Le regard de Delphine, c'est l'histoire d'une petite fille atteinte d'une grave maladie, de ses souffrances et de ses interrogations. C'est l'histoire de la douleur de ses parents qui tentent de survivre dans un milieu hautement technicisé dans lequel la communication est plus que paradoxale. C'est l'histoire de médecins et d'infirmières tentant de gérer leurs émotions, déchirures entre la toute puissance de la science médicale et leur conception de l'éthique. C'est simplement l'histoire de femmes et d'hommes qui doivent faire face à la seule certitude universelle de notre temps, la mort. Ce document de fiction, réalisé par des professionnels a pour objectif pédagogique de susciter un débat dans le domaine de l'éthique et de la psychologie médicale sur des thèmes liés aux processus décisionnels conduisant à l'arret des traitements et des manoeuvres de réanimations. Il s'adresse à tous les professionnels de la santé confrontés à la situation de patients gravement malades dont le pronostic vital est sombre et la qualité de vie plus que médiocre. Il peut également être utile aux parents qui ont perdu un enfant dans de telles circonstances. * Un document pédagogique à l'intention des enseignants accompagne ce film
Jacques Lenoir, courtier en assurance, mène une vie sans surprises. Son existence se résume à son travail, sa passion pour les modèles réduits et une jeune prostituée qu'il fréquente une fois par semaine. Mais la vie du petit courtier sombre peu à peu dans la folie, le jour où un mystérieux messager lui apporte un sablier, symbole du temps qu'il lui reste à vivre ...
Paul est schizophrène et semble intégré dans sa famille, jusqu'au jour où, suite à une déception amoureuse, il pète un cable. Ses parents le conduisent à l'hôpital psychiatrique où il rencontre Oli Beatle qui pense être l'auteur des chansons des Beatles qu'il leur aurait envoyées par télépathie, Victor qui se prend pour Hitler et Pierre qui pense avoir écrit une thèse sur Schiller. Au bout d'un certain temps, Paul va mieux. Il retourne chez ses parents. Mais peu après, il rechute et, comme au Monopoly: retour case départ, ou plutôt en "prison". Devenus de plus en plus dociles, Paul et ses amis de l'hôpital ont l'autorisation de sortir. Ils décident de se rendre dans un restaurant de haut standing afin d'y faire un somptueux repas. Au moment de l'addition, l'un d'entre eux demande au garçon de téléphoner à la police pour les ramener à l'hôpital psychiatrique. La fin est beaucoup moins drôle (mais on ne vous la donne pas)... Cette fiction met le doigt sur l'absence de suivi post-psychiatrique.
En prison pour drogue et prostitution, Marie obtient une mise en liberté sous condition et rejoint le Théâtre de la Comète qui regroupe des délinquants et leur donne l'occasion de refaire surface en dehors d'un établissement pénitentiaire. Commencé dans la méfiance et l'introversion, son parcours d'artiste est un combat de tous les jours. Basé sur l'expérience réelle du Théâtre du Fil, un film fort et beau qui est aussi une rencontre entre professionnels et semi-professionnels itinérants, anciens délinquants. Emmanuelle Béart est époustouflante de vérité.
LES GENS NORMAUX N'ONT RIEN D'EXCEPTIONNEL Fiction (1h43)
Réalisateur :
Ferreira Barbosa Laurence Pays :
France
- 1993
César du meilleur jeune espoir féminin : Valeria Bruni Tedeschi
Martine, 25 ans, ne sait plus très bien où elle en est dans la vie. Petits boulots et aventures sans lendemain ne la satisfont plus. Elle décide alors de forcer le destin. Délaissée par François, elle provoque une ultime explication qui tourne à l'incident. Souffrant d'amnésie, elle est admise en hôpital psychiatrique. Elle s'y découvre une nouvelle nature, alerte et active, s'occupant des uns et des autres... Il y a dans ce film un dynamisme, une ardeur et une gaieté d'autant plus étonnants que l'hôpital psychiatrique en est le cadre, qu'il s'agit d'une crise et que l'héroïne y va d'échec en échec. Mais la vitalité assez exceptionnelle de Valérie Bruni-Tedeschi, alliée à la justesse de ton de la réalisatrice, rétablissent l'équilibre à merveille.
