Hubert Minel n'aime pas sa mère. Du haut de ses 17 ans, il la jauge avec mépris, ne voit que ses pulls ringards, sa décoration kitsch et les miettes de pain qui se logent à la commissure de ses lèvres quand elle mange bruyamment. Au-delà de ces irritantes surfaces, il y a aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa génitrice. Confus par cette relation amour-haine qui l'obsède de plus en plus, Hubert vague dans les arcanes d'une adolescence à la fois marginale et typique - découvertes artistiques, expériences illicites, ouverture à l'amitié, sexe et ostracisme - rongé par la hargne qu'il éprouve à l'égard d'une femme qu'il aimait pourtant jadis.
Jean-Marc Faure est médecin et vit dans le Jura français avec sa femme et ses deux enfants. Il travaille pour l'Organisation Mondiale de la Santé et son métier le conduit de symposiums en congrès à travers toute l'Europe. Il jouit d'une aisance financière confortable et propose à ses proches les avantages fiscaux que sa présence fréquente à Genève lui octroie. Mais tout ceci n'est qu'un mensonge, Jean-Marc vit une double vie et trompe ceux qui l'entourent depuis trop longtemps. Quand la vérité commence à émerger, Jean-Marc acculé assassine femme, enfants et parents puis tente de se suicider... L'adaptation du roman d'Emmanuel Carrère qui retrace un fait divers, l'histoire de Jean-Claude Roman, toujours en prison à l'heure actuelle. Une grande affaire criminelle comme le cinéma français les aime, déjà traitée par Laurent Cantet dans "L'emploi du temps". Auteuil est parfait.
Quand un ado "disjoncte", la famille, les profs, le médecin même sont parfois complètement désorientés. Et en cas d'hospitalisation, les services de psychiatrie "classique" ne sont pas bien adaptés à ce genre de patients turbulents et imprévisibles. Le "Centre thérapeutique pour adolescents", créé sur le site de l'U.C.L. à l'initiative du professeur P. Van Meerbeeck, se veut une alternative innovatrice dans ce domaine. Témoignages et résultats.
Après avoir soufflé ses treize bougies, Nina fugue, s'enfuit dans les montagnes et retourne quelques jours plus tard chez elle avec la ferme intention de s'acheter une voiture. Dès lors, elle emploie toute son énergie à réaliser cet objectif, de baby-sittings en gardes de chiens et autres petits boulots.
"L'indépendance vis-à-vis des autres, la découverte de soi à l'aube de la puberté, Nina en fait secrètement l'expérience, disparaît de la maison comme si elle répondait à une injonction spirituelle (...), sans qu'aucune tentation d'un récit de délinquance ou d'hystérie adolescente ne vienne troubler le calme, la tranquillité apparente de la crise." [Cahiers du Cinéma]