Il est des lieux où l'éducation en sa pleine humanité s'ouvre à tous. La Toscane a déjà fourni à nos raisons d'être des sources significatives. Elle nous dit aujourd'hui sa manière de ne pas exclure.
Aborder avec simplicité, franchise et pudeur ce que vivent les alcooliques . La démarche vers l'a.s.b.l. "Alcooliques Anonymes", le premier coup de téléphone, la première porte franchie... Et puis, l'habitude d'assister régulièrement aux réunions, parler entre gens égaux dans la maladie et dans l'évolution vers les jours sans alcool: une renaissance.
CAPOEIRA, BEL HORIZON (52 min)
Réalisateur :
Basil SALLUSTIO Pays :
Belgique
- 1995
Prix de la Biennale du Hainaut (B), 1997
Prix de la ville de Palerme au Sport Film Festival de Palerme (I), 1999
Partout au Brésil, la capoeira est à l'honneur mais spécialement à Belo Horizonte au sein du groupe "Porto de Minas" qui utilise le phénomène capoeira comme outil d'éducation et de redynamisation sociale des gosses de rue. Car, bien plus qu'un art du spectacle, une danse et une lutte où se mêlent le chant, les percussions, mais où s'expriment aussi l'adresse, l'élégance et la malice, elle est surtout une philosophie basée principalement sur la recherche de l'équilibre psychique de l'individu. Après un détour historique et une incursion dans le passé africain de la Capoeira, à la recherche de ses racines, le film s'articule autour des témoignages des professeurs et surtout du portrait d'un des jeunes. Un document à contrepoint des clichés et des stéréotypes sur les mégalopoles brésiliennes.
L'imaginaire populaire véhicule bien des clichés fantaisistes à propos des personnes atteintes de schizophrénie : perversité, double personnalité . En réalité, le schizophrène est avant tout quelqu'un qui est en proie à une souffrance intense, une angoisse de vivre qui ne trouve de " solution " acceptable qu'à travers la construction d'un délire qui lui rende le quotidien plus tolérable. L'équipe de Pulsations a rencontré plusieurs de ces personnes et recueilli leurs témoignages souvent étonnamment lucides sur la façon dont ils se sentent perçus dans notre société. La schizophrénie fait partie des psychoses, c'est à dire des désordres mentaux qui font perdre au malade le contact avec la réalité ordinaire. C'est une maladie qui débute vers la fin de l'adolescence, et pour laquelle on n'a pas encore identifié de causes précises. Une fragilité d'origine génétique semble indiscutable, qui serait renforcée par certains facteurs extérieurs encore mal déterminés.
Des enfants en grave difficulté de développement mais qui sont pourtant à l'école avec les autres enfants... Une telle intégration nécessite un aménagement de leur environnement où familles, enseignants, éducateurs et thérapeutes coordonnent leurs actions et, malgré les difficultés, malgré les obstacles, engagent pas à pas des liaisons de plus en plus fécondes. Un film qui situe, à travers des parcours individualisés, la double dimension de l'éducatif et du thérapeutique dans l'entreprise de non exclusion.
Pour aider les handicapés à s'insérer dans le tissu social et professionnel, il est impératif qu'ils soient secondés par des services compétents. De plus en plus d'asbl d'aide aux personnes déficientes se mettent en place pour les orienter, les conseiller, les soutenir dans leur projet de normalisation, en offrant l'accompagnement indispensable. L'émission montre l'exemple de plusieurs personnes handicapées qui, en accord avec l'équipe éducative, ont tenté l'autonomie: vivre en appartement supervisé, travailler... Elles revendiquent avant tout le droit d'être considérées comme une personne même si elles savent qu'il faudra beaucoup de temps pour faire changer les mentalités.
On sait que plus de la moitié des personnes âgées sont atteintes de la maladie d'Alzheimer et que cette affection, indiscutablement liée à l'âge, va aller croissant avec le vieillissement de la population. Parallèlement aux recherches en laboratoire qui tentent de cerner les mécanismes impliqués et de mettre au point des médicaments, les soignants ont pris à coeur d'assurer une certaine qualité de vie pour les malades et leurs famille. Ainsi, aux stades les plus précoces, on table sur les capacités préservées pour entreprendre une rééducation de l'autonomie. Aux stades plus avancés, quand les facultés mentales s'estompent de plus en plus, c'est sur le plan affectif que l'on arrive à maintenir un contact aimant et respectueux jusqu'au bout. Sans compter le soutien à apporter aux familles, qui poussent souvent au-delà du supportable les limites de leur dévouement. Dans ce film, la priorité est apporté aux témoignages avec l'intervention du Professeur Ph. Meire, neuropsychiatre spécialisé dans les problèmes de vieillissement.
