital a changé : des murs se sont élevés et des portes se sont refermées. Trente ans plus tard, elle retourne sur place pour faire revivre l'utopie médicale des années 70 et la confronter à la réalité d'aujourd'hui. Un débat qui questionne l’hôpital idéal, la folie et la normalité.
Martin est rejeté par sa mère et souvent maltraité par son père. L'histoire ressemble à une étude de cas tirée du livre « Le drame de l'enfant doué » de la pédopsychologue suisse de renommée mondiale, Alice Miller. Mais Martine est son fils ! Après la mort de sa mère, il mène une enquête pour tenter de comprendre la contradiction entre la célèbre théoricienne de la maltraitance et sa mère destructrice. Il part à la découverte du drame qui se cache derrière son histoire : la Shoah, à laquelle sa mère a échappé en Pologne en prenant une fausse identité.
Après un burn out, Alain, médecin généraliste, reprend son activité. Son quotidien s’organise autour de ses consultations, mais aussi de rendez-vous chez sa psychiatre. A la fois soignant et patient, il se confie sur son épuisement professionnel, la passion dévorante pour son métier, sa relation à sa mère malade. Un homme sensible, fragilisé, à l’image de ses patients.
La vie de Fernand Deligny, éducateur célèbre, et son désir de cinéma croisent son accueil d’enfants autistes. De l’hôpital d’Armentières en 1940 au hameau de Graniers, Deligny invente des lieux de vie qui permettent aux enfants et adolescents d’échapper à l’enfermement. Il crée du collectif et du réseau ; il invente un atelier permanent de recherche sur ce qui fait l’humain au–delà du langage. On le connaît pour 2 films « Le Moindre Geste » et « Ce Gamin là ». Mais il n’a cessé pendant 40 ans d’articuler ses expériences de vie avec des essais cinématographiques. Truffaut sera un de ses compagnons de route.
Dans un présent différent du nôtre, une femme raconte son expérience psychique. Un voyage d’une inquiétante étrangeté qui lui a permis de reconsidérer les territoires qui l’entouraient.
Ça a commencé par des bruissements, des chuchotements puis les voix sont devenues plus intenses. Lors d'un groupe de parole d'entendeurs de voix, Pierre se dévoile. Errance, psychiatrie et prémonitions, voyage dans les abîmes d'un esprit fascinant.
Ils s’appellent Gérard, Choukri ou l'Alsacien, gratteurs de FDJ ou leveurs de coude d'un soir, ils se retrouvent dans un bar-tabac PMU, par habitude ou pour tromper leur solitude. Certains vivent dans la rue, d’autres ont connu les hôpitaux psychiatriques, la plupart souffrent d’addictions. Ils sont le pouls et la confidence d'une France déchirée. Ici c'est une famille, c'est une estrade, c'est un ancrage. Ils sont AU CLÉMENCEAU.
Romy n’a pas vu son père ni sa famille paternelle depuis le divorce de ses parents il y a dix ans, et vit une relation de grande proximité avec sa mère, fondatrice de la marque "LOL". En pleine crise existentielle, elle décide de se rendre chez son père à Bruxelles et de mener une enquête sur la raison du divorce de ses parents. Anaïs, une amie - fille de divorcés aussi -, lui propose de l’accompagner filmer ses retrouvailles. Mais cette enquête sur les traces du passé va faire exploser les non-dits. Une aventure libératrice entre Shoah, secrets de famille et farouche volonté de vie.
Alex et Noémie, la trentaine, voudraient avoir un enfant. Mais leurs plans sont chamboulés quand Suzanne, la mère d’Alex, se met à faire de sacrées conneries. C’est parce qu’elle a contracté une “démence sémantique“, maladie neurodégénérative qui affecte son comportement. Elle dépense sans compter, rend des visites nocturnes à ses voisins pour manger des tartines, se fabrique un faux permis de conduire avec de la colle et des ciseaux. Suzanne la maman devient Suzanne l’enfant ingérable. Drôle d’école de la parentalité pour Noémie et Alex !
