"Science en conscience" est une collection qui rend compte de la réflexion éthique menée actuellement dans le domaine de la biologie et de la santé par le Comité national d'éthique (France). Sans parti pris ni jugement de valeur, les documents permettent à chacun de comprendre les enjeux médicaux, scientifiques et moraux des grandes questions de bioéthique: euthanasie, clonage, recherche sur l'embryon, brevets sur le vivant, procréation assistée... En janvier 2000, le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé publie un avis intitulé "Fin de vie, arrêt de vie, euthanasie" qui reconnaît dans des circonstances rares et exceptionnelles ce qu'on appelle une "exception d'euthanasie". Divers membres du Comité d'éthique présentent leur point de vue face à ce problème. Il y a des médecins, des professeurs de réanimation et de chirurgie, mais aussi des hommes politiques, des religieux, des juristes... Malgré des attitudes divergentes au départ et des positions philosophiques inconciliables un consensus émerge et s'articule autour de trois points fondamentaux: refus de la dépénalisation de l'euthanasie, développement des soins palliatifs, refus de l'acharnement thérapeutique. Le film nous fait également pénétrer dans la dure réalité des équipes soignantes (service de réanimation de l'Hôpital Bichat de Paris et unité de soins palliatifs de l'Hôpital Paul Brousse à Villejuif) et présente la position des Pays-Bas où l'euthanasie est tolérée depuis quatre ans.
L'insertion des personnes handicapées dans un groupe. Ce film illustre la politique et la stratégie d'insertion que développe l'entreprise. Douze sites concernés, un parcours aux multiples facettes que peut représenter un centre de recherches, une unité de production, un siège social, un centre de formation. Ce film donne la parole aux personnes handicapées, à leur entourage, à tous les acteurs intéressés par cette problématique en milieu ordinaire de travail, dans l'industrie. Un bon support pour introduire et progresser dans le débat.
L'analyse ergonomique de situations met en relief la nécessité de prendre en compte la globalité des conditions de réalisation de travail et, en particulier, la manière de les aborder. Elle donne accès à une nouvelle forme de management basé, non plus sur des représentations différentes et théoriques, mais sur une réalité partagée. Ses principaux résultats sont : une véritable analyse pratique des emplois, suivie d'actions en termes de recrutement, organisation, formation, relations professionnelles... Un management participatif, une fédération des différents acteurs de l'entreprise.
Directeur de Centre de promotion de la santé, Université de Toronto, Irving Rootman a poursuivi une brillante carrière dans la fonction publique canadienne où il a contribué, entre autres, à placer la promotion de la santé au coeur des préoccupations sociales et sanitaires du Gouvernement du Canada. De son poste actuel à l'Université de Toronto, il contribue à consolider le Mouvement pour la promotion de la santé au Canada et préside le Groupe de Travail de l'OMS sur l'Evaluation en promotion de la santé.
Victor Rodwin est reconnu internationalement comme expert en étude comparée des systèmes de santé. Il enseigne à la Robert F. Wagner Graduate School of Public Service de l'Université de New York.Ses voyages à travers le monde lui ont permis de montrer comment les différents types de gouvernement relèvent le défi d'offrir les meilleurs soins de santé à leur population. Pour le docteur Rodwin, la comparaison des systèmes de santé est complexe et ne vise aucunement à prouver la supériorité d'un système sur l'autre. Au cours de cet entretien, il décrit avec enthousiasme et humour les principaux enjeux méthodologiques de son champs d'étude et montre, à l'aide de nombreux exemples, comment les modèles théoriques résistent mal aux contraintes politiques et culturelles. Il aborde aussi la difficulté d'exporter des politiques de santé qui peuvent s'avérer judicieuses dans un contexte mais néfastes dans un autre.
Le psychologue Pierre-Paul Costantini, expert auprès du Tribunal de Grande Instance, nous expose, dans cet entretien l'intérêt de l'expertise psychologique pour les magistrats instructeurs. Il en définit les conditions et ses modalités d'élaboration. Il en défend la spécificité dans une démarche identitaire de la psychologie.
Alexandre Berlin, conseiller pour la santé publique à la Commission européenne de la santé, nous décrit le contexte dans lequel évolue la Comission européenne de la santé et la place qui est dévolue à la santé publique. L'Europe confrontée de façon permanente à d'énormes changements sociaux et politiques, doit constamment inventer de nouvelles manières d'aborder la santé afin de la maintenir au coeur des priorités des pays membres. Le docteur Berlin nous décrit, avec quelques exemples à l'appui, certaines stratégies pour mettre de l'avant des programmes de sensibilisation et de prévention qui pourront intéresser un grand nombre de pays et être diffusés largement.
