En mai 1995, Shawn Nelson, ancien militaire de 35 ans, s'empare d'un char d'assaut et sème la terreur dans les rues de San Diego, en Californie. Juché sur son engin, il écrase tout sur son passage: voitures, lampadaires, feux rouges. Après une course poursuite de vingt-trois minutes, Shawn Nelson, qui n'a miraculeusement blessé personne, est abattu par la police.
Pour comprendre les motivations de Shawn Nelson, le réalisateur est retourné dans le quartier de Clairemont, à l'endroit où vivait Shawn. Voisins et amis reconstituent le parcours d'un homme déprimé, un peu illuminé, qui passa les derniers mois de sa vie à creuser un gigantesque trou dans son jardin, dans l'espoir d'y trouver de l'or.
Le destin de Shawn reflète l'état sociologique et psychique d'une ville en crise, victime du cynisme de la politique gouvernementale. Les images d'un univers sordide, composé de mobile homes, viennent en contrepoint d'archives d'une époque bénie des dieux, les années soixante, où San Diego était une ville florissante, érigée en symbole du rêve américain, portée par ses usines d'armement aujourd'hui fermées.
Chaque semaine, dans trois hôpitaux publics de la région parisienne, une psychologue et deux médecins reçoivent des hommes et des femmes malades de leur travail. Ouvrière à la chaîne, directeur d'agence, aide-soignante, gérante de magasin... Tour à tour, quatre personnes racontent leur souffrance au travail dans le cadre d'un entretien unique. Les trois professionnels spécialisés écoutent et établissent peu à peu la relation entre la souffrance individuelle du patient et les nouvelles formes d'organisation du travail.
A travers l'intimité, l'intensité et la vérité de tous ces drames ordinaires pris sur le vif, le film témoigne de la banalisation du mal dans le monde du travail. Le documentaire est un huis clos cinématographique où prend corps et sens une réalité invisible et silencieuse: la souffrance au travail. Compléments DVD: Dossier de presse - "Mon diplôme c'est mon corps" de Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil (18').
Bouleversant témoignage sur les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, "Let there be light" fut réalisé en 1946 par John Huston alors qu'il avait rejoint le Centre cinématographique de l'armée américaine. Dénonçant violemment les séquelles psychologiques subies par les soldats rescapés, il sera censuré jusqu'en 1980. Présenté à Cannes en 1981 dans la sélection "Un certain regard", il est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs films jamais réalisés sur les conséquences psychologiques de la guerre.
Egalement sur ce DVD: "Opération Hollywood" (2004 - 90') de Emilio Pacull.
Initiée en l'an 2000, l'Université de tous les savoirs (U.T.L.S.) organise à Paris de nombreuses conférences présentant à un large public la recherche et le savoir actuels en recevant de grands intellectuels et scientifiques francophones du monde entier.
Conférence donnée le 13 mars 2000 par Jean Guyotat et Jean-Louis Terra.
"La psychiatrie a connu de 1950 à l'an 2000 des transformations considérables. Quelles en sont les conséquences sur les conceptions et les pratiques actuelles de soins des maladies mentales et des dépressions? Ce sera le thème de la première partie de la conférence donnée par Jean Guyotat. Après un bref rappel historique, sera abordée l'influence de la psychanalyse sur la psychiatrie, celle de la psychopharmacologie, celle de l'articulation des psychothérapies et chimiothérapies, notamment dans les dépressions."
"La deuxième partie présentée par Jean-Louis Terra sera consacrée à une réflexion prédictive à propos de la schizophrénie, la maladie dépressive, et le suicide comme complication commune. Ces maladies entraînent souvent de lourdes conséquences sociales, presque aussi importantes que la sévérité des symptômes. L'intensité de la souffrance psychique, le désespoir, le sentiment d'inutilité, peuvent conduire vers l'idéation suicidaire et sa concrétisation par un passage à l'acte. Prévenir ce phénomène représentant en France, plus de 11.000 décès chaque année, fait maintenant partie des priorités de santé publique. Améliorer la prise en charge des maladies mentales est une des stratégies les plus efficaces pour atteindre un tel objectif, à condition de bien connaître la trajectoire de vie de ceux qui en souffrent et les points critiques de leur existence."
Ce film n'est pas une évocation de la vie et de la carrière de Marily Monroe, mais raconte une période peu connue de sa vie: ses années à Ne York, son ambition de devenir une "vraie" actrice. Il porte égalemen un regard sur son image photographique, qui créa l'un des plus grand mythes de l'histoire du cinéma.
