Trois années durant, les réalisateurs Jeanne Pope et James Galwey ont filmé le quotidien d’une pension de famille. Ils y ont suivi un couple souffrant de graves troubles mentaux et le difficile quotidien de la propriétaire du lieu, Lise Bissonnette. Comme si une petite souris observait le degré zéro du système de prise en charge des troubles mentaux : celui de personnes que seuls leurs droits sociaux préservent de la rue. Car telle est la réalité des personnes atteintes de troubles mentaux, en marge de la société et sans travail, ni argent, ni famille. Elles dépendent entièrement des pouvoirs publics. Heureusement pour elles qu’il existe des gens comme Lise pour les accompagner de jour en jour.
Caterina Profili nous entraîne dans une fanfare joyeuse et cacophonique, celle de son cerveau où des méduses multicolores côtoient des poupées suicidaires sur des symphonies dirigées par un Arturo Toscanini enragé.
Le réalisateur et sa femme, Laurence, sont tous deux bipolaires. Ils livrent ensemble une véritable bataille contre la maladie. Aujourd’hui Rodolphe Viémont filme Laurence sans jamais tomber dans la vulgarité ou le voyeurisme, gommant tout caractère anxiogène du sujet. Le couple voudrait un enfant. Mais la bipolarité étant une maladie en partie génétique, il y a un risque de 30% de transmettre la pathologie...
À la fin des années 1970 à Boston, Maggie Stuart doit gérer les excès maniaco-dépressifs de son mari Cameron, homme touchant, créatif et chaleureux mais qui refuse de se traiter correctement pour pallier les excès de sa maladie et ne peut s'insérer dans la société et le monde professionnel. La famille vit dans un certain dénuement qui pousse Maggie à reprendre des études en MBA à l'université Columbia afin de tenter de trouver, à terme, un travail bien rémunéré pour subvenir aux besoins de ses deux filles et surtout à leurs études. Faisant les allers-retours entre Big Apple et la City of Higher Learning, Maggie doit confier, malgré ses réticences, la garde de ses filles à leur père durant les jours de la semaine, ce qui ne va pas sans poser des problèmes d'organisation, de contrôle du quotidien et le regard des voisins sur leur famille peu ordinaire, mais tellement vivante.
Décembre 2010 : la révolution éclate en Tunisie, le pays de mon père. Les cris de fureur du peuple tunisien rejoignent d’une étrange manière l’agitation intérieure qui grandit en moi depuis quelques semaines. Traversant au même moment un épisode maniaco-dépressif d’une grande intensité, je suis diagnostiquée bipolaire et entre en clinique psychiatrique. Au sortir de cette longue dépression, je n’ai presque aucun souvenir de ce moment de vie. Me restent des dizaines d’heures de rushes, des centaines de photos, deux carnets remplis d’écrits, de collages, de dessins, précieuses traces palliant à mon amnésie. Plus de quatre ans après, ces quelques mois de ma vie restent encore inaccessibles à ma mémoire. Le projet de ce film : la reconstituer et tenter de montrer la réalité de cette maladie.
Depuis le début des années 80, la Psychose Maniaco Dépressive (PMD) a été rebaptisée trouble bipolaire. La grande difficulté face à ce trouble se trouve dans la nécessité de poser un diagnostic précis, de proposer le traitement le mieux adapté. Le trouble bipolaire est très complexe dans son évolution, voilà pourquoi au niveau pharmacologique, un suivi régulier est conseillé. Pour cela, les antécédents familiaux, lʼâge de début, la polarité dominante... sont quelques facteurs clés à impérativement prendre en compte. Ainsi, lʼanalyse Bio-Psycho-Sociale permet une connaissance plus approfondie du sujet, nécessaire à une approche thérapeutique plus fine. Dans un dernier chapitre, très humblement, Christian GAY aborde le thème de la psychoéducation où le patient devient partenaire et acteur du soin autour de notions telles que lʼhygiène, lʼalimentation, le sommeil... Au-delà de tout, pour Christian Gay, cʼest lʼhumain qui prime. Il exprime toute son admiration face au courage de ses patients, et la nécessité dʼentretenir lʼespoir. Christian GAY est psychiatre, co-fondateur de France Dépression, membre de lʼassociation Française de Psychiatrie Biologique, auteur de nombreux ouvrages.
Ce document vidéo , en deux parties, donne la parole aux personnes vivant avec une déficience intellectuelle et un problème de santé mentale. Il permet également d'entendre les témoignages d'intervenants et les points de vue de professionnels de la santé sur les différents éléments dont on doit tenir compte pour offrir un plan de traitement réellement efficace et de qualités. Il a été conçu pour mieux faire comprendre la vulnérabilité des personnes présentant une déficience intellectuelle aux troubles de santé mentale et pour offrir aux intervenants un portrait concret de la situation. Il a aussi pour objectifs d'encourager la prévention, d'améliorer le dépistage et de donner de l'information sur la démarche d'évaluation et de traitement. " Traiter un trouble de l'humeur " est consacré au traitement et aux interventions à mettre en place quand un diagnostic psychiatrique est posé. Les troubles de l'humeur ont été sélectionnés parmi l'éventail des troubles mentaux qui peuvent affecter les personnes ayant une déficience intellectuelle en raison de la fréquence de cette pathologie au sein même de la population. Trois histoires de cas de personne souffrant respectivement d'un trouble dépressif, d'un trouble dysthymique et d'un trouble bipolaire sont présentées.
Des années après le suicide de ma grand-mère bipolaire, je découvre son récit autobiographique dans lequel elle raconte son expérience de la maladie mentale, ses désillusions sentimentales et sa profonde solitude. En quête de vérité, je décide de confronter son témoignage aux films de famille tournés par mon grand-père et aux souvenirs de ses proches. Réaliser ce film, c’est faire entendre sa voix, c’est tenter d’ordonner le chaos de son existence tragique, c’est libérer la parole et mettre fin au silence pour continuer à vivre.
Le cinéaste, bipolaire, nous livre avec une totale sincérité, le bouleversement que la naissance de sa fille a opéré en lui. Nous le suivons, suite à un post-partum au masculin, dans sa tentative quotidienne de conjuguer paternité et création artistique, alors que celle-ci ne trouvait ses racines que dans la douleur et la maladie.
Quand Ellice va mal, sa chambre devient bordélique – elle ne le voit jamais venir, mais cela vient à tous les coups. Il semble qu’il n’y ait aucun moyen de briser le cycle de hauts et de bas qui constitue la bipolarité.
Leila et Damien s’aiment profondément. Malgré sa fragilité, il tente de poursuivre sa vie avec elle sachant qu’il ne pourra peut-être jamais lui offrir ce qu’elle désire.