Né en Martinique, Frantz Fanon est surtout connu pour son dernier livre, "Les Damnés de la Terre", écrit alors qu'il mourait d'une leucémie en 1961. Homme aux facettes multiples, il fut psychiatre en Algérie et Tunisie, Ambassadeur du gouvernement provisoire de la République Algérienne, membre du FLN, poète, écrivain, ami de Sartre et de Beauvoir. Personnage emblématique des années 60 et 70, ce jeune homme noir qui dénonca avec passion le racisme et le colonialisme appela les "damnés de la terre" à s'unir. Il fut admiré des Black Panthers et des jeunes révolutionnaires du Tiers-Monde.
Plutôt que de suivre une trame linéaire de cette vie extraordinaire, le film dresse un portrait complexe de Frantz Fanon. Mêlant documents d'archives, interviews et scènes reconstituées, le cinéaste Isaac Julien présente un Fanon tiraillé par des désirs contradictoires, profondément européen mais aspirant à se libérer de ses "masques blancs".
L'effet "Nols", l'effet "Le Pen" et les scores électoraux des leaders de l'extrême droite européenne poussent à penser, à repenser le "jamais plus" de ceux qui croyaient au triomphe de la civilisation après l'holocauste. Aujourd'hui, ce qui doit se dire "tout bas", ce qui est tapi au fond de chaque homme, certains osent le dire "tout haut" dans l'espace public. Perte de repères collectifs? Effondrement des valeurs? Peur de l'autre? Recherche d'identité? Les interprétations vont bon train. Gérard Miller, psychanaliste, explique les ressorts conscients et inconscients qui suscitent l'expression et l'adhésion d'un grand nombre aux discours de l'exclusion et du racisme.
A travers six histoires qui mettent en scène des enfants et des adultes dans des situations concrètes, le thème de la maltraitance de l'enfant abord‚ sous plusieurs aspects: l'abus sexuel (exhibitionnisme), la maltraitance d'enfant, la séparation, l'enfant objet de la propre réalisation des parents, l'hospitalisation, la maladie, le racisme, le racket. L'objectif du document est de susciter le dialogue entre les parents et les enfants afin de les protéger contre tout type d'abus ou toute erreur d'éducation. -1."J'te crois... j'te crois pas" -2."...Et les enfants vous diront merci" -3."Je t'aime un peu, beaucoup... plus que moi" -4."Service... sévice" -5."Les hospitaliers" -6."Super Mamie". Note: Dans le cadre scolaire (primaire deuxième degr‚) et familial, une vision accompagnée est requise. La séquence "J'te crois... j'te crois pas" est également reprise dans le titre "Histoires... d'en parler, n°1".
A travers quatre témoignages, les difficultés psychologiques rencontrées par les enfants adoptés d'origine étrangère: déracinement, séparation avec les frères et les soeurs, double appartenance familiale et culturelle, difficulté d'intégration, racisme,... Des souffrances qui se manifestent surtout au moment de l'adolescence. Des parents racontent comment ils ont vécu ces périodes de troubles et des spécialistes apportent des éléments de réflexion. Une approche préventive centrée sur les aspects humains de l'acte d'adoption d'enfants étrangers.
Ils sont adultes aujourd'hui mais n'ont pas oublié l'expérience de la "classe divisée" vécue quand ils avaient 10 ans. C'était en 1968, Martin Luther King venait d'être assassiné. Comment expliquer aux élèves les raisons de ce crime insensé, comment leur faire comprendre ce que sont le racisme, la discrimination? Dans l'Etat de l'Iowa, aux Etats-Unis, une maîtresse décide de donner une leçon de choses inhabituelle. Arbitrairement, elle décrète que les enfants aux yeux bleus sont meilleurs que les autres et bénéficieront d'une série d'avantages. Les enfants aux yeux bruns se voient imposer une série d'interdits. Très vite, les "yeux bleux" s'installent dans leur situation privilégiée, cessent toute relation avec les "yeux bruns", vont jusqu'à instaurer des brimades. Le lendemain d'une bagarre entre "yeux bleus" et "yeux bruns", l'institutrice inverse les rôles: les "yeux bruns" deviennent les meilleurs. Immédiatement, et ce n'est pas le moindre des aspects troublants de l'expérience, les résultats scolaires des "yeux bruns" s'améliorent ...
"You can create racism. And, as with anything, if you can create it, you can destroy it" (Jane Elliott). En 1968 à Riceville, petite ville blanche de mille habitants, l'institutrice Jane Elliott tente de faire comprendre le sens de la mort de Martin Luther King à ses élèves en créant un jeu de rôles où les enfants aux yeux bleus auraient à subir une discrimination systématique de la part des enfants aux yeux bruns. Malgré les menaces et les intimidations tant physiques que psychiques, Jane Elliott continua jusqu'en 1984 à animer de semblables animations à destination d'enfants et d'adolescents. Le présent document montre l'adaptation du jeu de rôle à un public d'adultes: une quarantaine d'enseignants, policiers, employés ou travailleurs sociaux de Kansas City. Au bout de deux heures et demi de jugements arbitraires (explications pseudo-scientifiques de leur infériorité, tests biaisés de leur quotient intellectuel... ), même les plus assurés et les plus solides parmi les participants se mettent à chanceler, à sombrer dans le doute, à ne plus pouvoir répondre aux requêtes les plus simples.
Nous sommes dans la capitale d'un pays riche où le chômage et la spéculation immobilière sont en progression constante: "... pour se rencontrer, il n'y a pas d'autres lieux que la place, ... si une caméra nous avait fait du bien, on serait prêts à parler ...", disent les jeunes; "...les gens ont peur de sortir, même la journée ", disent les habitants. Véritable outil d'animation, cette vidéo relate à fleur de peau la vie d'un quartier. Elle couvre une année d'actions diverses entreprises par la Commission Locale de Prévention de la Délinquance d'Anderlecht. On y voit des jeunes dits exclus confrontés au dur apprentissage de la citoyenneté, au racisme quotidien, à la langue de bois, aux projets dont la réalisation tarde à se matérialiser. Des espaces de parole ont été créés; permettront-ils de tisser, par raison ou par générosité, des solidarités avec les exclus?