Une femme témoigne : pendant deux ans elle n'a plus été bonne à rien, était sans désir, sans courage, incapable de parler et de travailler. Puis, un jour, elle est sortie du tunnel. Sur le plateau, un psychiatre interrogé par deux journalistes commente le cas et définit la dépression. D'autres reportages commentés abordent différents aspects de cette maladie : son développement dans les quartiers défavorisés, dans les campagnes désertées, le rétablissement en maison de santé, le rôle des parents, la complémentarité entre traitement médicamenteux et psychologique, la dépression chez les enfants. Intervenants professionnels : Dr Alain GERARD, psychiatre de l'Hôpital St-Anne ; Dr Philippe FOUCRAS et Hubert GUILLEMAIN d'ECHON, généralistes ; Dr François LORIMY, Directeur médical des Maisons de Santé de Meudon et de Garche ; Monique BREMOND, Psychanalyste ; Pr Philippe MAZET, Pédo-psychiatre. INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES - les signes de véritable dépression sont : un manque d'humeur, de plaisir, de rapidité de fonctionnement , de sommeil et d'appétit ; un excès d'émotivité, de sensibilité aux stimuli physiques (bruits, ...), d'irritabilité, et d'angoisse. - les symptômes arrivent en groupe. - la dépression entraîne un besoin accru de tendresse et d'attention, alors que le comportement du dépressif a tendance à provoquer l'inverse. - l'exclusion, ça rend fou . - lors d'une vraie dépression, le fonctionnement cérébral est ralenti ; il vaut donc mieux éviter de se lancer dans une thérapie à ce moment, et attendre d'avoir été remis à flots par un traitement médicamenteux. - le Morvan est une des régions de France les plus touchées par le suicide : avant il y avait les cafés, les écoles, les fêtes de village où se rencontrer ; aujourd'hui, il reste la solitude. - les causes de rechute sont une fragilité psychologique fondamentale non résolue, un traitement arrêté trop vite, ou - hypothèse - une fragilité acquise : les coups successifs et les échecs font qu'un individu devient fragile. - il existe deux fois plus de femmes déprimées que d'hommes.
Un document sobre et émouvant sur le cancer des enfants. Une approche plus psychologique que médicale où les témoignages de parents et d'enfants racontent la confrontation à la maladie: la révolte, le cheminement psychologique, l'espoir, les difficultés matérielles et relationnelles de la famille et de l'enfant, les incidences sur le couple et sur la fratrie. La psychologie des soignants, le réconfort de la superstition et de la religion, les difficultés financières et les aides parfois insuffisantes sont les questions sous-jacentes de ce document qui se veut positif puisque la médecine parvient aujourd'hui à sauver deux enfants sur trois.
THE EFFECT OF GAMMA RAYS ON MAN-IN-THE-MOON MARIGOLDS (DE L'INFLUENCE DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES) Fiction (1h40)
Réalisateur :
Paul Newman Pays :
Canada
- 1972
Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes pour Joanne Woodward
Béatrice Hunsdorfer est une femme veuve, d'une quarantaine d'années. Elle et ses filles, Ruth et Matilda, luttent pour survivre dans une société qu'elles comprennent à peine. Béatrice rêve d'ouvrir un salon de thé élégant, mais ne dispose pas des ressources nécessaires pour atteindre son but. Ruth, qui est épileptique, est une adolescente rebelle, alors que Matilda est une jeune fille timide, mais très intelligente et idéaliste. Cette dernière trouve le réconfort dans le soin qu'elle prodigue à son animal de compagnie, un lapin, et dans les projets scientifiques qu'elle réalise avec l'école (l'une de ces expériences donne son nom au titre du film). L'expérience scientifique de Matilda est censé montrer combien une petite quantité de radium affecte les marguerites ; certaines meurent, mais d'autres évoluent avec des mutations étranges mais très belles, qui diffèrent totalement des plantes originales. De la même manière, Matilda a réussi à s'en sortir, malgré une existence difficile, dans une maison délabrée d'un quartier de classe moyenne. Elle a appris comment vivre avec sa mère, dont le comportement est souvent très embarrassant, tout en évitant de devenir comme elle. A contrario, Ruth semble vouée à reproduire le schéma familial, et subit pleinement l'influence de la personnalité instable de Béatrice Hunsdorfer.
William Z ferme le triangle issu d'un couple banal qui aime tant et si mal. William est fils unique, désiré, adoré. Mais, il n'a pas cherché à s'intégrer dans les rêves parentaux. Alors le triangle s'est brisé. Tout petit, il s'est laissé glisser le long d'un mur, s'est recroquevillé, refermé sur un étrange secret. Aujourd'hui, le père conduit son fils à l'hôpital, l'énième hôpital. Il sait déjà qu'il va falloir parler, raconter les pourquoi, les comment, dévoiler, se mettre à nu. Cela lui semble insupportable. Il en veut tellement à William pour cela et pour le reste. L'inattendu pour le père, c'est qu'il se retrouve en face d'une jeune femme, psychiatre, directrice de l'hôpital, et, l'étrange jeu des questions-réponses se transforme tout de suite en rapport de séduction, en rapport de force.
Alors que son père est atteint de la maladie d’Alzheimer, Nicolas Prividera exhume des films de famille dans lesquels son père aimait à le filmer enfant. Leur relation s’était compliquée par la suite ; le souvenir impossible de la mère disparue pendant la dictature s’étant glissé entre eux (disparition qui est au cœur du premier film de Prividera, M). A travers un brillant récit, à la fois linéaire et circulaire, le film nous permet de ressentir l’épaisseur du temps, sa consistance, faite de différences et de répétitions. Qu’est-ce qui change et qu’est-ce qui se répète dans l’histoire d’une famille, dans l’histoire d’un pays, dans l’histoire du cinéma ? Chaque histoire parle avec les autres, parle des autres, les croise et les chevauche. Le résultat est un montage fascinant, dans lequel l’émotion naît de l’intelligence et l’intelligence de l’émotion.