La grande exclusion et sa souffrance exigent la mobilisation d'un grand nombre de professionnels. L'expérience originale du SAMU Social de Paris est illustrée par ce document qui donne la parole à tous les acteurs de l'équipe pluridisciplinaire engagée à respecter la dignité, la solidarité et la citoyenneté de ceux qui sont exclus. Le film nous montre leur action qui consiste à aller vers eux pour recréer du lien.
La différence qui existe entre une personne handicapée et une personne valide est souvent source de malaise, de maladresse ou d'incompréhension. Ce deuxième épisode, à travers des situations vécues, tente de montrer que l'insertion est possible à condition que les autres l'acceptent. Ainsi, qui pourrait imaginer un professeur aveugle donnant cours dans une classe d'enseignement primaire? Ou deux amis, l'un valide, l'autre invalide, qui roulent tous deux en fauteuil roulant et qui font du théâtre? Ou ce père de famille sourd profond: il dicte les devoirs à sa fille. Ou encore Danièle et Marc: Marc est paraplégique, ils se sont mariés, ils ont un enfant. Le partage du handicap est vécu, dans tous les cas, grâce à la bonne volonté de chacun. Cependant, il faut souvent faire face à des situations de rejet...
L'insertion des personnes handicapées dans un groupe. Ce film illustre la politique et la stratégie d'insertion que développe l'entreprise. Douze sites concernés, un parcours aux multiples facettes que peut représenter un centre de recherches, une unité de production, un siège social, un centre de formation. Ce film donne la parole aux personnes handicapées, à leur entourage, à tous les acteurs intéressés par cette problématique en milieu ordinaire de travail, dans l'industrie. Un bon support pour introduire et progresser dans le débat.
Il est des lieux où l'éducation en sa pleine humanité s'ouvre à tous. La Toscane a déjà fourni à nos raisons d'être des sources significatives. Elle nous dit aujourd'hui sa manière de ne pas exclure.
Une série d'histoires d'amour croisées et contrariées. Comme si c'était nous, mais quelque part ailleurs, dans un endroit qu'on appelait avant " asile ".
AVANT QUE LES MURS TOMBENT Documentaire (27 min)
Réalisateur :
Duchemin Eve Pays :
Belgique
/
Pays-Bas
- 2008
2009 : Traces de vie - Clermont-Ferrand (France) - Mention spéciale
2009 : Doc en courts - Lyon (France) - Prix du Jury Étudiant
Près de Charleroi, Colin vit seul avec sa mère dans une maison insalubre, qui s'effondre chaque jour, un peu plus. Face à la misère, il écrit avec ses potes dans sa chambre, devenue pour l’occasion, une "maison de jeunes" improvisée. Du rap comme exutoire et comme nécessité. La seule manière qu'ils ont trouvée pour faire parler de cette pauvreté au cœur de l'Europe, et qu'on ne regarde plus. Même à travers nos téléviseurs. Tant que cette maison résiste, ils ne traîneront pas dehors. Tant qu’ils écrivent, ensemble, ils ne tomberont pas. "Avant que les murs tombent" évoque une jeunesse de laissés-pour-compte, au bord la chute.
Il y a tout juste un an Jean-Michel Carré réalisait le film de fiction : "Visiblement je vous aime". Pour répondre aux exigences du scénario imaginé d'après des faits réels, il a décidé d'établir un dispositif de mise en scène très particulier qui mêlerait comédiens professionnels et personnages du réel, en l'occurrence de jeunes autistes et psychotiques d'un véritable "lieu de vie", lieu alternatif à l'enfermement psychiatrique institutionnel, situé dans la petite Camargue, entre Nîmes et Montpellier.
Le court-métrage “ça peut tout changer” est né grâce à la collaboration entre un groupe de patients et de thérapeutes de “L’apprêt”, hôpital de jour psychiatrique du Centre hospitalier Hornu-Frameries (CHHF), le Gsara asbl et le réalisateur Bart Vermeer. Ce film permet à ces personnes en difficulté psychologique de se dépasser et de retrouver petit à petit du sens au quotidien en s’accrochant au projet collectif : faire ensemble du cinéma. Ils ont choisi de témoigner de leur détresse en se servant de la caméra et de s’assumer en tant que personnes fragilisées à un moment de leur vie. Le film raconte, avec poésie et humour, comment Georges, un père de famille maussade, parvient à sortir de la dépression avec l’aide d’un petit nez rouge.
En réparation d'un délit, des mineurs sont amenés à effectuer une prestation éducative ou philanthropique ordonnée par le juge. La vidéo retrace ce qu'est la prestation à travers les regards des différents "acteurs" concernés de près ou de loin par la mesure. La parole est largement donnée aux jeunes qui, malgré les circonstances difficiles et délicates, ont accepté de parler devant la caméra.
Roger Chomeaux, dit « Chomo », artiste pluridisciplinaire aujourd’hui disparu, a voué sa vie à la création. Son travail hors des circuits traditionnels de l’art utilisait essentiellement pour ingrédients des matériaux de récupération les plus divers, qu’il allait chercher dans les décharges environnantes ou dans les sous-bois. Pendant la plus grande partie de sa vie, seul sur une parcelle de la forêt de Fontainebleau, vivant en ascète, dans des conditions très rudes et dans le plus grand dénuement, Chomo bâtit ce qu’il nomme le "Village d'Art Préludien", son monde à lui. Ce microcosme est constitué d’un ensemble de bâtisses, composé de « L'Eglise des Pauvres », du « Sanctuaire des Bois brûlés » et du « Refuge », des constructions destinées à abriter ses nombreuses sculptures et peintures. Reclus dans son univers, Chomo a refait le monde à sa manière, un monde parallèle où la création est omniprésente, alimentée d’énergies invisibles. “Je suis gouverné par les forces cosmiques” déclarait-il.
