Chaque semaine, dans trois hôpitaux publics de la région parisienne, une psychologue et deux médecins reçoivent des hommes et des femmes malades de leur travail. Ouvrière à la chaîne, directeur d'agence, aide-soignante, gérante de magasin... Tour à tour, quatre personnes racontent leur souffrance au travail dans le cadre d'un entretien unique. Les trois professionnels spécialisés écoutent et établissent peu à peu la relation entre la souffrance individuelle du patient et les nouvelles formes d'organisation du travail.
A travers l'intimité, l'intensité et la vérité de tous ces drames ordinaires pris sur le vif, le film témoigne de la banalisation du mal dans le monde du travail. Le documentaire est un huis clos cinématographique où prend corps et sens une réalité invisible et silencieuse: la souffrance au travail. Compléments DVD: Dossier de presse - "Mon diplôme c'est mon corps" de Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil (18').
Dix janvier 2003: MetalEurop-Nord (Pas-de-Calais), la plus grande fonderie d'Europe, inaugurée en 1894 est sur le point de fermer. Suite à la décision d'une poignée d'actionnaires de la multinationale suisse Glencore, ce seront bientôt 830 métallos qui seront au chômage. Parmi eux, Jean-Pierre Bertrand, quarante-huit ans, lutte et tente de sauver sa famille du naufrage.
Plutôt que de se cantonner aux images-choc des manifestations, le réalisateur a décidé de raconter la fermeture de l'usine à travers le prisme d'une famille, de la petite dizaine de membres d'un "clan", qu'il va suivre pendant plus de neuf mois.
"Le courage, les disputes, la fureur, les moments d'abattement. Pas de langue de bois, la vie attrapée au vol. Total respect" (Le Monde). "Chronique de mois instables, ce documentaire révèle des hommes, des femmes et des enfants, avec leurs douleurs et leurs interrogations, et la réalité qui se passe derrière les chiffres impersonnels" (Télérama).
Compléments DVD (10'): Coups de gueule, confessions intimes - amères ou drôles...
1. "La destruction" (66'): Dans un monde où l'économie n'est plus au service de l'homme mais l'homme au service de l'économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu'au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n'ont atteint un tel niveau.
2. "L'aliénation" (64'): Une productivité maximale et un client roi totalement satisfait: deux notions qui, aujourd'hui, dans toutes les entreprises de services du monde, imposent la mise en place d'un management de la manipulation.
3. "La dépossession" (63'): Alors que la crise fait vaciller le capitalisme financier, le document raconte l'extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs. L'histoire nous transporte d'une usine du centre de la France jusqu'aux arcanes de la finance new-yorkaise.
Le monde du travail a subi d'énormes bouleversements au cours des dernières décennies. Les conditions de travail se détériorent. La surcharge et la précarité font désormais partie du quotidien d'un grand nombre de travailleurs. Résultat: un pourcentage grandissant d'entre eux souffrent de burn-out, de harcèlement psychologique, de problèmes de santé mentale et doivent s'absenter pendant de longues périodes. L'organisation du travail peut-elle changer? Est-ce à l'individu de réagir et de se donner des conditions de vie plus humaines? Des questions auxquelles tenteront de répondre des "victimes" d'épuisement ainsi que quelques professionnels préoccupés par la situation.
Peut-on accuser le monde du travail de pousser des hommes et des femmes à mettre fin à leurs jours? Les raisons d'un suicide sont-elles condamnées à toujours rester dans l'ombre? La question est délicate mais bien réelle, car chez Renault, EDF ou PSA, plusieurs affaires ont jeté la lumière sur ce fait de société tabou: il y aurait en France 400 suicides par an liés au travail, soit un par jour.
Stress, pression, harcèlement moral: au travers de six histoires individuelles, ce reportage tente de comprendre le malaise en allant à la rencontre des familles, des collègues, des entreprises.
Suicides chez Renault, Peugeot ou Sodhexo, cadences intenables, surmenage des cadres, infarctus lié au stress... Le travail est-il redevenu synonyme de danger, souffrance, maladie? A l'heure où l'on nous demande de travailler plus pour gagner plus, les Français en ont-ils simplement la force? Ou bien les salariés sont-ils déjà au bord de la crise de nerf?
Et les maladies professionnelles... Chaque année, 47.000 nouveaux cas de travailleurs malades sont diagnostiqués: cinq fois plus qu'il y a dix ans! Tous les jours, 2. 000 personnes sont victimes d'un grave accident du travail. Des chiffres qui depuis quelques années ont cessé de baisser en France. Stress, maladies, accidents: pourquoi les conditions de travail se dégradent elles? Comment améliorer les méthodes de management? La France suit-elle le chemin Japon, le pays du "karochi", la mort par surmenage? Au moment où gouvernement, syndicats et patronat tentent de redéfinir les conditions de travail et la pénibilité des métiers.
1. "Mort au bureau": Pourquoi Yann, 34 ans, jeune cadre compétent et enthousiaste d'une grande société française, s'est-il donné la mort? Epuisé par les horaires, submergé par le stress, il avait alerté sa hiérarchie de son incapacité à suivre le rythme. Qui est responsable? Ses clients, ses collègues, le PDG? Ou bien la technique de management mise en place dans son entreprise? - E. Gay.
2. "Les kamikazes du boulot": Au Japon, le "karochi ", la mort par surmenage, est considéré comme une maladie professionnelle. Les suicides liés au stress se comptent par centaines. Un salarié sur quatre travaille plus de 60 heures par semaine, sans compter les soirées et les week-ends non payées! Comment tiennent au quotidien ces salariés sous pression? Comment les entreprises tentent-elles de remédier à ce fléau? Reportage au pays des forcenés du travail. - Y. Fronty et Z. Berkous.
3. "Cancers à la chaîne": Dans cette petite vallée de l'Aude, des ouvriers ont travaillé pendant des années à la chaîne, sans se douter qu'ils s'empoisonnaient. Aujourd'hui gravement malades, ils accusent leurs entreprises de les avoir sacrifiés. A-t-on respecté les règles? Quels produits dangereux ont-ils manipulé? Qu'ont fait les médecins du travail, les syndicats, la direction? Les consignes de sécurité étaient-elles vraiment adaptées? - E. Margout et A. Tribouart.
4. "Stress business": Les entreprises sont responsables des dangers auxquels leurs salariés sont exposés, y compris le stress. Du coup, la gestion du surmenage est devenue un véritable business. Des cabinets de psychologues investissent les sociétés pour y prodiguer leurs conseils. Comment apprend-on aux managers à gérer la pression? A prévenir le malaise de leurs salariés? A obtenir de meilleures performances sans épuiser les troupes? - Y. Martinet et M. Second.