Durant cinq jours, le psychosociologue français Jacques Salomé a raconté, démontré, voire même prouvé dans son dialogue avec le dessinateur Marol, les avatars de la construction relationnelle dans la vie quotidienne. Apprendre à chacun à mieux communiquer, à être mieux "en relation avec autrui et avec soi-même", tel est le sens du travail de J. Salomé. Ainsi qu'il le note, les problèmes de communication interpersonnelle sont ce qui préoccupe le plus les individus. Dans notre société de communication, le trop-plein de "l'information de communication" et la moindre maîtrise sur les "choses de la vie" font que "la seule aventure possible reste celle des relations de tous les jours avec les proches et avec soi-même: le corps, l'histoire, l'imaginaire". La série propose cinq entretiens thématiques dont l'intitulé est repris dans la présentation de chaque cassette correspondante. Trois entretiens: "Une relation vivante" - "Les deux bouts de la relation" - "Les saboteurs de la relation".
"You can create racism. And, as with anything, if you can create it, you can destroy it" (Jane Elliott). En 1968 à Riceville, petite ville blanche de mille habitants, l'institutrice Jane Elliott tente de faire comprendre le sens de la mort de Martin Luther King à ses élèves en créant un jeu de rôles où les enfants aux yeux bleus auraient à subir une discrimination systématique de la part des enfants aux yeux bruns. Malgré les menaces et les intimidations tant physiques que psychiques, Jane Elliott continua jusqu'en 1984 à animer de semblables animations à destination d'enfants et d'adolescents. Le présent document montre l'adaptation du jeu de rôle à un public d'adultes: une quarantaine d'enseignants, policiers, employés ou travailleurs sociaux de Kansas City. Au bout de deux heures et demi de jugements arbitraires (explications pseudo-scientifiques de leur infériorité, tests biaisés de leur quotient intellectuel... ), même les plus assurés et les plus solides parmi les participants se mettent à chanceler, à sombrer dans le doute, à ne plus pouvoir répondre aux requêtes les plus simples.
Le film, inspiré du best-seller "Mères-filles, une relation à trois" , de Caroline Eliacheff, psychanaliste, et Nathalie Heinich, sociologue (Editions Albin Michel), suit tout naturellement les âges de la vie et le passage du temps. De la naissance à la mort, cette narration, nourrie d'extraits de films de fiction et de famille, d'interviews d'écrivains, permet de mettre en évidence combien, au cours d'une vie, les relations changent entre une mère et sa fille, et comment elles peuvent s'apaiser.
François Pirotte a accompagné et filmé un groupe de neuf adolescents psychotiques pour la première fois en camp de vacances extérieur à l'Institut "La Porte ouverte" de Blicquy, centre de rééducation psycho-sociale. Grand bain de folie ludique, ce film constitue également un document sur la possibilité d'intégration thérapeutique d'un dispositif audio-visuel à la clinique de la psychose; où l'on parle et agit autrement, où chacun trouve son rythme, où le cinéma, la musique et la photographie sont mis au service d'un traitement de l'image de soi, de l'imaginaire, du symbolique... et du réel.