Ils s'appellent Hafid ou Faouzi, Joackim ou Oumatou, Dave ou Radwane. Ils ont de douze à quatorze ans, vivent cité du Luth à Gennevilliers (France) et étudient au collège Guy-Môquet. C'est dans l'enceinte protégée de l'établissement que le réalisateur a choisi de les rencontrer, seul à seul, avec pour stylo sa caméra et son micro. La salle de classe vide transformée en plateau, il les laisse s'exprimer, avec leurs mots, n'hésite pas à intervenir quand ceux-ci deviennent convenus. Nulle démagogie, mais une règle du jeu clairement posée: il est l'adulte qui entend donner à comprendre ce qu'on a dans la tête, lorsque l'on est au seuil de l'adolescence. Les jeunes disent l'enfance qui s'en va , la cité qui fait peur et qui fait envie, ils parlent du bien et du mal, de la religion et des résultats scolaires.
Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Il existe des millions de blogs à travers le monde. Simples et rapides à créer, on peut en quelques clics exposer sa vie. On crée un blog dans les années 2000 comme on ouvrait auparavant un journal intime. Une autre façon de s'ouvrir au monde... Les ados en raffolent, les adultes aussi, mais certains s'en méfient.
Mathilde, 15 ans, a créé son propre blog. Très vite, elle a été déçue par les commentaires faits sur celui-ci. Pire, elle s'est rendu compte, malgré l'utilisation d'un pseudonyme, qu'il serait facile pour quelqu'un qui la connaît de la reconnaître. Elles vont aller en Belgique, en Angleterre, à Paris, en ville ou à la campagne, pour rencontrer et comprendre ceux que l'on appelle les blogueurs. Auteurs de blogs amusants, noirs, sérieux... ils se livrent dans l'anonymat ou publiquement à des internautes pas toujours tendres.
MOMMY Fiction (2h14)
Réalisateur :
Xavier Dolan Pays :
Canada
- 2014
Prix du jury au Festival de Cannes
Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l'aide inattendue de l'énigmatique voisine d'en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d'équilibre et, bientôt, d'espoir. Récompensé au dernier Festival de Cannes, le nouveau film de Xavier Dolan gagne encore en précision et en pureté. Comme dans son premier film ("j'ai tué ma mère") c'est la figure maternelle qui est mise en avant. Même si le constat est lui différent.
Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Ce film est le premier documentaire francophone donnant la parole à des enfants élevés par des couples non mixtes. Emmy-lou, seize ans, vit depuis le divorce de ses parents, une semaine sur deux avec son père et sa belle-mère et l'autre avec sa mère et sa belle-mère. Car la maman d'Emmy-Lou a choisi de vivre avec une femme et d'avoir un enfant avec elle, Ferdinand six mois. Du côté de son père et de sa nouvelle femme, elle a aussi un petit frère de cinq ans, Jim.
En compagnie de son grand-frère Eliott, dix-huit ans, Emmy-Lou témoigne de cette situation: mes parents sont gays, et alors? Pourtant ce n'est pas si simple: comment le dire à ses amis, comment vivre la pression de l'école, accepter le regard des autres? Et si cette situation ne leur pose pas de problème particulier, ils décident de rencontrer d'autres adolescents élevés comme eux dans des familles homoparentales. C'est ainsi qu'ils vont croiser Wendy, treize ans, originaire du Salvador, adoptée par un couple de femmes et Charles et Dorothée, des jumeaux de seize ans nés par insémination artificielle et élevés par leur maman et amie. Ensemble, ils s'interrogent sur le modèle parental et leur propre identité sexuelle et sur les conséquences de l'absence d'un père.
a vie de quatre adolescents en institution et sous tutelle judiciaire, tourné entre l'été '95 et l'hiver '97. La loi belge interdisant toute image qui pourrait permettre d'identifier des mineurs, Bénédicte Liénard transforme et transcende ce handicap pour donner une oeuvre forte et effectuer un travail intéressant sur le langage cinématographique même, ici le rapport entre le vu et l'entendu et la construction d'un cadre. Le sujet - délinquance, violence des jeunes, constat de faillite de la famille - risquait les lieux communs et les évidences. Elle a mené un long travail de connivence et de confiance pour obtenir des paroles vraies, lucides, démunies. La réponse institutionnelle s'embourbe dans la bonne volonté, entre répression et compréhension. Un film qui montre sans démontrer.