Le docteur Paccaud, directeur de l'Institut Universitaire de Médecine Sociale et Préventive de Lauzanne, critique le rôle un peu éffacé que joue la santé publique dans les différentes réformes de santé qui ont cours actuellement dans le monde occidental. Une réforme peut être axée sur les besoins de la population ou sur la demande de soins et la réponse à cette demande. Force est de constater que la plupart des réformes des systèmes de santé sont conduites par les payeurs, moins préoccupés par les besoins de la population que par la demande de ceux qui règlent les primes. Que ce soit en intervenant localement ou dans les pays en voie de développement, la santé publique doit faire de l'activisme social. On doit redonner à la santé publique son sens de l'engagement.
Michel Clair connaît les rouages de la consultation publique. Ce politicien chevronné a été quatre fois ministre dans le gouvernement du Québec, puis devenu vice-président d'Hydro-Québec, c'est donc sans grande surprise, que le rapport de la commission d'études sur les services de santé et les services sociaux, publié au début de 2001, fut si favorablement accueilli. Chaque joueur impliqué dans le système de santé et des services sociaux semble y retrouver une idée ou une recommandation en ligne avec ses aspirations. Arriver à un tel niveau de consensus dans un environnement aussi complexe n'est pas une mince affaire. Le rôle central de la prévention fait l'objet de considérations particulières tout que celui de l'intégration horizontale des services de santé et des services sociaux.
Face à la complexité des problématiques sociales chez les jeunes, la Direction de la Santé Publique de Montréal-Centre met en œuvre une démarche d'action réunissant des ressources de différents secteurs d'activité - santé, scolaire, municipal, communautaire etc. Le programme intitulé action intersectorielle se fonde sur la mise en place d'une dynamique, crée par un groupe ou un comité, qui a pour volonté de réunir des champs d'expertises différents, de rendre possible les concertations, d'établir des plans d'actions efficaces. De la mise en place d'un comité intersectoriel aux exemples concrets d'actions réalisées, ce document reprend les cinq étapes de la mise en route et est illustré d'expériences et témoignages sur le terrain. Destiné aux acteurs et décideurs en promotion de la santé, il illustre une démarche exemplaire de Santé Publique au Québec. Ce document est accompagné d'un guide d'intervention de 73 pages reprenant le cadre théorique de l'action et les outils d'aide à la mise en place avec exemples concrets.
Aujourd’hui nous vivons dans un monde où la logique de rentabilité s’applique à tous les domaines. Les lieux dédiés aux métiers du soin, du social, de l’éducation… sont gérés par des managers ou des experts pour qui seul comptent les chiffres, niant les besoins humains. Les professionnels ne retrouvent plus le sens de leur engagement et vivent péniblement l’altération profonde de leur métier. Roland Gori, psychanalyste et initiateur en 2008 de l’appel des appels se bat contre cette logique, en scrutant et dénonçant les failles de nos sociétés néo-libérales. L’appel des appels est un mouvement opposé à la marchandisation de la santé, de l’éducation, de la culture… Ce film propose un portrait intime de Roland Gori, de sa pensée et de ses combats étayés par des témoignages de proches tels que ses éditeurs Henri Trubert et Sophie Marinopoulos (Les liens qui libèrent), la philosophe et académicienne Barbara Cassin, son épouse et chercheuse Marie José del Volgo ou le journaliste de l’humanité Charles Sylvestre…
Alain Dubuc, économiste et éditorialiste en chef au journal La Presse à Montréal, s'intéresse à la santé par le biais de l'économie politique. Au cours de cet entretien, il aborde la santé de l'extérieur, pour en faire une sorte d'examen clinique utilisant une méthodologie quasi médicale. C'est l'économie qui malheureusement détermine les réformes de santé, dit-il, alors que la santé aurait besoin d'évoluer au nom d'autres valeurs comme les nouvelles connaissances, les développements de la technologie ou la nouvelle compréhension des déterminants sociaux. Il résulte de cette dynamique économique plusieurs distorsions qui sont abordées ici sans ambages. Les décideurs sont-ils seuls responsables de l'état actuel du système ? Les citoyens désirent-ils vraiment adopter une attitude de participation active nécessaire au passage à un nouvel ordre des choses ? Alain Dubuc ose souligner l'étonnante complicité en faveur du statu quo. Par quoi peut-on remplacer une situation qui convient si bien à tous les acteurs ? Il tente aussi d'identifier les lignes de forces qui vont sous-tendre les systèmes de santé de l'avenir. Il parle d'un rôle moins teinté d'angélisme pour la santé publique, d'une participation de la population éclairée par les technologies de l'information. Il évoque aussi la transformation inévitable des professions de la santé. Enfin, il s'inquiète de l'incapacité de l'Etat à véritablement évoluer en matière de santé et aborde la délicate question de la privatisation des soins de santé.
