Une plongée dans l'univers fermé d'une prison pour femmes, la maison d'arrêt de Berkendael à Forest (Bruxelles). Souvent oubliées parce qu'elles sont minoritaires, les femmes souffrent doublement de leur détention. Plus de la moitié des détenues sont mères et sont ainsi privées de leurs enfants. Certaines détenues sont enceintes et accouchent en prison. Elles racontent leur détresse et leurs conditions de détention. Un tiers des détenues vit 22 heures sur 24 en cellule. Les autres peuvent travailler en atelier pour un salaire minimum. Un documentaire qui suscite une réflexion sur l'univers carcéral, un univers où les mentalités évoluent lentement par rapport à celles des pays voisins.
a vie de quatre adolescents en institution et sous tutelle judiciaire, tourné entre l'été '95 et l'hiver '97. La loi belge interdisant toute image qui pourrait permettre d'identifier des mineurs, Bénédicte Liénard transforme et transcende ce handicap pour donner une oeuvre forte et effectuer un travail intéressant sur le langage cinématographique même, ici le rapport entre le vu et l'entendu et la construction d'un cadre. Le sujet - délinquance, violence des jeunes, constat de faillite de la famille - risquait les lieux communs et les évidences. Elle a mené un long travail de connivence et de confiance pour obtenir des paroles vraies, lucides, démunies. La réponse institutionnelle s'embourbe dans la bonne volonté, entre répression et compréhension. Un film qui montre sans démontrer.