Au départ d'un travail d'atelier avec des jeunes de Saint-Gilles, le film raconte la vie d'un quartier de Bruxelles où les communautés se côtoient. C'est une enclave pauvre entre deux quartiers riches. Un visage de Bruxelles et du monde. Le personnage principal, Lambert Desmet, n'arrive plus à retrouver sa place après une longue cure de désintoxication alcoolique, suite à une bavure policière dont il est responsable et à la suite de laquelle il est mis en examen. Il est né dans ce quartier, mais ne s'y sent plus chez lui. Il a perdu son identification avec le monde nouveau dans lequel tout se transforme.
COMMENT JE M'EN SORS? (52 min)
Réalisateur :
R MOREAU
- 1999
Prix des dix meilleurs films au Festival du film médical des entretiens de Bichat 1999
"Comment je m'en sors?" est la question obsédante pour toutes les personnes en recherche d'insertion. Jeune chômeur, toxicomane, ex-détenu, chacun fait son chemin... Durant six mois, le film suit huit jeunes en quête d'un travail, d'une formation, mais surtout d'une place dans la société. Ils expriment leurs rêves, leurs difficultés et leurs espoirs. Derrière ces témoignages, il y a la souffrance que l'on cache...
Une poignée d'hommes malmenés par la maladie, les abandons, ou l'alcool, dont certains connurent la rue, ont trouvé refuge à Médiation, au fin fond des collines du Var. Ils tentent là de se réancrer dans la vie, aidés en cela par les arbres, les ânes, et surtout leurs chiens, à qui les lient des relations complexes et puissantes.
Ils n'ont pas d'argent, de toit, de lit, aucun bagage ou si peu. Ils trimbalent leur infortune de gare en squat, blottis, le soir venu, dans des cartons, au coeur même de la ville. On pense qu'ils sont un millier à Bruxelles. Ces dernières années, le problème a pris une dimension particulière: spéculation immobilière, rupture familiale, perte d'emploi, entre autres, augmentent peu à peu le lot de ceux qui chutent, un jour, d'une situation précaire à une totale indigence. Les maisons d'accueil se trouvent débordées. Reste l'errance, la soupe populaire, l'alcool,... Briser le cercle de l'infortune n'est pas chose facile comme le montrent les différents témoignages. Ni folklore, ni sensiblerie; juste le reflet d'une réalité qui gêne le regard à l'aube du XXIe siècle.
Un clochard meurt dans la rue. La fin d'une histoire pour un homme sans importance. Les clichés se bousculent, vite gommés par une réalité où le sordide côtoie la démesure. On plonge dans l'univers de la cloche. Dans ce milieu, tous les itinéraires se frôlent, se mêlent. Ici, l'amour a un accent particulier ; la mort, elle, devient vite un événement familier.
Un groupe de jeunes garçons marchent dans des paysages désertiques. L’imaginaire, le rapport au monde et la difficulté d’exister remplissent peu à peu l’espace vide. Ils marchent et leurs univers se déploient. Drôle de pays, c’est peut-être le pays de la psychose.
Des enfants en grave difficulté de développement mais qui sont pourtant à l'école avec les autres enfants... Une telle intégration nécessite un aménagement de leur environnement où familles, enseignants, éducateurs et thérapeutes coordonnent leurs actions et, malgré les difficultés, malgré les obstacles, engagent pas à pas des liaisons de plus en plus fécondes. Un film qui situe, à travers des parcours individualisés, la double dimension de l'éducatif et du thérapeutique dans l'entreprise de non exclusion.
Une journée ordinaire semble s'annoncer dans un lycée de l'Oregon. Tout bascule quand deux étudiants armés jusqu'aux dents ouvrent le feu sur les élèves de l'établissement... "Elephant" évoque avec recul le massacre de Columbine, comme un écho contemplatif au film de Michael Moore. La caméra escorte les étudiants dans cette école progressivement transformée en plate-forme de jeu vidéo épurée à l'extrême. L'esthétique est documentaire et distanciée, d'une simplicité sophistiquée. Van Sant explore sans envisager de solution et laisse exploser à la face de la société américaine, devenue insensible aux questions sociales, une véritable bombe. Palme d'or Cannes 2003.
Interview de Gus Van Sant - Bandes-annonces - Court métrage: "Elephant" (A. Clarke, 1989).
1) Le 31 juillet 1984, la vie d'Achille bascule. Son fils se donne la mort après avoir pris toute la famille en otage. Cinq ans plus tard, les gaz employés par les forces de l'ordre pour déloger le forcené rendent toujours la maison inhabitable, on cherche en vain le moyen de la décontaminer. Sans travail, séparé de son épouse, abandonné des siens, ignoré par ses concitoyens, Achille vit seul dans sa caravane entre ses poules, son chien, ses lapins, les souvenirs du passé et sa maison empoisonnée. 2) "L'autisme": Sébastien a six ans et demi. C'est un petit garçon de la banlieue bruxelloise mais il est quelque peu différent des autres enfants de son âge. Sébastien ne parle pas, ne joue pas, ne rit pas... Derrière son regard étrangement distant et ses gestes un peu raides, se cache un être solitaire qui semble vivre dans un autre monde. Sébastien est autiste.
Entre 4 rues est le portrait d’un brocanteur vivant dans la solitude au milieu de ses meubles et objets. Sa manière de faire n’est plus adaptée au monde actuel et depuis plus de dix ans, sa marchandise s’entasse dans son entrepôt dans l’attente d’être vendue. Jan doit trouver des solutions pour survivre dans un environnement qui le dépasse.