Alors que son père est atteint de la maladie d’Alzheimer, Nicolas Prividera exhume des films de famille dans lesquels son père aimait à le filmer enfant. Leur relation s’était compliquée par la suite ; le souvenir impossible de la mère disparue pendant la dictature s’étant glissé entre eux (disparition qui est au cœur du premier film de Prividera, M). A travers un brillant récit, à la fois linéaire et circulaire, le film nous permet de ressentir l’épaisseur du temps, sa consistance, faite de différences et de répétitions. Qu’est-ce qui change et qu’est-ce qui se répète dans l’histoire d’une famille, dans l’histoire d’un pays, dans l’histoire du cinéma ? Chaque histoire parle avec les autres, parle des autres, les croise et les chevauche. Le résultat est un montage fascinant, dans lequel l’émotion naît de l’intelligence et l’intelligence de l’émotion.
Des appartements et des photos. Au départ, un jeu. Y retrouver David B. Je plonge dans des cartons, j'ouvre des albums. David B., des chats, Tours, des cartes postales, un album de timbres, des affiches de films, un Lulu, des robes de demoiselles, des chiffres. Je traverse le temps.