"Marilyn malgré elle" s'appuie sur des photos inédites que fit d'ell son ami Milton Greene lors de leurs nombreuses séances de travail. Ell se découvre alors bien différente de son image hollywoodienne.
Entre son divorce avec Joe di Maggio et son mariage avec Arthur Miller Marilyn va, avec l'aide de Greene, reprendre son destin en main. C'est cette tentative que racontent ces photos inédites et que retrace le film de Patrick Jeudy.
Complément DVD: Entretien avec Gérard Miller et Patrick Jeudy (14').
Un portrait de Marilyn Monroe totalement inattendu, dans sa relation avec le célèbre psychanalyste d'Hollywood, Ralph Greenson, tout au long des trois dernières années de sa vie.
Ils formèrent le couple le plus improbable: la déesse du sexe et le psychanalyste freudien. Elle lui avait donné comme mission de l'aider à jouer au cinéma, de l'aider à aimer, de l'aider à ne pas mourir. Il s'était donné comme mission de l'entourer d'amour, de famille, comme un enfant en détresse.
Note: Le documentaire de Patrick Jeudy est adapté du livre de Michel Schneider, "Marilyn, dernières séances" paru aux éditions Grasset en août 2006 et récompensé par le prix Interallié.
Dix janvier 2003: MetalEurop-Nord (Pas-de-Calais), la plus grande fonderie d'Europe, inaugurée en 1894 est sur le point de fermer. Suite à la décision d'une poignée d'actionnaires de la multinationale suisse Glencore, ce seront bientôt 830 métallos qui seront au chômage. Parmi eux, Jean-Pierre Bertrand, quarante-huit ans, lutte et tente de sauver sa famille du naufrage.
Plutôt que de se cantonner aux images-choc des manifestations, le réalisateur a décidé de raconter la fermeture de l'usine à travers le prisme d'une famille, de la petite dizaine de membres d'un "clan", qu'il va suivre pendant plus de neuf mois.
"Le courage, les disputes, la fureur, les moments d'abattement. Pas de langue de bois, la vie attrapée au vol. Total respect" (Le Monde). "Chronique de mois instables, ce documentaire révèle des hommes, des femmes et des enfants, avec leurs douleurs et leurs interrogations, et la réalité qui se passe derrière les chiffres impersonnels" (Télérama).
Compléments DVD (10'): Coups de gueule, confessions intimes - amères ou drôles...
1. "La destruction" (66'): Dans un monde où l'économie n'est plus au service de l'homme mais l'homme au service de l'économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu'au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n'ont atteint un tel niveau.
2. "L'aliénation" (64'): Une productivité maximale et un client roi totalement satisfait: deux notions qui, aujourd'hui, dans toutes les entreprises de services du monde, imposent la mise en place d'un management de la manipulation.
3. "La dépossession" (63'): Alors que la crise fait vaciller le capitalisme financier, le document raconte l'extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs. L'histoire nous transporte d'une usine du centre de la France jusqu'aux arcanes de la finance new-yorkaise.
"Des gens comme les autres" est l'étude en profondeur d'une famille déchirée par la tragédie. Un couple de gens aisés voit son existence bouleversée par la mort de son fils ainé survenue dans un accident de bateau. Le cadet est au bord du suicide, culpabilisé par la mort de son frère. Ce film a remporté 4 Oscars: meilleure image, meilleure mise en scène, meilleur second rôle et meilleure adaptation.
Guérir le corps et l'esprit, de la psychanalyse à la psychothérapie. Qu'est-ce qu'être psychothérapeute? Quel est l'héritage de la psychanalyse? Reste-t-elle toujours une référence? Daniel Friedmann pose ces questions à seize psychothérapeutes, dont beaucoup de médecins psychiatres, qui appartiennent aux principaux courants ou pratiques présents en France: l'ethnopsychanalyse, la thérapie familiale, l'hypnothérapie, la Gestalt thérapie, les thérapies relevant de la psychologie humaniste, les thérapies consacrées aux addictions, les thérapies comportementales et cognitives... Chacun d'eux exprime à sa façon son choix de devenir psychothérapeute, révélant une partie de son parcours, les problèmes et enjeux de sa responsabilité, de sa formation, des relations avec les patients...
Coffret de 8 DVD divisé en 4.
