Un entretien avec Guy Ausloos, psychiatre systémicien. Guy Ausloos évoque les situations familiales et les mécanismes complexes qui peuvent amener un adolescent à la délinquance: manifestation par les parents de craintes exagérées, messages opposés, fonctions et rôles parentaux mal définis... Selon lui, le placement en institution est un mal nécessaire. Dès l'entrée du jeune, la collaboration avec la famille est indispensable car elle détient les clés du problème. Guy Ausloos conseille de croire en la famille et en sa créativité, d'abandonner les vieux schémas de familles perturbées ou dysfonctionnelles et d'aller chercher leurs compétences pour résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées.
Cette vidéo présente l'intégration d'un chien dans un hôpital pédopsychiatrique et plus particulièrement dans un groupe d'enfants psychotiques. On y voit l'impact thérapeutique et réactionnel du chien "Bee" dans cette expérience de zoothérapie.
Il y a Foucault, Tosquelles, Oury. Il y a les enfants de la révolution, qui pensent que tout est possible et aspirent au décloisonnement. Il y a la folie dans et au-delà des murs de l’institution. Il y a le désir de vivre ensemble, et de faire «avec» plutôt que de faire «pour». Si c’est en 1978 que La Bastide, lieu d’hébergement pour adultes, ouvre ses portes en plein dédale du campus universitaire de Louvain-en-Woluwe, on ne sait plus bien où tout a commencé. Ce film, lui, commence en 2012, lorsqu’une génération de travailleurs s’en va, avec le souci de transmettre, de dire son histoire, en allant à la rencontre de ceux qui l’ont traversée.
Ce film nommé pour deux oscars raconte une histoire d'amour entre deux jeunes très différents, profondément névrosés, soignés dans une clinique psychiatrique innovante. David souffre de troubles obsessionnels-compulsifs, Lisa du trouble de la personnalité multiple.
Un regard caustique sur les travers de l'institution, fiction jouée par des non-soignants montrant le décalage progressif existant entre le discours professionnel et le ressenti d'une patiente pénétrant dans l'univers psychiatrique.
ELIE Documentaire (36 min)
Réalisateur :
Claudia NOTTALE Pays :
France
- 1991
Sélectionné au Festival " Cinéma du Réel ", Paris 1992
Elie a 25 ans. Il vit dans un foyer pour handicapé profond à Maules. Tous les 15 jours, son grand frère Marc va le chercher pour passer un week-end en famille. Avec Marc, c'est la fête. On suit Elie au quotidien, on partage ses émotions, ses fou-rires.
Ce sont de jeunes adultes handicapés (IMC), pensionnaires d'un CAT - Foyer du sud de la France. Ce film, c'est le leur. Isolement, sentiment d'enfermement, révolte face à l'éducation qu'on leur propose... Ils témoignent. Construit comme un kaléidoscope d'images de la vie quotidienne en institution, ce document d'une grande recherche formelle est ponctué des propos parfois très durs de deux jeunes IMC, Philippe et Eliane. Les déclarations très brèves, la qualité des images et leur montage témoignent d'une recherche esthétique remarquable et confèrent au film une grande force d'évocation.
Il y a quelques années, des prises de vues ont dû être effectuées dans les pavillons fermés de l'hospice départemental de Mâcon. L'ensemble des scènes enregistrées forme un document brutal. Cette plongée dans l'hospice, bulle effroyable de réel, tout droit sortie du 19ème siècle, ne montre pas, mais accompagne les pensionnaires qui sont partie prenante du travail avec exigence et respect. Cette immersion dans un monde clos, fermé, secret, se fait ouvertement avec des acteurs involontaires du film. A-t-il existé ce fameux asile spécial pour aliénés, créé et régi par la loi de juin 1838, dans lequel l'administration entassait enfants, débiles, alcooliques, épileptiques, idiots, etc...?
Sur scène, une vingtaine de comédiens nous permettent de vivre une véritable immersion dans l’univers de l’institution psychiatrique. Ils interrogent nos doutes, nos certitudes aussi. Ils nous confrontent à « eux »… Mais peut-être avant tout à nous.
Beatrice est une mythomane bavarde au comportement excessif. Donatella est une jeune femme tatouée, fragile et introvertie. Ces deux patientes de la Villa Biondi, une institution thérapeutique pour femmes sujettes à des troubles mentaux, se lient d'amitié. Une après-midi, elles décident de s'enfuir bien décidées à trouver un peu de bonheur dans cet asile de fous à ciel ouvert qu'est le monde des gens « sains ».
