On découvre des témoignages sur la question des préjugés tirés d'entretiens avec des usagers, des proches et des professionnels de santé. Un film, réalisé avec l'association "Les 87 Revanchards" qui réunit des professionnels du cinéma avec la participation de l'actrice Clémentine Desgranges.
Découverte de Den Teirling, un centre d'activités à Ixelles pour personnes confrontées à une difficulté psychique. Avec une volonté d'immersion, Koen Daems qui y travaille depuis 16 ans, nous invite à partager le quotidien de très beaux personnages qui, en filigrane, témoignent de cette approche simplement humaine de la psychiatrie.
La réalisatrice a grandi dans un hôpital de l'Est de la France, inauguré en 1973 par ses parents, tous deux psychiatres. Rompant avec la tradition asilaire, ils y ont expérimenté de nouvelles façons de soigner. Aujourd'hui, cet hôpital a changé : des murs se sont élevés et des portes se sont refermées. Trente ans plus tard, elle retourne sur place pour faire revivre l'utopie médicale des années 70 et la confronter à la réalité d'aujourd'hui. Un débat qui questionne l’hôpital idéal, la folie et la normalité.
Ce film est la confession d’un homme que la société qualifie habituellement de malade mental. Il nous permet de découvrir un être doué de rares qualités d’âme et d’esprit. C’est aussi un témoignage parfois drôle, parfois tendre, parfois amer et bouleversant sur l’itinéraire d’un individu coincé entre la société, la famille, l’institution psychiatrique et lui-même. Jacques Zelnio est décédé en 1989 après avoir vécu reclus chez ses parents, dans une chambre de 10 m2 dont il ne sortait plus qu’à de très rares occasions…pour se faire prescrire des tranquillisants" (Christian Deloeuil, avril 1989).
À l’aube de la retraite, au cœur d’une nuit de janvier, Georges Federmann se confie. Dans un entretien enregistré à son domicile, face à la caméra 16mm, le psychiatre n’écoute plus : il parle, il pense. Il n’accompagne plus le patient, mais le spectateur, dans sa réflexion débordante. En racontant sa vie, ses passions, ses luttes et ses déceptions, il perpétue son combat humaniste pour ceux qui n’ont plus la force ou le verbe de le faire.
Décembre 2010 : la révolution éclate en Tunisie, le pays de mon père. Les cris de fureur du peuple tunisien rejoignent d’une étrange manière l’agitation intérieure qui grandit en moi depuis quelques semaines. Traversant au même moment un épisode maniaco-dépressif d’une grande intensité, je suis diagnostiquée bipolaire et entre en clinique psychiatrique. Au sortir de cette longue dépression, je n’ai presque aucun souvenir de ce moment de vie. Me restent des dizaines d’heures de rushes, des centaines de photos, deux carnets remplis d’écrits, de collages, de dessins, précieuses traces palliant à mon amnésie. Plus de quatre ans après, ces quelques mois de ma vie restent encore inaccessibles à ma mémoire. Le projet de ce film : la reconstituer et tenter de montrer la réalité de cette maladie.
Le long d’un chemin puis d’une brève incursion dans un bois dans lequel il a un jour entrepris de s’installer, Martin revient sur un épisode particulier de sa vie. C’est l’occasion d’évoquer avec lui son rapport au monde, à la maladie, à la famille, à l’habitat, à soi. Portrait intimiste d’un jeune homme souffrant de schizophrénie, réalisé par son frère.
Projet porté avec passion par deux jeunes de la région de Grenoble, ce documentaire a été réalisé grâce à une campagne de financement participatif. Il ne répond à aucune demande extérieure; seule motivation, l’envie des réalisateurs de créer une base de réflexion vis-à-vis des différents troubles psychiques qui peuvent altérer la vie d’un individu et de ses proches.
LA VOIX DE METTE Documentaire (59 min)
Réalisateur :
Borre Katrine Pays :
Danemark
/
France
- 2014
MEILLEUR FILM ETRANGER au Festival International de Films Mad in America, Arlington, Massachusets, Etats-Unis, en Octobre 2014
Mette, infirmière de formation, a 43 ans. Diagnostic : Schizophrénie paranoïde. Après avoir été patiente psychiatrique pendant 15 ans, reçu des quantités considérables de médicaments et subi 150 électrochocs, Mette s´en est finalement sortie. Ce film retrace sa vie sur quatre années. Un documentaire chaleureux et stimulant sur l´espoir et la reprise en main de nos vies. Le Danemark est le deuxième pays au monde consommant le plus de médicaments psychiatriques. Les voix de Mette livre un témoignage fort contre l´orientation traditionnelle à sens unique de médicalisation de la détresse mentale.