Magazine complet traitant des sujets de santé les plus divers dans un objectif de prévention et d'information, avec reportages, témoignages et débats à l'appui. De grands médecins et personnalités scientifiques participent à cette plongée au coeur de la médecine.
Professeur à la " London School of Hygiène and Tropical Medicine " et président de l'Union International de promotion de la Santé et de l'Education pour la Santé, le professeur Hagard est l'une des autorités mondiales de la Charte d'Ottawa pour la promotion de la santé et de son implantation dans les politiques sanitaires de divers pays. Il est aussi reconnu comme Conseiller International en matière de réforme des système de santé.
L'avènement du SIDA a conduit au développement d'une politique de santé publique appelée " réduction des risques ". La sociologue Anne Coppel, nous explique comment cette politique à été mise en place et avec quels acteurs. Elle fait le point sur la politique de substitution concernant les héroïnomanes et aborde la question actuelle des enjeux de santé publique (hépatite C, prescription d'héroïne ...) Anne Coppel est sociologue, directrice du Centre Emergence Tolbiac, est présidente de l'Association Française de réduction des Risques. Elle est l'auteur du Dragon domestique, ainsi que de différents ouvrages et articles sur les traitements de substitution.
Ministre de la santé et des services sociaux du Québec, le docteur Rochon est considéré comme l'un des instigateurs du système de santé canadien et plus spécifiquement de celui du Québec, l'un des systèmes publics les plus progressistes au monde. Après une carrière universitaire remarquable, il a occupé des positions séniors au sein de l'Organisation Mondiale de la Santé. Son oeuvre est généralement reconnue comme ayant exercé une influence importante dans la décision de plusieurs pays de placer santé publique au coeur de la réforme de leurs systèmes de santé.
L'histoire de l'AZT - premier médicament antiviral mis à disposition des malades du SIDA - est une saga scientifique, juridique et humaine autour de laquelle se cristallisent à la fois l'espoir de malades et d'immenses intérêts financiers. Cette histoire plonge au coeur d'une catastrophe de notre temps: 40 millions de séropositifs n'ont pas accès aux traitements qui pourraient prolonger leur vie. Le film confronte les témoignages des principaux chercheurs, industriels et séropositifs/activistes (Act Up) qui ont fait l'histoire de l'AZT. Cette présentation rigoureuse, distanciée et nuancée des faits historiques est mise en opposition avec des images d'archives, brutes et rares, tournées par des militants de la lutte contre le SIDA.
Directeur du " International Centre of Health and Society" de l' University College à Londres, cet épidémiologiste de renommée mondiale a été le chercheur principal des Etudes de Whitehall (études de cohortes des fonctionnaires britanniques) dont les résultats ont façonné notre pensée relativement à la question des déterminants de la santé et au rôle que joue la perception d'agir "empowerment ". Il s'est aussi intéressé à la question de la diffusion des connaissances scientifiques et à l'influence de la pensée scientifique sur le développement des politiques sanitaires et sur le comportement humain.
Le docteur Abenhaim est un médecin épidémiologiste qui a dirigé pendant plusieurs années un important Centre de recherche en épidémiologie et en santé publique à l'Université McGill. Devenu Directeur Général de la Santé de France, il se retrouve au centre du système de santé et est chargé, à ce titre, de déterminer les priorités générales de santé publique et les grandes orientations dans l'offre de soins y compris la compétence des médecins et les normes de pratiques. Dans cet entretien, Lucien Abenhaim aborde sans ambages les grandes questions de santé qui interpellent actuellement la plupart des pays occidentaux : modification des rôles des principaux acteurs du champ de la santé, participation de plus en plus grande de la population au processus décisionnel, influence de l'opinion publique et des médias dans l'évaluation du risque, nécessité de communiquer directement avec la population, etc. Comparant l'Europe à l'Amérique, il traite de sujets comme le principe de précaution, l'importance des grandes écoles de santé publique, le transfert des connaissances et le rôle déterminant de l'internet dans l'évolution des pratiques.
Dans le cadre de la formation continue à l’hôpital Esquirol, ce document a été réalisé par un groupe d’infirmiers et de cadres infirmiers en santé mentale. Ce film est une étape dans un dispositif de recherche autour de l’accueil et de la crise. Une enquête, réalisée lors d’un travail précédent auprès de la population, a mis en évidence les difficultés de répondre à l’urgence et à la demande d’intervention au domicile. Notre intention n’est pas d’harmoniser les réponses à apporter mais, au travers d’un aperçu des différentes pratiques et de leurs fondements, d’amener à une réflexion commune.