Wilfried, Salem, Ludo, Steven, Joris souffrent de troubles psychologiques qui les ont amenés à tuer quelqu’un ou à mettre le feu à un vélo. Ils partagent un sort commun ; celui d’être enfermés à Merkplas, avec pour date de sortie le 31 décembre 9999. Ellen Vermeulen filme cet internement honteux qui efface plus qu’il ne soigne une humanité résignée à survivre dans un présent indéfini, entre quatre murs.
Beatrice est une mythomane bavarde au comportement excessif. Donatella est une jeune femme tatouée, fragile et introvertie. Ces deux patientes de la Villa Biondi, une institution thérapeutique pour femmes sujettes à des troubles mentaux, se lient d'amitié. Une après-midi, elles décident de s'enfuir bien décidées à trouver un peu de bonheur dans cet asile de fous à ciel ouvert qu'est le monde des gens « sains ».
Plongée en apnée dans le quotidien d'un détenu, au plus proche du corps, des gestes mille fois répétés, de la folie qui couve. 6 mètres carré dans lesquels la perception du temps et le rapport au réel sont bouleversés.
Reportage à l’institut psychiatrique pour femmes de Lovenjoel à Louvain, avec comme guides trois psychiatres qui y travaillent mais n’ont pas toujours de certitudeou de réponse définitive à donner. Une introduction à l’univers asilaire, universprofondément troublant, qui pose une série de questions ne concernant pas seulement les malades...
« Il me semble que le paradis... C’est un amour qui te transperce le ventre et qui te rend vraiment heureux… Une sensation d’éclatement d’amour, dans un lieu lointain. C’est un lieu où l’on peut jouir, le paradis. » (Michel) Je n’ai pas revu Michel depuis 2001. Il habitait alors dans un appartement thérapeutique à Mâcon. Mais des problèmes sont survenus. Je le retrouve maintenant à l’hôpital dans une unité de psychiatrie complexe ; un secteur silencieux et fermé. Sa parole se révèle entre douleur et résistance, humour et lucidité ; s'y découvre une histoire d’amour aux corps empêchés.
Hiver 2012. Répondant au SOS de sa collègue Mitra Kadivar, le psychanalyste Jacques-Alain Miller tente par échanges de mails de la libérer d’un hôpital psychiatrique à Téhéran où elle a été internée à la suite d’un complot de ses voisins.
Eté 2016. Une équipe artistique se met au travail pour donner corps et voix à l’histoire tragique de Mitra, à travers la création d’un opéra auquel participent des résidents d’un centre psychiatrique à Aix-en-Provence.
Le film rend compte de ce processus de création, où l’on accède à l’inaudible et à l’invisible de la souffrance psychique, où l’opéra se fait l’écho de la résistance et de la solidarité mises en œuvre pour libérer Mitra.
Ainsi se tissent des liens entre des mondes qui ne se seraient probablement jamais rencontre?s sans le cinéma : le monde de Mitra en Iran, celui des mails échangés avec Miller, celui des artistes en répétition, celui des résidents en psychiatrie. Autant de rencontres transformatrices qui amplifient par la musique et le chant la portée de l’histoire singulière d’une femme accusée de folie.
Ils ne quittent pas leur chambre, restent enfermés chez eux des mois voire des années. On les appelle les Hikikomori, un mot japonais qui signifie se "cloîtrer". Ce phénomène de claustration est apparu au Japon dans les années 90 suite à la crise économique. Ce film éclaire sur ce mal mystérieux en suivant le travail de Marie-Jeanne Guedj, psychiatre à l'hôpital Sainte-Anne, une des premières en France, à s'être intéressée à ces jeunes reclus.