DVD 1: "Psychothérapeutes et psychanalyse"
(59 min). Thèmes: Controverses autour de la psychanalyse - Vers des thérapies adaptées à chacun - Choisir sa méthode d'approche - Libérer le patient - Adapter la thérapie en fonction de la demande du patient.
DVD 1: Boris Cyrulnik, neurologue psychothérapeute et théoricien de la (69 min). Thèmes: Vous considérez-vous comme psychothérapeute? - Une psychothérapie adaptée/L'importance de la théorie - Quelle a été votre démarche théorique? - Qu'est-ce qui fonctionne le mieux? - L'éthologie - Les théories de l'attachement - La théorie de la résilience - Que pensez-vous des brûlots anti-Freud? - Quels sont les facteurs déterminants pour qu'il y ait résilience?
DVD 2: Christophe André, psychiatre et thérapeute comportementaliste.
(65 min). Thèmes: Difficile d'être psychiatre sans être psychothérapeute - Quelles sont les raisons de votre désamour pour la psychanalyse? - La découverte des thérapies comportementales - Qu'est-ce que la psychothérapie? - Comment peut-on évaluer une psychothérapie? - La thérapie comportementale et les problèmes de phobies - Le paradoxe de la guerre des psys - Quels sont les cas, où la psychanalyse et la psychothérapie comportementales ne sont pas efficaces? - Les 3 grandes étapes de l'évolution de la thérapie comportementale - La méditation de pleine conscience - Est-ce que la supression des symptômes aboutit au déplacement des symptômes? - Y a-t-il des zones où la majorité des patients ne répondent pas à la thérapie comportementale?
DVD 2: Olivier Chambon, thérapie shamanique et comportementaliste.
(69 min). Thèmes: Qu'est-ce qu'être psychothérapeute? - Quel est votre parcours? - EMDR - La psychothérapie holistique - La méthode TIPI - La méthode du Dr Allan Botkin IADC - L'utilisation thérapeutique des psychédéliques - Les thérapies cognitives et l'étude sur les états modifiés de conscience - La partie spirituelle dans l'approche thérapeutique - Comment définiriez-vous la théorie des chamanes? - Que pensez-vous des attaques autour de la psychanalyse?
Entre enfance et maturité, l'adolescence est une période charnière et déterminante de la vie, faite d'espérance et de devenir mais aussi d'angoisse et de souffrance. C'est à cette période que se produisent les plus grands bouleversements physiques et psychiques de l'individu.
Si certains le vivent bien, d'autres sont malheureusement confrontés à une souffrance et un mal-être aussi intense que troublants, voire dangereux. Depuis décembre 2004, la Maison de Solenn à Paris accueille des adolescents en souffrance. A la fois centre d'information, de consultation, d'hospitalisation et de recherches, cette Maison est entièrement dédiée à leurs problèmes particuliers.
Le réalisateur Stéphane Krausz a suivi pendant plusieurs mois deux adolescentes anorexiques, une jeune fille boulimique et une autre souffrant de phobie scolaire, toutes hospitalisées dans ce lieu unique en Europe dirigé au moment du tournage par le professeur Marcel Rufo. Avec tendresse et humanité, il a su capter ces maux d'adolescents, cette bataille qui se livre avec soi lorsque grandir fait mal.
Bonus DVD: Deux consultations avec le Professeur Marcel Rufo - Un groupe de parole des adolescents avec le Professeur Marcel Rufo.
Le monde du travail a subi d'énormes bouleversements au cours des dernières décennies. Les conditions de travail se détériorent. La surcharge et la précarité font désormais partie du quotidien d'un grand nombre de travailleurs. Résultat: un pourcentage grandissant d'entre eux souffrent de burn-out, de harcèlement psychologique, de problèmes de santé mentale et doivent s'absenter pendant de longues périodes. L'organisation du travail peut-elle changer? Est-ce à l'individu de réagir et de se donner des conditions de vie plus humaines? Des questions auxquelles tenteront de répondre des "victimes" d'épuisement ainsi que quelques professionnels préoccupés par la situation.
Peut-on accuser le monde du travail de pousser des hommes et des femmes à mettre fin à leurs jours? Les raisons d'un suicide sont-elles condamnées à toujours rester dans l'ombre? La question est délicate mais bien réelle, car chez Renault, EDF ou PSA, plusieurs affaires ont jeté la lumière sur ce fait de société tabou: il y aurait en France 400 suicides par an liés au travail, soit un par jour.