Ange Casanova est hospitalisé au Centre hospitalier de Pierrefeu-du-Var depuis l'âge de vingt ans. Il a découvert la peinture à l'atelier d'art, espace de liberté et de création ouvert à tous les patients. Ange Casanova expose en France et à l'étranger. Il a aujourd'hui 61 ans. Il a accepté, pour la caméra, de réaliser son autoportrait.
Magazine complet traitant des sujets de santé les plus divers dans un objectif de prévention et d'information, avec reportages, témoignages et débats à l'appui. De grands médecins et personnalités scientifiques participent à cette plongée au coeur de la médecine.
Dans les coulisses, deux professionnelles de la santé mentale se préparent à entrer en scène. Dans quelques instants elles auront enfilé leur costume et laissé pour un temps le rôle de soignant qu'elles incarnent. La scène se passe dans la salle d'attente d'une consultation pour adolescents. Deux jeunes, un garçon et une fille parlent dans un langage imagé de l'institution. En insert à la séquence fiction - des interviews d'intervenants médicaux, judiciaires et des partenaires de l'insertion professionnelle. Ainsi que des jeunes et des parents. A travers leurs témoignages nous pouvons saisir quelques unes des multiples facettes du travail auprès d'adolescents. (C.A.M.P.A de Choisy le Roi -1994)
Après une hospitalisation de plus d'un an en hôpital psychiatrique, Christian est parti avec un groupe de cet hôpital pour un séjour thérapeutique au Mali. Cette expérience l'aide à comprendre qu'en tant que malade mental, sa place n'est pas celle d'un exclu.
Projet initié par des professionnels roumains de la petite enfance et Handicap International, la Maison aux Fenêtres Ouvertes est une structure à dimension familiale qui offre aux mères en difficulté la possibilité d'une solution intermédiaire à l'abandon définitif de leur enfant.
L'Association " La Bourguette " accueille des enfants et des adultes autistes. A travers la vie quotidienne de quelques uns, le film montre les orientations philosophiques et éducatives de cette institution telles " le principe de Bertil ", qui dépasse de loin le cadre de l'autisme.
LE VOYAGE EXTRAORDINAIRE Reportage (52 min)
Réalisateur :
François CHOUQUET Pays :
France
- 1993
Clé de bronze au 18e Festival de Lorquin 1994
Documentaire sur les vacances "en intégration" d'un groupe de handicapés mentaux. Selon les statistiques, il y a, en France, trois millions de personnes handicapées, c'est-à-dire, "dans l'incapacité d'assurer une vie individuelle ou sociale normale" (Art. 1 de la Déclaration des Droits des Personnes Handicapées). Un million d'entre elles, considérées comme handicapées mentales, vivent en famille, en foyer, en appartement thérapeutique ou en hôpital psychiatrique. Certains travaillent en C.A.T., et quand vient le temps des vacances, ils partent en "congés payés", tels Valérie, Jean-François, Michel, Sylvie, Willy, Maryse, Cécile et les autres, bien décidés à "s'éclater". Durant ces vacances, nos acteurs auront surtout dit la distance qui les tient séparés de la vie. "Citoyen, j'ai la conviction que ces aliénés ne sont si intraitables que parce qu'on les prive d'air et de liberté" disait Pinel, libérateur des malades de Bicêtre.
Pour cette émission sur l'autisme, Karin Rondia reçoit deux invités spécialisés dans l'autisme: le Pr Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre et le Pr Ghislain Magerotte, psychologue. La présentation de plusieurs cas permet de définir ce qu'est l'autisme et de comprendre les problèmes que posent les autistes à leur famille. Le traitement de l'autisme est abordé avec quelques réserves car tous les cas sont différents et les résultats ne sont pas garantis. Il n'est d'ailleurs pas possible de garder en famille les cas les plus graves, souvent en raison de leur agressivité. L'attention est attirée sur l'importance du dépistage qui doit être le plus précoce possible.
Maryse a été référée à l'hôpital de jour pour un trouble global du développement. Après 9 mois de traitement, elle va mieux : nous la suivons dans ses diverses activités au centre de jour, de son arrivée le matin à son départ en fin d'après-midi.
A l'aide d'entrevues du personnel clinique, illustrées d'exemples d'intervention avec les enfants, on présente les diverses facettes de l'hôpital de jour : l'évaluation , les principes généraux de la thérapie de milieu, l'organisation du milieu de vie, l'équipe au cœur du traitement, le partenariat avec la famille, l'intégration à l'école...