Dans cet entretien, Brigitte Chamak, neurobiologiste et sociologue, recense dans un premier temps un certain nombre de films, séries-télé, livres qui ont modifié l’image de l’autisme au cours des dernières années.
Si des films comme l’Enfant sauvage de François Truffaud ou Cet enfant-là de Deligny ont montré des enfants sévèrement atteints, on présente plus souvent maintenant des personnages spectaculaires, Asperger ou autistes de haut niveau, dans des films comme Rain Man, Ben X, My name is Khan ou Millenium.
De la même façon, des reportages sur des autistes célèbres comme Temple Grandin ou des émissions comme Skin, Monk ou Grace Anatomy, qui mettent en scène des personnages de type Asperger ont connu une diffusion phénoménale. Madame Chamak démontre que cette surreprésentation des autistes de haut niveau à l’écran a pour conséquence, entres autres, de sous-estimer l’importance des autistes en très grande difficulté qui sont pourtant fort nombreux et en forte demande de soins.
Dans un deuxième temps Brigitte Chamak souligne que les émissions qui abordent le traitement de l’autisme mettent de l’avant des approches comportementales et négligent, voire dénigrent, d’autres approches moins prisées par les groupes d’influence. Une réflexion sur ces questions, devrait, selon madame Chamak avoir lieu dans la société et dans les médias.
Brigitte Chamak est sociologue et neurobiologiste, professeur à Paris-Descartes et chercheur à l’INSERM.
Depuis le début des années 80, la Psychose Maniaco Dépressive (PMD) a été rebaptisée trouble bipolaire. La grande difficulté face à ce trouble se trouve dans la nécessité de poser un diagnostic précis, de proposer le traitement le mieux adapté. Le trouble bipolaire est très complexe dans son évolution, voilà pourquoi au niveau pharmacologique, un suivi régulier est conseillé. Pour cela, les antécédents familiaux, lʼâge de début, la polarité dominante... sont quelques facteurs clés à impérativement prendre en compte. Ainsi, lʼanalyse Bio-Psycho-Sociale permet une connaissance plus approfondie du sujet, nécessaire à une approche thérapeutique plus fine. Dans un dernier chapitre, très humblement, Christian GAY aborde le thème de la psychoéducation où le patient devient partenaire et acteur du soin autour de notions telles que lʼhygiène, lʼalimentation, le sommeil... Au-delà de tout, pour Christian Gay, cʼest lʼhumain qui prime. Il exprime toute son admiration face au courage de ses patients, et la nécessité dʼentretenir lʼespoir. Christian GAY est psychiatre, co-fondateur de France Dépression, membre de lʼassociation Française de Psychiatrie Biologique, auteur de nombreux ouvrages.