LES OISEAUX, LES ORPHELINS ET LES FOUS Fiction (1h18)
Réalisateur :
Juraj Jarubisko Pays :
Slovaquie
- 1969
Second prix au Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1973
Orphelins de l'existence, Yorick, Andrej et Marta ont décidé d'un commun accord de vivre un quotidien débridé, pour survivre à leur manière, à un monde perçu désormais comme infiniment terne et triste. Vivant dans une maison résolument délabrée et fantasque, avec une sorte de faux curé qui officie comme concierge, nos trois hurluberlus, entourés d'oiseaux multiples, s'ingénient à faire de chacune de leurs journées et de tous leurs périples aux alentours, de faramineuses fêtes spontanées où l'enchantement de la folie se dispute avec la spontanéité de l'imagination. Que ce soit en costume de marin ou en arrogante tenue de général, tête rasée pour narguer les lentes et les poux, ou habillé de pellicule, dans leur facétieux capharnaüm ou dans les rues de la capitale en plein tournage d'un film de guerre, chacun essaye de faire barrage à la médiocrité du conformisme, à l'immobilisme d'une existence sclérosée. http://www.malavidafilms.com/dvd-les-oiseaux-les-orphelins-et-les-fous-267.html
Cette fiction est une succession de quatre lettres adressées à Dominique, une adolescente. Ces lettres expriment tout à la fois l'amour, la tendresse, l'énervement, la recherche d'identité, la recherche du plaisir, le désir, les difficultés relationnelles, les tensions familiales, la révolte, la solitude, le romantisme, la drogue, l'avenir, la peur, l'intolérance, l'insignifiance, les questions essentielles, la confiance, le bonheur, l'espoir... Le vidéogramme s'inscrit dans le cadre d'un travail de prévention qui considère le problème de la drogue comme un des éléments d'un contexte de difficultés plus larges. Il dégage les grandes lignes d'une attitude pédagogique à partir desquelles n'importe quel problème des adolescents pourra être affronté.
Après neuf ans de détention psychiatrique pour viol, Theo est libre. Sa peur des femmes, indissociable de son désir insatisfait, fait de son quotidien un véritable enfer. A vingt-sept ans, Nettie est enfin parvenue à se détacher de son père qui la maltraite psychologiquement depuis sa plus tendre enfance. Theo et Nettie font connaissance et s'éprennent l'un de l'autre. Un voyage commence qui les confrontera à leur libre arbitre.
Une chronique dure sur la tentative de réinsertion d'un ancien détenu psychiatrique, magistralement interprété par Jürgen Vogel. Au-delà de la forme très maîtrisée, le film est saisissant par la complexité du récit, où alterne le monstrueux et l'humain, sans aucun raccourci psycho-explicatif. Obsédant et convaincant, il dépeint l'amour entre deux êtres en proie à la terreur, la culpabilité et la solitude. Un film réussit pour un sujet fort.
Bonus: La note d'intention. - Les récompenses. - Galerie photo. - Filmographies.
Quand deux frères partent ensemble, tout peut arriver, le meilleur comme le pire. Quand un des deux frères a un méchant penchant pour l’alcool, ça vire plutôt vers le pire, et quand ce dernier devient agressif, il n’y a même plus de meilleur. Seulement, c’est son frère, et ça, même s’il ne l’a pas choisi, il ne l’oubliera jamais. Comment aider un frère qui ne veut rien entendre, qui n’écoute pas, qui pense juste à sa gnôle et à rien d’autre ? Et si, pour une fois, le vilain petit canard avait raison… Frères dans la vie et dans ce court métrage, Pierre et Jean Lagnay interprètent un duo parfait de deux stéréotypes qui s’entrechoquent. L’ange « contre » le démon, le sage contre le fêtard, celui qui étudie contre celui qui boit et drague les minettes. N’empêche qu’ils sont frères et qu’en voulant faire du bien, l’ange risque de changer son statut contre celui de démon, l’espace d’un court instant, certes, mais d’un instant décisif.
Nebraska, le nouveau film d'Alexander Payne, traite magnifiquement et subtilement de la place des personnes âgées dans notre société. Quels ont été leurs vies, leurs rêves, leurs histoires, leurs espoirs,... Un road movie intergénérationnel où le temps n'a plus prise et se laisse prendre.
"Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain. Sa famille, inquiète de ce qu’elle perçoit comme un début de sénilité, envisage de le placer en maison de retraite, mais un de ses deux fils se décide à l’emmener en voiture pour récupérer ce chèque auquel personne ne croit. En chemin, le père se blesse les obligeant à s’arrêter quelques jours dans sa petite ville natale du Nebraska. Épaulé par son fils, le vieil homme retrouve tout son passé. Tourné en noir et blanc à travers quatre Etats, le film mélange acteurs professionnels et amateurs et reflète l’humeur et le rythme nonchalants de l’Amérique profonde. " Source: Cinebel.be
Rosalba découvre que la vie est bien plus que sa petite famille. Oubliée par son mari dans un restoroute, elle tente de rentrer chez elle en auto stop, mais lorqu'elle apprend que l'automobiliste qu'elle accompagne va à Venise, elle décide de s'octroyer quelques jours de vacances dans cette ville merveilleuse...Très vite, elle trouve du travail et se fait des amis. Pourquoi rentrerait-elle?