Robert Dole nous livre son histoire et expose sa vision de la schizophrénie. Le thème de la maladie mentale trouve ici écho dans le traitement cinématographique. Celui-ci explore la matérialité de la pellicule et des bandes magnétiques pour trouver des points de rencontres et de détachements, des espaces résonnant avec la chute et la rédemption de Robert Dole.
Histoires de cailloux, condensés gris sans paillette, qui roulent, voyagent, décollent et s’envolent. Loin d’être immobile ou immuable, les cailloux rêvent de poussières irisées, de métamorphoses enflammées, pour trouver leurs chemins dans un cosmos déjanté. Ça peut sembler bizarre, mais de temps en temps les enfants s’égarent.
Une femme voulait s’arrondir et fondre aussi souvent que la lune, mais elle n’est pas la femme lune qu’elle attendait.
La naissance d'un premier enfant la plonge dans la tourmente. Au fil des jours, l’illusion d’une maternité parfaite cède la place à la tragédie. Son récit, ponctué de témoignages d'autres femmes, évoque l’ambivalence maternelle et nous révèle une part plus sombre de la maternité.
Après avoir passé une partie de sa vie en France, Selma, jeune psychanalyste, revient dans son pays d'origine, la Tunisie et ouvre son cabinet en banlieue de Tunis à Ezzahra. Au lendemain de la révolution, les Tunisiens s'interrogent sur l'avenir politique et économique de leur pays, en pleine reconstruction après une longue période de dictature. Alors que Selma commence à trouver ses marques, elle se heurte à l'administration bancale du pays en apprenant qu'il lui manque une autorisation indispensable pour exercer son métier.
« ALBA SE MET AU VERT » est un service d’agriculture sociale qui est né au CRF ALBA en 2018, dans le cadre d’un appel à projets. Ce service propose du volontariat dans le secteur agricole pour des personnes en précarité sociale. A travers cette vidéo, vous allez découvrir la rencontre entre deux « mondes » différents mais qui vont parvenir à co-exister.
Trois ermites aînés, Charlie (Gilbert Sicotte), Tom (Rémy Girard) et Boychuck (Kenneth Welsh), vivent dans la forêt de l'Abitibi, isolés du reste du monde. Leur quiétude prendra cependant fin.
D’abord, Boychuck, peintre à ses heures, trouve la mort. Ensuite, les deux ermites survivants voient arriver une jeune femme (Ève Landry), en reportage dans la région, au sujet d’un incendie de forêt ayant fait rage longtemps auparavant, et qui cherche Boychuck pour obtenir son témoignage à ce propos. À défaut de le rencontrer, elle trouvera dans son atelier des dizaines de tableaux faisant écho à sa tragique expérience liée à ces incendies, et les fera découvrir aux deux autres, qui en apprennent ainsi sur leur ami décédé.
Puis arrive Gertrude (Andrée Lachapelle). Elle fut internée à l'âge de 16 ans pour des motifs religieux. Gertrude veut fuir le centre psychiatrique et est amenée chez Charlie et Tom par son neveu Steve, rencontré aux funérailles de Paul, père de Steve et frère de Gertrude. Les deux ermites se rebiffent au début ; nouvelle vie, nouvelle identité, Gertrude devient Marie-Desneiges. S'ensuit une idylle amoureuse touchante et lumineuse.
À travers des extraits de ses concerts, de ses archives filmées et de ses interviews, ce remarquable documentaire retrace avec sensibilité les expériences formatrices ainsi que les hauts et les bas, existentiels et artistiques, de Townes Van Zandt – du début de sa carrière musicale, inspirée par les premiers disques de Bob Dylan et par Lightnin' Hopkins, barde légendaire du blues, jusqu'à sa mort précoce après un accident. Ses managers, ses enfants, ses trois épouses successives et de nombreux amis musiciens éclairent sa personnalité et laissent transparaître toute l’affection qu’ils portaient à ce troubadour maudit.