Trois années durant, les réalisateurs Jeanne Pope et James Galwey ont filmé le quotidien d’une pension de famille. Ils y ont suivi un couple souffrant de graves troubles mentaux et le difficile quotidien de la propriétaire du lieu, Lise Bissonnette. Comme si une petite souris observait le degré zéro du système de prise en charge des troubles mentaux : celui de personnes que seuls leurs droits sociaux préservent de la rue. Car telle est la réalité des personnes atteintes de troubles mentaux, en marge de la société et sans travail, ni argent, ni famille. Elles dépendent entièrement des pouvoirs publics. Heureusement pour elles qu’il existe des gens comme Lise pour les accompagner de jour en jour.
François Pirotte a accompagné et filmé un groupe de neuf adolescents psychotiques pour la première fois en camp de vacances extérieur à l'Institut "La Porte ouverte" de Blicquy, centre de rééducation psycho-sociale. Grand bain de folie ludique, ce film constitue également un document sur la possibilité d'intégration thérapeutique d'un dispositif audio-visuel à la clinique de la psychose; où l'on parle et agit autrement, où chacun trouve son rythme, où le cinéma, la musique et la photographie sont mis au service d'un traitement de l'image de soi, de l'imaginaire, du symbolique... et du réel.