En deux heures et demie, "The Corporation" soulève de très nombreuses questions, essentielles, rares et passionnantes, sur l'entreprise.
Si l'entreprise a, légalement, les mêmes droits qu'un individu, pourquoi se conduit-elle de façon si peu humaine? Ce documentaire montre que le comportement de l'entreprise correspond en tous points à celui d'un psychopathe: égoïste, menteur, se moquant totalement du bien-être et du respect d'autrui... L'entreprise est-elle un monstre indomptable?
Ce film est basé sur le livre de Joel Bakan: "The Corporation, the pathological pursuit of profit and power" ("Psychopathes & cie, la soif pathologique de profit et de pouvoir").
Note: ce film a remporté de très nombreux prix internationaux.
Ce film propose un état des lieux de la psychiatrie dans notre société et les conséquences alarmantes de la nouvelle loi sur la psychiatrie avec ses objectifs scientiste et gestionnaire.
Qu'est-ce qu'un soin psychique? Peut-on traiter la maladie mentale comme toute autre pathologie? Pourquoi tant de grands malades échappent au soin, au point où on les retrouve massivement dans la rue ou en prison?
Le documentaire s'ouvre sur une tombe, celle d'un homme de 42 ans mort dans la rue, faute d'avoir trouvé un lieu où vivre sa schizophrénie. Une entrée violente pour parler de la folie et des failles de la prise en charge. Comment en est-on arrivé là? Quelles politiques médicale, sociale, judiciaire et économique sont à l'oeuvre dans cette exclusion? La psychiatrie est-elle une discipline normative ou humaniste?
A l'heure du tout sécuritaire et du tout mesurable, c'est à ces questions que répondent les témoignages et les entretiens de ce documentaire.
Alain Dubuc, économiste et éditorialiste en chef au journal La Presse à Montréal, s'intéresse à la santé par le biais de l'économie politique. Au cours de cet entretien, il aborde la santé de l'extérieur, pour en faire une sorte d'examen clinique utilisant une méthodologie quasi médicale. C'est l'économie qui malheureusement détermine les réformes de santé, dit-il, alors que la santé aurait besoin d'évoluer au nom d'autres valeurs comme les nouvelles connaissances, les développements de la technologie ou la nouvelle compréhension des déterminants sociaux. Il résulte de cette dynamique économique plusieurs distorsions qui sont abordées ici sans ambages. Les décideurs sont-ils seuls responsables de l'état actuel du système ? Les citoyens désirent-ils vraiment adopter une attitude de participation active nécessaire au passage à un nouvel ordre des choses ? Alain Dubuc ose souligner l'étonnante complicité en faveur du statu quo. Par quoi peut-on remplacer une situation qui convient si bien à tous les acteurs ? Il tente aussi d'identifier les lignes de forces qui vont sous-tendre les systèmes de santé de l'avenir. Il parle d'un rôle moins teinté d'angélisme pour la santé publique, d'une participation de la population éclairée par les technologies de l'information. Il évoque aussi la transformation inévitable des professions de la santé. Enfin, il s'inquiète de l'incapacité de l'Etat à véritablement évoluer en matière de santé et aborde la délicate question de la privatisation des soins de santé.