A l'heure où l'on parle de l'échec de l'intégration des jeunes issus de l'immigration, à l'heure où l'on commence à peine à regarder en face les conséquences du vieillissement de la population française, le documentaire « Dans la force de l'âge » aborde ces deux sujets en même temps. Ce film montre la rencontre entre trois adolescents de 17 ans qui cherchent leur place dans la société, avec des personnes en fin de vie, lors de leur stage en gériatrie. Avec dynamisme, entre l'horreur suggérée de la décrépitude, le comique absurde et la tendresse, le film capte le désarroi de ces jeunes issus de l'immigration et en échec scolaire pour la plus grande majorité, leurs angoisses, et surtout leurs sentiments. Sentiments dont ils se défendent de toutes leurs forces, car les liens naissants avec les vieillards les dépassent.
Après avoir défini le processus de radicalisation des adolescents, Serge Hefez nous explique son mécanisme, proche de celui de la dérive sectaire, développant chez l'adolescent des croyances extrêmes et totalitaires justifiant le djihad et la violence comme moyens d'action. Il décrit ensuite les signes d'appel de cette radicalisation qui sont favorisés et entretenus par internet. Après avoir cerné globalement les profils des jeunes à risque de radicalisation, il nous montre, à travers un exemple clinique, comment un travail thérapeutique familial peut faire évoluer favorablement cette problématique. Il évoque enfin différentes perspectives de soin et de prévention possibles. Serge Hefez est psychiatre, psychanalyste, thérapeute familial et auteur de nombreux articles et ouvrages sur la famille.
C’était en 1950, autant dire à des années lumières. Un foyer est créé à Vitry sur Seine, un foyer de semi liberté pour accueillir 20 à 30 mineurs. Des jeunes placés par décision du juge. Jeunes en danger ou jeunes caractériels, ayant commis des actes de délinquance. Des sauvageons dirait-on aujourd’hui. Très vite, le foyer de Vitry, par sa philosophie, ses méthodes, va devenir un centre à part. Sous l’impulsion de son directeur Joe Finder, il se veut un lieu d’épanouissement et de liberté, à l’opposé des centres fermés de l’époque. Stanislas Tomkiewicz, psychiatre à la renommée internationale y viendra travailler pendant 23 ans ; soutien actif et engagé au nom d’une certaine vision de l’homme : un jeune agressif est d’abord un jeune qui souffre. Il faut donc l’aider à se réconcilier avec lui-même grâce à des moyens d’expression comme le dessin, la photo, le sociodrame… grâce aussi à la psychothérapie. Plus tard arrive le cinéma. Les jeunes écrivent des histoires, se filment. Images rares d’une expérience unique et périlleuse. Pendant 30 ans, plus de 300 jeunes sont passés par Vitry. C’est leur histoire que nous racontons. L’histoire de mal partis qui arrivent quelque part.
François Pirotte a accompagné et filmé un groupe de neuf adolescents psychotiques pour la première fois en camp de vacances extérieur à l'Institut "La Porte ouverte" de Blicquy, centre de rééducation psycho-sociale. Grand bain de folie ludique, ce film constitue également un document sur la possibilité d'intégration thérapeutique d'un dispositif audio-visuel à la clinique de la psychose; où l'on parle et agit autrement, où chacun trouve son rythme, où le cinéma, la musique et la photographie sont mis au service d'un traitement de l'image de soi, de l'imaginaire, du symbolique... et du réel.
Les mécanismes psychologiques et les conséquences physiques et sociales liées à l'alcoolisme, en particulier chez les jeunes. Les témoignages de personnes dépendantes de l'alcool ou ex-alcooliques sont commentés par un psychothérapeute, spécialiste en alcoologie. Les thèmes abordés sont: le besoin d'alcool pour se sentir bien; la dépendance; décrocher. Note: Ce document est particulièrement destiné aux parents et animateurs de groupe. Il complète la version courte destinée aux adolescents intitulée "C'est si bon".
"Je suis une star papillon et j'adore danser le baroque." : Aurélia fréquente un hôpital psychiatrique de jour parisien. Avec d'autres patients de la même institution, elle participe à un projet de médiation par la danse impliquant aussi les élèves d'un lycée professionnel, qui aboutira à un "temps pour danser", formule de l'Ecclésiaste qu'Alessandra Celesia (Le Libraire de Belfast, VDR 2012) a retenue comme titre de son nouveau film. Au cours de la préparation du bal, ces adolescent-e-s aux vies dissemblables vont s'apprivoiser, apprendre à se reconnaître, tester leurs capacités à s'approprier les gestes de la gigue ou du menuet, un univers devant lequel ils se retrouvent d'autant plus à égalité qu'il leur est radicalement étranger. La cinéaste regarde se tisser les liens d'amitié ou d'amour, sur la pointe "de l'objectif", si l'on ose dire, se plaçant dans une position aussi discrète que ce que sa caméra enregistre semble fragile. Un temps pour danser montre très simplement comment des êtres peuvent sortir de leur chrysalide et partager un peu de leur lumière intérieure. (Emmanuel Chicon)
C’est l’histoire de Paul, un jeune garçon solitaire de 14 ans. Sa mère est femme de ménage dans une clinique psychiatrique. Son père les a quittés il y a déjà très longtemps. Une nouvelle patiente arrive à la clinique. Elle s’appelle Gloria, une jeune adolescente du même âge que lui, trouble et solaire. Paul va tomber amoureux fou. Si amoureux qu’il va s’enfuir avec elle. Adolescents à la dérive, fuyant ce monde qui les effraie, rassurés par la douce présence du murmure du fleuve, les voici embarqués vers un pays où l’on n’arrive jamais…
Du premier verre aux abysses de l’addiction, l’alcool raconte et se raconte au travers de sa relation avec une jeune femme. Histoire d’une lutte en profondeur pour regagner la surface et son horizon.
En partant du témoignage des jeunes en souffrance, ce film tente de comprendre le mal-être d’une jeunesse marquée par 2 années de confinement. En les écoutant, on devine un rendez-vous raté avec ces jeunes qui tentent aujourd’hui encore de soigner des blessures très douloureuses. Tout ce temps passé sans les avoir suffisamment écoutés a sans doute engendré une crise de sens qu’on aurait tort de sous-estimer.