Après avoir défini le processus de radicalisation des adolescents, Serge Hefez nous explique son mécanisme, proche de celui de la dérive sectaire, développant chez l'adolescent des croyances extrêmes et totalitaires justifiant le djihad et la violence comme moyens d'action. Il décrit ensuite les signes d'appel de cette radicalisation qui sont favorisés et entretenus par internet. Après avoir cerné globalement les profils des jeunes à risque de radicalisation, il nous montre, à travers un exemple clinique, comment un travail thérapeutique familial peut faire évoluer favorablement cette problématique. Il évoque enfin différentes perspectives de soin et de prévention possibles. Serge Hefez est psychiatre, psychanalyste, thérapeute familial et auteur de nombreux articles et ouvrages sur la famille.
Marie-Cécile Henriquet , psychologue, s’entretient avec le Professeur Pierre Fontaine, pédopsychiatre, psychologue, professeur émérite de psychiatrie de l’enfant à l’Université Catholique de Louvain, co-fondateur de la Federation of European Psychodrama Training Organisation, co-fondateur de diverses associations en psychodrame, thérapies familiales, etc… Pierre Fontaine, personnage « bi-polaire » comme il se définit lui-même, intègre d’emblée le jeu dans son approche thérapeutique avec les enfants. Développant une pratique de thérapie familiale basée sur l’émergence de la « partie saine des familles », Pierre Fontaine contribue également à la naissance et au développement du psychodrame en Belgique. Pierre Fontaine associe une dimension sociale à son travail, et met également l’accent sur l’importance de l’ordinaire, sur ce que l’on pourrait appeler aujourd’hui le savoir profane.
Le thème de la loyauté a été introduit dans le champ des thérapies familiales par Ivan Boszormenyi-Nagy, psychiatre américain considéré comme l’un des pionniers de la thérapie familiale et créateur de la thérapie contextuelle.
Catherine Ducommun-Nagy apporte ici sa contribution au thème des loyautés en montrant que la loyauté familiale peut être une source de résilience et d’autonomie pour autant que nous comprenions la nature de l’éthique relationnelle telle qu’elle est définie par les thérapeutes contextuels et que nous comprenions également la nature paradoxale de l’autonomie.
Catherine Ducommun-Nagy est psychiatre et professeur à l’Université de Philadelphie. Elle a publié aux Éditions Lattès Ces loyautés qui nous libèrent.