Stress, pression, harcèlement moral: au travers de six histoires individuelles, ce reportage tente de comprendre le malaise en allant à la rencontre des familles, des collègues, des entreprises.
C'était le 2 octobre 1999. Seul dans l'appartement de sa mère, à Neuchâtel, Thomas se donnait la mort. Il avait 22 ans. A l'âge où d'autres entament à peine leur existence, il a décidé d'en finir avec la vie.
Passionné de cinéma, Thomas tournait des courts-métrages avec ses copains. Mais dans les derniers mois de sa vie, sa caméra lui a surtout servi de confidente. Tous les jours ou presque, il s'est filmé dans l'intimité de sa chambre, en cachette. A la caméra, il a confié tout ce qu'il ne voulait pas avouer à ses proches: son mal-être, ses frustrations, sa résolution de mourir. En guise de testament, le jeune homme laisse donc à ses proches, quinze heures d'enregistrement vidéo retraçant les sept derniers mois de sa vie. Dix ans plus tard, Orane Burri, une de ses amies, devenue cinéaste, ose se replonger dans ces images.
Poignant et dérangeant, ce témoignage est aujourd'hui au coeur de ce film sans voyeurisme. "Tabou" a atteint sa cible: soulever de vraies interrogations sans tomber dans un pathos inutile. Refusant de recueillir l'avis de spécialistes de la prévention du suicide, l'objectif de la réalisatrice est bien ici de "tenter de comprendre le suicide de l'intérieur". Elle donne ainsi plutôt la parole en contrepoint des scènes où Thomas s'exprime, à sa mère, sa soeur et deux de ses amis.
Suicides chez Renault, Peugeot ou Sodhexo, cadences intenables, surmenage des cadres, infarctus lié au stress... Le travail est-il redevenu synonyme de danger, souffrance, maladie? A l'heure où l'on nous demande de travailler plus pour gagner plus, les Français en ont-ils simplement la force? Ou bien les salariés sont-ils déjà au bord de la crise de nerf?
Et les maladies professionnelles... Chaque année, 47.000 nouveaux cas de travailleurs malades sont diagnostiqués: cinq fois plus qu'il y a dix ans! Tous les jours, 2. 000 personnes sont victimes d'un grave accident du travail. Des chiffres qui depuis quelques années ont cessé de baisser en France. Stress, maladies, accidents: pourquoi les conditions de travail se dégradent elles? Comment améliorer les méthodes de management? La France suit-elle le chemin Japon, le pays du "karochi", la mort par surmenage? Au moment où gouvernement, syndicats et patronat tentent de redéfinir les conditions de travail et la pénibilité des métiers.
1. "Mort au bureau": Pourquoi Yann, 34 ans, jeune cadre compétent et enthousiaste d'une grande société française, s'est-il donné la mort? Epuisé par les horaires, submergé par le stress, il avait alerté sa hiérarchie de son incapacité à suivre le rythme. Qui est responsable? Ses clients, ses collègues, le PDG? Ou bien la technique de management mise en place dans son entreprise? - E. Gay.
2. "Les kamikazes du boulot": Au Japon, le "karochi ", la mort par surmenage, est considéré comme une maladie professionnelle. Les suicides liés au stress se comptent par centaines. Un salarié sur quatre travaille plus de 60 heures par semaine, sans compter les soirées et les week-ends non payées! Comment tiennent au quotidien ces salariés sous pression? Comment les entreprises tentent-elles de remédier à ce fléau? Reportage au pays des forcenés du travail. - Y. Fronty et Z. Berkous.
3. "Cancers à la chaîne": Dans cette petite vallée de l'Aude, des ouvriers ont travaillé pendant des années à la chaîne, sans se douter qu'ils s'empoisonnaient. Aujourd'hui gravement malades, ils accusent leurs entreprises de les avoir sacrifiés. A-t-on respecté les règles? Quels produits dangereux ont-ils manipulé? Qu'ont fait les médecins du travail, les syndicats, la direction? Les consignes de sécurité étaient-elles vraiment adaptées? - E. Margout et A. Tribouart.
4. "Stress business": Les entreprises sont responsables des dangers auxquels leurs salariés sont exposés, y compris le stress. Du coup, la gestion du surmenage est devenue un véritable business. Des cabinets de psychologues investissent les sociétés pour y prodiguer leurs conseils. Comment apprend-on aux managers à gérer la pression? A prévenir le malaise de leurs salariés? A obtenir de meilleures performances sans épuiser les troupes? - Y. Martinet et M. Second.