LA MOINDRE DES CHOSES Documentaire (1h45)
Réalisateur :
Nicolas PHILIBERT Pays :
France
- 1996
Grand Prix du public aux Rencontres Internationale du Cinéma à Paris 1996
Au cours de l'été 1995, fidèles à ce qui est désormais devenu une tradition, pensionnaires et soignants de la clinique psychiatrique de La Borde se rassemblent pour préparer une pièce de théâtre qu'ils joueront le 15 août. Le choix de cette année s'est porté sur l'Opérette de Witold Gombrowicz, une pièce troublante par les résonances particulières qu'elle offre avec l'univers de la folie. Au fil de répétitions, le film retrace les hauts et les bas de cette aventure. Mais au-delà du théâtre, il raconte la vie à La Borde, celle de tous les jours, le temps qui passe, les petits riens, la solitude et la fatigue, et puis aussi les moments de gaieté, les rires, l'humour dont se parent certains pensionnaires. Un film sur la folie ? Certainement pas. Sur la psychiatrie ? Encore moins ! Le théâtre ? Un prétexte... Plutôt qu' un film sur, j'ai fait un film avec et grâce à : avec des fous, et grâce à La Borde. Alors, s'il fallait en définir le sujet, je dirais que c'est un film qui parle de ce qui nous relie à l'autre, de notre capacité-ou incapacité- à lui faire une place. Et finalement, de ce que l'autre, dans son étrangeté "peut nous révéler de nous-mêmes " Nicolas Philibert Biblio : Interview Philibert in dossier de presse
Les difficultés de vie des handicapés physiques vues au travers de situations réelles. Dialogue entre handicapés et valides. Principales préoccupations des handicapés: l'espoir et l'angoisse devant l'avenir, la dépendance, la mort, la communication, la volonté de changement dans la lutte sociale et politique.
LE VOYAGE EXTRAORDINAIRE Reportage (52 min)
Réalisateur :
François CHOUQUET Pays :
France
- 1993
Clé de bronze au 18e Festival de Lorquin 1994
Documentaire sur les vacances "en intégration" d'un groupe de handicapés mentaux. Selon les statistiques, il y a, en France, trois millions de personnes handicapées, c'est-à-dire, "dans l'incapacité d'assurer une vie individuelle ou sociale normale" (Art. 1 de la Déclaration des Droits des Personnes Handicapées). Un million d'entre elles, considérées comme handicapées mentales, vivent en famille, en foyer, en appartement thérapeutique ou en hôpital psychiatrique. Certains travaillent en C.A.T., et quand vient le temps des vacances, ils partent en "congés payés", tels Valérie, Jean-François, Michel, Sylvie, Willy, Maryse, Cécile et les autres, bien décidés à "s'éclater". Durant ces vacances, nos acteurs auront surtout dit la distance qui les tient séparés de la vie. "Citoyen, j'ai la conviction que ces aliénés ne sont si intraitables que parce qu'on les prive d'air et de liberté" disait Pinel, libérateur des malades de Bicêtre.
L'aide à la vie journalière est l'ensemble des services mis à la disposition des personnes handicapées afin d'éviter leur placement en institution. Laisser les personnes handicapées à la maison ou leur offrir les moyens de vivre au sein de leur famille, c'est apporter une belle pierre à l'édifice de l'intégration. Celle-ci passe en effet par le logement, le travail et la vie sociale. Cette émission propose le témoignage de personnes handicapées.
Ce document vidéo s'adresse aux employeurs. Il s'agit d'un document présentant trois courtes histoires d'intégration au travail. Les trois personnes présentent des problèmes de santé mentale, elles ont toutes traversé avec succès les étapes de formation et d'intégration au travail. Les interviews nous permettent de connaître le point de vue du client, de l'employeur, des collègues de travail.
C'est l'histoire de quelques jeunes, atteints de schizophrénie, qui préparent une émission de radio autour de leur maladie. Au fil de l'élaboration du projet, ils confient, avec lucidité et sincérité toute la difficulté de vivre avec cette maladie qui parasite, perturbe, chamboule l'esprit autant que les relations sociales. Un film pour casser les préjugés.
Situé en bordure de Seine, près du Pont de Neuilly, la résidence Bellini semble tourner résolument le dos à la Défense dont elle partage pourtant, le territoire. Construite dans les années 50, ses quatre barres d'habitations HLM assemblées en forme de peigne dressent leurs façades dégradées au-dessus d'une ceinture de bureaux, telles un défi à la modernité alentours. De l'aveu de ceux-là mêmes qui l'habitent, Bellini figure comme une tache sur la Défense. " RESIDENCE " nous fait pénétrer dans l'univers quotidien de quelques jeunes habitants de Bellini. Ils nous parlent de leurs conditions de vie, dans un milieu où leur présence reste, quoiqu'ils fassent, profondément indésirable.
Actuellement, de plus en plus de patients sont pris en charge dans des structures hospitalières situées au coeur de la cité. Mais, parallèlement comment vivent-ils leur quotidien ? En quoi le travail des infirmiers s'en trouve-t-il modifié ? Après de nombreux séjours en hôpital psychiatrique, Théo M., 49 ans, est suivi en hôpital de jour depuis 1990. Ce document nous montre depuis que sa mère a été hospitalisée il y a quelques années. Vivant seul, stabilisé, soutenu par une équipe soignante, Théo gère son quotidien. "Ma mère, quand elle marche, on dirait qu'elle est floche comme quelque chose qui fait floc, elle est tellement âgée, ça tient à un fil, elle est belle, ma mère !" - Théo.
Andréa, Gianna, Lorenzo... des enfants porteurs de handicap et pourtant ils vont à l'école, comme tous les autres, handicapés ou non. Cela se passe en Italie où depuis 1977, la loi a rendu obligatoire l'intégration dans l'école ordinaire de tous les enfants. A la question de l'intégration, les Toscans font une réponse originale tendant à prouver qu'il s'agit moins d'intégrer que de ne pas exclure.