La réalité épidémiologique étudiée avec précision depuis une décénnie par Marie CHOQUET (directrice de recherche à l’INSERM) nous donne une idée plus précise de la situation et de l’évolution actuelle des adolescents, dans les différents espaces que sont la famille, l’école, les loisirs.Elle resitue dans cette étude, souvent à l’inverse des idées reçues, la fréquence et l’importance des situations à risques : absentéisme scolaire,fugues, addictions, tentatives de suicide, violences...Elle nous propose enfin des solutions de prévention pertinentes en s’appuyant sur les conclusions de son étude.
Des jeunes parlent de leurs problèmes et des raisons qui les ont poussés à faire une tentative de suicide. Leurs propos alternent avec une histoire fictive qui met en scène des adolescents dont certains éprouvent de grandes difficultés à trouver leur place dans la vie. Un film qui témoigne de la souffrance extrême qui amène à la tentative de suicide et montre qu'une parole reste toujours possible autour de cette souffrance. Quatre thèmes sont abordés: la souffrance intérieure, parler quand on a mal, la tentative de suicide, comment peut-on aider? Note: Un autre document intitulé "Ce rayon de soleil" traite de la prévention du suicide et s'adresse plus spécifiquement aux adultes. Un livret accompagne ces titres.
CE RAYON DE SOLEIL Fiction (45 min)
Réalisateur :
Gabriel GONNET Pays :
France
- 1997
Mention au Festival d'Auxerre 1998
La collection "Un film pour en parler" a pour objectif d'aider les 13-19 ans à verbaliser autour des difficultés de l'adolescence. Chaque document est illustré par une courte fiction écrite et réalisée avec des jeunes. Les thèmes traités ont été choisis à partir d'expériences vécues. Chaque cassette est accompagnée d'un livret qui propose des thèmes de débats pour le milieu scolaire ou associatif. Dix jeunes suicidaires de 18 à 25 ans, en séjour au centre Jean Abadie (région de Bordeaux), s'expriment sur leurs difficultés et leur envie d'en finir avec la vie. Leurs témoignages sont commentés par un médecin du Centre et rassemblés en trois thèmes: la souffrance qui a précédé la tentative de suicide, l'acte lui-même et les réactions à adopter face à l'envie de mourir. Un outil de formation sur la prévention du suicide qui s'adresse plus particulièrement aux adultes. Note: Voir également le document "C'est dur de trouver les mots" qui s'adresse plus spécifiquement aux jeunes. Un livret accompagne ces titres.
Charlotte a écrit son journal à l'hôpital Sainte Anne entre 1998 et 1999. Mis en images avec une grande sensibilité par son frère, ce texte est mis en rapport avec le quotidien de personnes anonymes, croisées dans les rues de Paris. Un voyage dans les confins de l'âme...
Pour essayer de comprendre les raisons qui poussent les jeunes au suicide, le film suit durant quinze jours l'itinéraire de cinq adolescents depuis leur prise en charge au centre fermé Patrick Dewaere à Lierneux (province de Liège) jusqu'à leur sortie. Leur témoignage permet de lever le voile sur ce qui se passe dans la tête d'un jeune qui veut mourir. Le reportage aborde également la question des moyens thérapeutiques utilisés par ce centre spécialisé: des méthodes très différentes de celles généralement employées dans les services hospitaliers d'urgences psychiatriques.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent.
Un entretien avec David Le breton, professeur de sociologie à l'Université de Strasbourg et membre de l'Institut de France. Animé par Françoise Puig, éducatrice spécialisée, directrice de l'établissement pour adolescents et membre d'Anthéa.
"Les conduites à risque sont pour les jeunes générations en détresse, une forme de résistance. Ce sont des tentatives de vivre et non des tentatives de suicide. Ce sont des appels à vivre, des actes de passage, rarement des pathologies, ce sont des anthropo-logiques. Ce sont des jeunes qui ont besoin de passeurs, de compagnons de route, d'éducateurs qui leur donne envie de grandir."
