Sur scène, une vingtaine de comédiens nous permettent de vivre une véritable immersion dans l’univers de l’institution psychiatrique. Ils interrogent nos doutes, nos certitudes aussi. Ils nous confrontent à « eux »… Mais peut-être avant tout à nous.
Ils se préparent pour un nouveau spectacle au Théâtre Rossetti, à Trieste. Ils disent être des “fous”. Et s’ils sont sur scène aujourd’hui c’est aussi grâce à la loi Basaglia. Un univers fellinien, dans lequel défilent des personnages dont on suit avec tendresse le quotidien.
Dans le cadre du programme régional Culture à l’hôpital, un animateur propose aux jeunes qui fréquentent le centre de jour Etienne Marcel, de réaliser un film sur la réussite. Au grand dam de ce dernier, le groupe préfère se pencher sur les sentiers de la vulnérabilité.
Un jour, Alexandre Kouznetsov, photographe, se rend dans un institut psychopédagogique, à 400 km de Krasnoïarsk où il réside. Régulièrement, il y retourne: "Au milieu de ces gens, déclarés fous, inadaptés, j'ai découvert un territoire d'une authenticité, d'une vérité dans les rapports, inimaginable dans le monde "normal". Et cela grâce au projet défendu par celui qui est aujourd'hui à la tête de cet établissement".
C'est ce visage-là, cette image-là de la Russie que le réalisateur a voulu transmettre: un autobus bringuebalant, empli de "fous", s'enfonçant dans la nuit après avoir donné un spectacle de chants devant des détenus, des enfants - eux aussi enfermés: une métaphore de la Russie.
Sophie Muselle, psychologue et metteuse en scène revient dans cet entretien avec Jean Florence sur les grandes questions qui ont jalonné son parcours à la fois clinique et philosophique. Philosophe, psychanalyste, docteur en psychologie, professeur émérite et ancien directeur du Centre d’études théâtrales de Louvain-La-Neuve, Jean Florence est notamment connu pour son livre « Art et Thérapie. Une liaison dangereuse ? ». Outre les réflexions sur les liens entre art et thérapie, pratiques artistiques et institutions de soin, ce sont les questions essentielles du rapport à l’autre qui sont tout naturellement abordées.
LA MOINDRE DES CHOSES Documentaire (1h45)
Réalisateur :
Nicolas PHILIBERT Pays :
France
- 1996
Grand Prix du public aux Rencontres Internationale du Cinéma à Paris 1996
Au cours de l'été 1995, fidèles à ce qui est désormais devenu une tradition, pensionnaires et soignants de la clinique psychiatrique de La Borde se rassemblent pour préparer une pièce de théâtre qu'ils joueront le 15 août. Le choix de cette année s'est porté sur l'Opérette de Witold Gombrowicz, une pièce troublante par les résonances particulières qu'elle offre avec l'univers de la folie. Au fil de répétitions, le film retrace les hauts et les bas de cette aventure. Mais au-delà du théâtre, il raconte la vie à La Borde, celle de tous les jours, le temps qui passe, les petits riens, la solitude et la fatigue, et puis aussi les moments de gaieté, les rires, l'humour dont se parent certains pensionnaires. Un film sur la folie ? Certainement pas. Sur la psychiatrie ? Encore moins ! Le théâtre ? Un prétexte... Plutôt qu' un film sur, j'ai fait un film avec et grâce à : avec des fous, et grâce à La Borde. Alors, s'il fallait en définir le sujet, je dirais que c'est un film qui parle de ce qui nous relie à l'autre, de notre capacité-ou incapacité- à lui faire une place. Et finalement, de ce que l'autre, dans son étrangeté "peut nous révéler de nous-mêmes " Nicolas Philibert Biblio : Interview Philibert in dossier de presse
Le programme "Anim'action" propose une rencontre entre écoles et monde culturel, entre élèves et artistes pendant le temps scolaire dans les écoles francophones de la région bruxelloise. L'objectif est de développer des actions culturelles, artistiques et créatrices à l'école en partenariat avec le monde associatif. Trois projets sont présentés. 1. L'axe lecture: découverte du plaisir de lire dans ses aspects relationnels et créatifs. Tous les quinze jours, un même rituel conduit les enfants au plaisir des livres, des histoires et de la lecture. Trois histoires sont racontées par une conteuse aux enfants d'une classe maternelle en présence de leurs mamans. 2. L'axe culture: la pratique créatrice en liaison avec la rencontre d'oeuvres artistiques ou culturelles. Deux artistes plasticiens rencontrent des élèves arrivés depuis peu en Belgique et tentent de leur faire vivre une expérience de création. 3. L'axe éducation permanente: une citoyenneté active et la pratique de la démocratie par l'ouverture de l'école à son environnement social et culturel. Une animatrice du Creham et un éducateur montent une pièce de théâtre sur le thème de l'intolérance dans laquelle se mêlent chant, cirque, rap et break dance.
Le programme "Anim'action" propose au sein de l'enseignement francophone de la région bruxelloise une rencontre entre écoles et monde culturel, entre élèves et artistes. L'objectif est de développer des actions culturelles, artistiques et créatrices à l'école en partenariat avec le monde associatif. Trois projets sont présentés: 1. L'axe lecture, "De mains et de mots": Tout un univers de rêve, celui des contes et des histoires racontés aux enfants, s'est créé autour de Chantal et Lisy. Elles sont conteuses et s'adressent, chacune dans leur langage, à des enfants sourds et malentendants. La langue des signes et le langage parlé se côtoient pour ouvrir les portes à l'imaginaire et à la créativité des enfants. 2. L'axe culture, "Approche de la danse contemporaine et de la musique": Pendant que Pierre Rubio, danseur, initie une classe à la "danse contact" et à l'improvisation, Alexandre Furnelle, contrebassiste, entraîne un groupe d'une autre école à construire des instruments de musique avec des objets de récupération (verres, pièces de vélo, pots de fleurs,...). L'orchestre ainsi formé accompagnera la chorégraphie. 3. L'axe éducation permanente, "Jardins mobiles": Imaginer d'abord les costumes: les dessiner, envisager les matières intéressantes à utiliser, les coudre, les essayer... Imaginer encore des chars légers, sans moteur... Mixer le tout avec un des groupes de la Zinneke parade 2002!
Depuis plus de trente ans, Madeleine Louarn mène avec les comédiens handicapés mentaux de l’Atelier Catalyse, ancré à Morlaix, une expérience de théâtre singulière, joyeuse et extraordinairement fertile. À l’occasion de la création de Ludwig, un roi sur la lune – sélectionné pour le 70e Festival d’Avignon au mois de juillet 2016 – nous nous attardons avec eux à tous les détails de la préparation : des répétitions à la grande première. Au-delà de l’aventure de cette création théâtrale, le film nous propose une rencontre avec ces comédiens, saisissant leur intimité et leur humanité, leur rapport singulier au monde…
Dix jeunes adultes porteurs d'autisme ont créé Le Groupe en Or, une troupe de théatre amateur préparant un spectacle sur leur manière de voir l'amour et la vie de famille. Pendant un an et demi, Quentin Bellon, lui même autiste, aidé de Xavier Petit, les filme et réalise le documentaire : "Plus tard j'aimerais bien être amoureux".