Comment le cinéaste Luc Boland vit-il l’arrivée dans sa vie de son fils Lou, aveugle de naissance et « si différent dans sa tête » ? C’est avec sa caméra qu’il nous fait partager ses tentatives d’entrer dans son monde à lui, sans lumière et sans images. Qu’il nous fait partager le quotidien déroutant avec ce petit bonhomme perdu dans le noir et dans ses peurs. Il n’y a pas de mode d’emploi, et tout est à inventer par cette famille, heureusement unie et solidaire. « La différence est une richesse précieuse. Nous aussi nous avons nos peurs, la peur de l’inconnu, la peur de l’autre… Contre ces peurs, il n’y a que deux armes : la confiance et l’amour » Luc Boland.
Hiver 2012. Répondant au SOS de sa collègue Mitra Kadivar, le psychanalyste Jacques-Alain Miller tente par échanges de mails de la libérer d’un hôpital psychiatrique à Téhéran où elle a été internée à la suite d’un complot de ses voisins.
Eté 2016. Une équipe artistique se met au travail pour donner corps et voix à l’histoire tragique de Mitra, à travers la création d’un opéra auquel participent des résidents d’un centre psychiatrique à Aix-en-Provence.
Le film rend compte de ce processus de création, où l’on accède à l’inaudible et à l’invisible de la souffrance psychique, où l’opéra se fait l’écho de la résistance et de la solidarité mises en œuvre pour libérer Mitra.
Ainsi se tissent des liens entre des mondes qui ne se seraient probablement jamais rencontre?s sans le cinéma : le monde de Mitra en Iran, celui des mails échangés avec Miller, celui des artistes en répétition, celui des résidents en psychiatrie. Autant de rencontres transformatrices qui amplifient par la musique et le chant la portée de l’histoire singulière d’une femme accusée de folie.
Tout d'abord il y a eu une rencontre teintée de timidité et de curiosité. Puis Fred m'a parlé de sa relation avec les arbres. Il leur parle, se confie à eux. Un dispositif s'est mis en place naturellement. Fred a peint des personnages sur les vitres du Centre Sésame et sur un miroir posé au sol dans le jardin du Centre. Par cet effet de surimpression, l'arrière-plan permettait de retrouver les arbres dans la forme des personnages allongés. La parole en revanche a mis du temps à se délier. J'ai confié à plusieurs reprises l'enregistreur audio à Fred qui, seul, s'est livré à des improvisations vocales hautes en couleurs ! Une relation de confiance s'est établie avec Fred durant les cinq mois de rencontres. Le film Mon copain, les arbres, est un témoignage du lyrisme vocal et pictural auquel Frédéric s'est prêté.
Une petite unité de l'hôpital psychiatrique du Vinatier, près de Lyon. Des ombres, des silhouettes. Si on veut bien se rapprocher, dépasser la crainte instinctive que suscite la maladie mentale, on pourra découvrir derrière ces silhouettes anonymes, des hommes et des femmes que la folie soustrait à notre monde commun…
Retour sur un crime que personne n’a oublié : l’assassinat de la jeune Agnès par un lycéen de 17 ans, à Chambon-sur-Lignon, en 2011. Mathieu a été condamné à la prison à perpétuité. Un documentaire qui interroge, pour la première fois, ses parents. Sophie et Dominique Moulinas se sont tus, très longtemps. Tout au long des deux procès de leur fils, par respect pour la famille d’Agnès. Comment entendre la parole des parents du meurtrier, face à l’horreur du crime? Un film dont on ne sort pas indemne.
Cette série de témoignages structurés donne la parole à des usagers traités pour des problématiques de santé mentale et a comme objectif principal de déstigmatiser la maladie mentale. Les dix thèmes illustrés se rapportent par exemple à la question du propre regard des usagers sur la santé mentale et sa prise en charge, la relation soignant-soigné, leur connaissance du système de soin, au lien entre la toxicomanie et la santé mentale. Le film a été écrit et co-réalisé par les usagers.
Près d’Orléans, Bruno Tourneur grandit comme tout enfant ordinaire. Pourtant, à l'âge de 19 ans, sa vie bascule : le jeune homme est soudainement diagnostiqué psychotique par la médecine. Un véritable choc ! Pourquoi se sent-il soudain comme “mort et vivant à la fois” ? Bruno réussit à se construire une vie d’adulte, mais cherche, jour après jour, à comprendre l'incompréhensible. Y a-t-il une source au mal qui ronge cet homme désormais âgé d’une cinquantaine d’années ? Selon l’OMS, près d’une personne sur 5 souffrira d’une maladie mentale au cours de sa vie. Alors, peut-on trouver un sens à la folie, à une telle dépersonnalisation ? C'est le pari fou qu'a tenté Sébastien Lilli en accompagnant cet homme pendant 7 ans. Leur route va croiser celles de psychiatres et de neuroscientifiques, ainsi que de chamanes et de thérapeutes à la vision holistique... Une enquête poignante et inspirante aux allures de quête initiatique, qui bouscule notre vision de la maladie mentale et plus largement de la santé !