Dans cet entretien, Brigitte Chamak, neurobiologiste et sociologue, recense dans un premier temps un certain nombre de films, séries-télé, livres qui ont modifié l’image de l’autisme au cours des dernières années.
Si des films comme l’Enfant sauvage de François Truffaud ou Cet enfant-là de Deligny ont montré des enfants sévèrement atteints, on présente plus souvent maintenant des personnages spectaculaires, Asperger ou autistes de haut niveau, dans des films comme Rain Man, Ben X, My name is Khan ou Millenium.
De la même façon, des reportages sur des autistes célèbres comme Temple Grandin ou des émissions comme Skin, Monk ou Grace Anatomy, qui mettent en scène des personnages de type Asperger ont connu une diffusion phénoménale. Madame Chamak démontre que cette surreprésentation des autistes de haut niveau à l’écran a pour conséquence, entres autres, de sous-estimer l’importance des autistes en très grande difficulté qui sont pourtant fort nombreux et en forte demande de soins.
Dans un deuxième temps Brigitte Chamak souligne que les émissions qui abordent le traitement de l’autisme mettent de l’avant des approches comportementales et négligent, voire dénigrent, d’autres approches moins prisées par les groupes d’influence. Une réflexion sur ces questions, devrait, selon madame Chamak avoir lieu dans la société et dans les médias.
Brigitte Chamak est sociologue et neurobiologiste, professeur à Paris-Descartes et chercheur à l’INSERM.
Dans cet entretien, le Professeur OLIE nous explique de façon claire les progrès les plus récents concernant nos connaissances sur la schizophrénie. Il insiste sur l’évolution actuelle de la clinique en lien avec une détection plus précoce, une meilleure connaissance du risque de consommation de toxiques et enfin avec le rôle des familles et associations.
Il suppose aussi que le changement d’attitude des professionnels améliore la trajectoire thérapeutique du patient. Le regard social, celui des associations, mais aussi celui des médias ont également contribués à cette amélioration.
Enfin, le Professeur OLIE précise les nouveaux axes thérapeutiques et surtout les progrès dans les connaissances neurophysiologiques qui contribuent à mieux soigner les patients tout en ouvrant des perspectives d’avenir positives.