D'abord, il y a Basile Matin, un jeune gars qui a rêvé de Faftao-Laoupo, le symbole de l'avant dernier sommeil... Maintenant, il sait que s'il dort encore, il va mourir et le problème, c'est qu'à son âge, on aimerait bien avoir toute la vie devant soi. Ensuite, il y a Igor, un autre jeune gars qui travaille un peu et fait également des études... Mais il n'a pas d'argent et il s'ennuie. Alors l'histoire de Basile, même s'il n'y comprend pas grand chose, l'intéresse diablement. Enfin, il y a Johnny Got. Un peu journaliste bénévole, un peu détective et pas mal voyou, il s'intéresse beaucoup aux histoires qui ne le regardent pas... Et celle de Basile le passionne...
PAULINE ET PAULETTE Fiction (1h18)
Réalisateur :
Lieven DEBRAUWER Pays :
Belgique
- 2001
Prix du Public à la Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2001
Marthe et sa soeur Pauline vivent ensemble dans leur fermette de Lochristi en Flandres. Pauline a 66 ans et adore le tapis de fleurs qui entoure leur maison. Sa soeur Paulette tient une boutique de confection et est handicapée mentale. Lorsque Marthe vient à mourir, son testament contrecarre le projet de Paulette et de Céline, la cadette, qui veulent placer Pauline en institution. En effet, Marthe a fait d'elle sa légataire universelle, à moins qu'une des deux autres soeurs ne la prenne sous sa garde. Mais Paulette trouve que sa soeur est une charge trop lourde à porter, et Céline, qui vit en appartement à Bruxelles, ne sait comment faire accepter sa soeur handicapée à son compagnon. Pour son premier long métrage, Lieven Debrauwer a choisi le portrait d'une "petite fille de 66 ans" et d'un petit village du coeur de la Flandres. Une tendresse sans condescendance, la revendication d'une identité régionale forte et une interprétation juste et fraîche font de ce film une oeuvre réussie et généreuse.
Walt est un policier retraité qui vit seul dans un immeuble du Lower East Side. Rusty est un travesti qui travaille dans un cabaret homosexuel. Les deux hommes entretiennent des rapports moins que cordiaux. Lors d'une tentative de cambriolage dans l'immeuble, Walt cherche à intervenir mais est terrassé par une congestion cérébrale. Il sort hémiplégique de l'hôpital et, honteux de sa déchéance, s'enferme chez lui. Le médecin persuade Rusty de donner des cours de chant à Walt pour qu'il récupère la parole. Comédie policière
"La phobie est une variété d'obsessions caractérisées par la crainte d'un objet, d'un animal ou encore d'un acte déterminé... L'acte que le malade redoute de commettre étant interdit parce que ridicule, odieux, sacrilège, nuisible voire criminel ... " Le film illustre de manière fictionnelle l'anxiété et l'épouvante du malade confronté à cette pathologie. Existe en 16 mm (son optique) et en vidéo
Dans le cadre du programme régional Culture à l’hôpital, un animateur propose aux jeunes qui fréquentent le centre de jour Etienne Marcel, de réaliser un film sur la réussite. Au grand dam de ce dernier, le groupe préfère se pencher sur les sentiers de la vulnérabilité.
Spolié d'une part de son héritage par un inconnu, Charles Babbitt va découvrir avec stupéfaction qu'il a un frère, un autiste savant complètement replié sur lui-même et doué de facultés intellectuelles exceptionnelles. Leurs routes divergentes, leurs tempéraments de prime abord incompatibles vont petit à petit se rapprocher à force de temps, d'humour et de tendresse. Une composition prodigieuse de Dustin Hoffman récompensée à juste titre par un Oscar.
Peu connue, mais très répandue, la maladie d'Alzheimer provoque la perte de contrôle progressive et irréversible des facultés mentales et physiques. S'appuyant sur de solides recherches, ce film de fiction rend compte des toutes premières étapes de l'évolution du mal et pose en corollaire la question suivante: quelle est la responsabilité de l'individu lorsqu'un de ses proches en arrive à perdre autonomie, dignité, intelligence, vie?
Claire a trente-deux ans et est persuadée d'être atteinte de la maladie d'Alzheimer, plutôt rare à son âge. Sa mère en est morte et Claire perd ses repères, oublie de plus en plus de choses. Malgré le scepticisme de son entourage, elle se rend dans un centre spécialisé pour les troubles de la mémoire et va apprendre à mettre des mots sur ses difficultés. Elle va aussi rencontrer Philippe qui a tout oublié après un accident qui a coûté la vie à sa femme et son enfant... Zabou réalise son premier film et réussit une fiction très documentée sur un sujet difficile et une belle histoire d'amour. Bernard Campan se révèle dans un registre inhabituel, Isabelle Carré est lumineuse.
Spider vient de passer vingt ans dans un hopital psychiatrique et retourne à Londres dans le quartier de son enfance. Cet homme coupé du monde remonte peu à peu son passé à la recherche de son histoire. Il croit notamment se rappeller que son père a tué sa mère pour s'installer avec une prostituée quand il avait douze ans... Un film intimiste au dénouement optimiste, où Cronenberg traite ses obsessions habituelles de manière plus dépouillée, avec une audace artistique nouvelle. Fiennes est fabuleux.