En prison pour drogue et prostitution, Marie obtient une mise en liberté sous condition et rejoint le Théâtre de la Comète qui regroupe des délinquants et leur donne l'occasion de refaire surface en dehors d'un établissement pénitentiaire. Commencé dans la méfiance et l'introversion, son parcours d'artiste est un combat de tous les jours. Basé sur l'expérience réelle du Théâtre du Fil, un film fort et beau qui est aussi une rencontre entre professionnels et semi-professionnels itinérants, anciens délinquants. Emmanuelle Béart est époustouflante de vérité.
Sara Goldfarb n'a qu'une passion: sa télévision. Une lettre en provenance de son émission préférée, lui promettant une hypothétique invitation sur le plateau, la convainc de suivre un régime à base d'amphétamines, afin de rentrer dans sa belle robe rouge d'antan. Quant à son fils, héroïnomane, il entraîne sa compagne et son meilleur ami dans différentes combines susceptibles d'entretenir leur coûteuse dépendance. Après "Pi" (1998), Darren Aronofsky confirme son véritable talent avec cette adaptation de Hubert Selby Jr., pilier de la beat generation. Le résultat est une oeuvre étonnante, dont l'excès fait la force tant le fond et la forme se confondent. Une descente aux enfers impressionnante à la limite de l'insoutenable et où culmine l'interprétation d'Ellen Burstyn.
Après avoir soufflé ses treize bougies, Nina fugue, s'enfuit dans les montagnes et retourne quelques jours plus tard chez elle avec la ferme intention de s'acheter une voiture. Dès lors, elle emploie toute son énergie à réaliser cet objectif, de baby-sittings en gardes de chiens et autres petits boulots.
"L'indépendance vis-à-vis des autres, la découverte de soi à l'aube de la puberté, Nina en fait secrètement l'expérience, disparaît de la maison comme si elle répondait à une injonction spirituelle (...), sans qu'aucune tentation d'un récit de délinquance ou d'hystérie adolescente ne vienne troubler le calme, la tranquillité apparente de la crise." [Cahiers du Cinéma]