Il existe, en Communauté française de Belgique, quatre services spécialisés prêts à intervenir vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans les situations de détresse psychologique extrême. Des "urgences psy" qui accueillent principalement, non des malades mentaux mais, sept fois sur dix, des gens équilibrés qui n'ont pas pu s'adapter à une situation exceptionnelle de crise profonde. Avec l'aide de témoins, de spécialistes et d'intervenants, l'émission tente de répondre aux multiples questions qui se posent lorsqu'un proche, un conjoint, un enfant est en détresse. Proposition de solutions concrètes et analyse des limites en matière de suivi des personnes en crise.
DIX-SEPT ANS, LA VIE DERRIÈRE SOI? Documentaire (29 min)
Réalisateurs :
Richard MARTIN
/
Pierre TREMBLAY Pays :
Canada
- 1986
Prix d'excellence de l'Association pour la Santé pour la Santé publique du Québec 1986
Fiction à vocation documentaire, cette vidéo est avant tout un outil de prévention du suicide chez l'adolescent. Une première partie, la fiction, met en scène des jeunes témoins de la crise suicidaire d'un des leurs.Ils arriveront, par leur présence et leur action, à lui venir en aide. Enfin, ils produiront et présenteront avec une animatrice, un vidéo-clip reprenant de façon systématique les données statistiques et sociologiques sur les suicide, tout en se référant à certaines scènes de la dramatique-fiction.
Une psychanalyste, auteur d'un best-seller sur les maladies nerveuses, s'intéresse au cas d'un de ses patients qui menace de se suicider si elle ne l'aide pas à honorer une dette de jeu auprès d'un certain Mike. La jeune femme se rend le soir même à la maison de jeux afin d'essayer de faire patienter le créancier ou d'annuler la dette du joueur déprimé. Mais Mike est un séducteur, et bientôt Margaret succombe au désir de la manipulation des cartes. Mike est un escroc qui joue à tous les jeux, même à celui de l'amour... Une comédie de moeurs qui tourne irréversiblement à la tragédie. Des dialogues brillants et un scénario bien agencé, dont les rebondissements ne renient pas une rigoureuse logique interne.
Ce film réalisé avec la coopération du professeur Philippe Jeammet met en scène et illustre par deux exemples les recommandations de l'A.N.A.E.S concernant la prise en charge des adolescents suicidaires. Il s'inscrit comme un outil d'information et de formation des personnes concernées par ce problème actuel de santé publique.
Six condamnés, enfermés depuis longtemps ou pour longtemps. Six personnages, six détenus à visage découvert, conviés à devenir aussi les acteurs du film. Autour d'eux, une prison, toutes portes fermées. Fenêtres grillag‚es, portes claquées, judas. Le cachot, la cour, la chapelle, la cellule. Le directeur, le médecin, le prêtre, l'avocat, les gardiens. Six personnages en quête d'existence dans ce huis clos où s'affrontent silencieusement la vie et la mort, l'évasion et le suicide comme seule alternative au néant et à la perte de soi. Le premier document de qualité à nous dévoiler le monde secret de la prison et à nous le faire mieux comprendre.
HOULE SENTIMENTALE Fiction (19 min)
Réalisateur :
Boccara Tom Pays :
Belgique
- 2013
Festival Tous Courts - Aix-en-Provence International Film Festival (Aix-en-Provence)
Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Pour lutter contre le tabou qui entoure encore trop souvent la mort volontaire des jeunes, six ados -de 14 à 18 ans- témoignent. Plusieurs d'entre eux se sont sacrifiés, lançant, par ce geste mutilateur, un premier appel à l'aide. Puis ils ont fait une TS (tentative de suicide). Ils expriment leur mal-être et parlent du fil ténu qui sépare la vie de la mort. Ils déplorent la rupture de communication avec leur entourage, la solitude, l'impression de ne servir à rien, d'être mal aimés. Ils disent combien ils voulaient en finir avec la souffrance plutôt qu'avec leur existence. Ils évoquent aussi l'importance de la parole et leur attachement à la vie, et dénoncent enfin le tabou qui entoure le suicide, et dont on s'occupe si peu en milieu scolaire.
Pour appréhender ce sujet délicat, qu'elle affronte de face, la réalisatrice a choisi de filmer la vie, la renaissance, les rires. Pour évoquer ce voyage aux frontières de la mort, elle a filmé les témoignages des jeunes dans la clarté des tons pastels afin de créer des images mentales très évocatrices et parler de la mort en filmant une vie.
En racontant l'histoire de Jean-François, l'émission tente de comprendre pourquoi un jeune homme, toxicomane léger, en est venu à se donner la mort avec le revolver de son père, garde forestier. Dans une première partie, les parents et les amis témoignent et remontent le cours de la vie de Jean-François: son adolescence, ses doutes, ses angoisses, le hachisch, son arrestation, la prison, l'internement, la liberté sous contrat avec un centre de guidance... Dans une deuxième partie, l'émission fait appel aux témoins du parcours institutionnel assez décousu et incohérent qu'a suivi Jean-François, entre deux diagnostics différents: celui du malade mental incapable de contrôler ses actes, et celui du toxicomane responsable de ses choix. Pourquoi, en dépit de toutes les bonnes volontés, un jeune homme a-t-il été mis face à un choix impossible?
Un jeune adolescent, Guillaume, vient de se suicider. Dans son école, c'est la consternation. Personne ne comprend les raisons qui l'ont poussé à disparaître. Comme il avait montré la photo d'une fille à Ismaël, son meilleur ami, toute la classe se met alors à la recherche de la jeune inconnue... Une exploration de l'univers de l'adolescence, avec ses codes, ses références, ses valeurs et son langage, inspirée de "Les souffrances du jeune Werther" de Goethe.
Jean-Marc Faure est médecin et vit dans le Jura français avec sa femme et ses deux enfants. Il travaille pour l'Organisation Mondiale de la Santé et son métier le conduit de symposiums en congrès à travers toute l'Europe. Il jouit d'une aisance financière confortable et propose à ses proches les avantages fiscaux que sa présence fréquente à Genève lui octroie. Mais tout ceci n'est qu'un mensonge, Jean-Marc vit une double vie et trompe ceux qui l'entourent depuis trop longtemps. Quand la vérité commence à émerger, Jean-Marc acculé assassine femme, enfants et parents puis tente de se suicider... L'adaptation du roman d'Emmanuel Carrère qui retrace un fait divers, l'histoire de Jean-Claude Roman, toujours en prison à l'heure actuelle. Une grande affaire criminelle comme le cinéma français les aime, déjà traitée par Laurent Cantet dans "L'emploi du temps". Auteuil est parfait.
Un hôpital psychiatrique vu à travers les yeux d'un jeune homme qui a tenté de mettre fin à ses jours. Le premier film de René Féret est largement autobiographique, et c'est le besoin de témoigner de cette expérience de vie qui l'a amené au cinéma.
Le malaise de l'adolescence conduit parfois à un état de "crise suicidaire". Le Professeur Jeammet, psychanalyste et responsable du service de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l'Institut Mutualiste Montsouris, nous permet de mieux comprendre cette notion dont il définit avec pertinence les ambiguïtés et les limotes. Il nous fait mieux comprendre ainsi la clinique et les mécanismes psychiques sous-jacents à cet état de souffrance qui peut conduire l'adolecent au passage à l'acte. Il nous donne également une leçon de pédagogie dans l'attitude qu'on doit tenir pour aider l'adolescent à dépasser cet état critique.
Le passage à l'acte suicidaire chez l'adolescent pose un véritable problèe de santé publique. La nécessaire hospitalisation, le travail d'évaluation, la liaison des divers intervenants, nous est décrit avec précision par le professeur Philippe Jeammet, psychanalyste et responsable du service de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l'Institut Mutualiste Montsouris. Il nous précise également les conditions nécessaires pour que la prise en charge au détours de l'hospitalisation permette à l'adolescent de retrouver sa sécurité intérieure, garante de l'absence de récidive.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école. Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien entre Daniel Marcelli, pédopsychiatre, et Marie-Jeanne Guedj, psychiatre. Un adolescent sur deux présente une "ambiance dépressive" (crises de larmes, moment de déprime...): cet état est transitoire et fluctuant. Cinq à dix pour cent d'entre eux souffrent de vraie dépression. Les symptômes sont identiques mais apparaissent de manière fixe et durable. La vraie dépression se distingue de la "crise d'adolescence" car elle envahit le champ social de l'adolescent et son rapport avec son corps. Elle peut conduire le jeune dans des impasses, le pousser à consommer des produits ou à se suicider. Reconnaître cet état, amener le jeune à consulter, proposer un traitement et soutenir les parents sont quelques-unes des pistes proposées par Daniel Marcelli.