Qu'est-ce que la pédagogie noire ? Cette manière brutale d'élever les enfants, on pourrait dire plutôt de les dresser, qui débouche trop souvent sur le phénomène tragique de l'enfance maltraitée et est à l'origine de bien des violences dans notre société. Pour exprimer que tout cela n'a plus de raison d'être : des enfants de dix-sept ans, un homme victime anonyme, un médecin de prévention le Dr. Emmanuelle Piet, un anthropologue Michel Taleghani, un psychiatre Stanislaw Tomkiewicz et une psychologue Chantal Parret sont réunis à l'écran autour de la phrase d'Alice Miller : " Devenu parent, on prend souvent pour victimes ses propres enfants qui ont fonction de bouc émissaire. Persécution pleinement légitimée par notre société où elle jouit même d'un certain prestige, dès lors qu'elle se pare du titre d'éducation. Le drame, c'est que le père ou la mère maltraite son enfant pour ne pas ressentir ce que lui ont fait ses propres parents. Les racines de la violence sont alors en place. " (éd. Aubier " C'est pour ton bien " -1984)
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école. Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien entre Liliane Daligand, médecin expert et psychothérapeute, et Maïté Iribarnégaray, médecin généraliste. Liliane Daligand décrit le travail d'expertise et de thérapie à mettre en place pour des enfants victimes d'abus sexuels: prise de contact, méthodes d'écoute, d'interrogation et de recherches, analyse des signes physiques ou comportementaux,... Souvent, le secret dont l'enfant est captif ruine sa parole. Le dessin se révèle alors un moyen d'investigation tout à fait essentiel pour les spécialistes. En expertise comme en psychothérapie, il est un médiateur entre le silence et les mots. Liliane Daligand montre plusieurs dessins d'enfants victimes d'abus sexuels. Elle explique qu'à travers une thérapie développant l'expression picturale se tisse le déroulé d'une histoire où l'être reprend sens en un moment où le processus judiciaire l'affirme comme sujet de la loi.
Paul Bensussan, psychiatre et expert auprès de la Cour d'Appel de Versailles, et Marceline Gabel, chargée de cours à l'Université Parix X et responsable de la Protection de l'Enfance en Danger à l'Observatoire décentralisé de l'Action sociale, abordent la question de l'abus sexuel, plus particulièrement des fausses allégations en la matière. L'abus sexuel a récemment quitté les champs du tabou qui le faisait passer sous silence. L'émotion générée par ces accusations soudainement portés à la lumière du jour semble avoir provoqué une vague de soupçons et d'opprobre. Que l'allégation soit fondée ou non, l'enfant se retrouve toujours au centre de la spirale de la maltraitance et c'est toujours sa protection qu'il convient de prendre en compte. Pour ce faire, il s'agit avant tout de lever le caractère passionnel du débat et de gérer les conflits entre le doute nécessaire et la recherche du risque zéro.
A travers six histoires qui mettent en scène des enfants et des adultes dans des situations concrètes, le thème de la maltraitance de l'enfant abord‚ sous plusieurs aspects: l'abus sexuel (exhibitionnisme), la maltraitance d'enfant, la séparation, l'enfant objet de la propre réalisation des parents, l'hospitalisation, la maladie, le racisme, le racket. L'objectif du document est de susciter le dialogue entre les parents et les enfants afin de les protéger contre tout type d'abus ou toute erreur d'éducation. -1."J'te crois... j'te crois pas" -2."...Et les enfants vous diront merci" -3."Je t'aime un peu, beaucoup... plus que moi" -4."Service... sévice" -5."Les hospitaliers" -6."Super Mamie". Note: Dans le cadre scolaire (primaire deuxième degr‚) et familial, une vision accompagnée est requise. La séquence "J'te crois... j'te crois pas" est également reprise dans le titre "Histoires... d'en parler, n°1".
Fait inacceptable mais bien réel, les enfants maltraités sont beaucoup plus nombreux qu'on ne le croit. Violences physiques, abus sexuels, négligences graves, les exactions coupables révèlent des situations familiales complexes où l'enfant souffre physiquement et surtout psychologiquement. Les documents d'archives proposés apportent les témoignages d'adultes qui ont été maltraités dans leur enfance ainsi que ceux d'intervenants psycho-médico-sociaux. Un pédopsychiatre et une psychologue commentent les documents et insistent sur l'importance de la solidarité sociale et de l'aide aux parents. Les points abordés sont, entre autres, le sentiment d'exclusion et d'injustice vécu par les enfants, la non-intervention de l'entourage, l'origine de la violence des parents ...
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école. Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien entre Caroline Eliacheff, psychanalyste, et Catherine Dolto Tolitch. La société définit comme maltraitance des actes laissant des traces physiques et psychiques. Caroline Eliacheff propose une vision plus large des formes de violence: les silences, les solitudes et les atteintes à la confiance de l'enfant ainsi que la violence analytique des acteurs sociaux. Elle aborde les problèmes de répétition entre générations, la difficulté du diagnostic et l'importance pour les spécialistes de se positionner par rapport aux faits, et non à la personne qui a violenté l'enfant. Elle conseille de tenter de voir avec l'enfant, de manière générale, ce qui est permis et de ce qui est interdit, et de ne jamais juger le parent maltraitant devant lui. Pour l'enfant, seule la parole humanise les actes.
POUR UN SOURIRE D'ENFANT - L'ENFANCE MALTRAITÉE : UN PROBLÈME TOUJOURS MAL CONNU Dessin animé ()
Réalisateur :
Lydia CHAGOLL Pays :
Belgique
- 1990
Prix Droits de l'homme attribué en 1990 par la Communauté française de Belgique suite à l'intérêt du public pour le film.
Un film d'animation-fiction qui aborde la violence familiale sous l'angle des mauvais traitements infligés aux enfants. Le sujet très complexe de l'enfance maltraitée est vu principalement par le regard de l'enfant à travers la mise en scène d'un clown, de marionnettes, de personnages de contes de fées, des parents, des "savants" et des poupées,... En sollicitant la compréhension à l'égard de l'enfant délaissé, oppressé et maltraité, Lydia Chagoll réalise un film d'information et de formation pour les médecins, les travailleurs sociaux, les infirmières et les enseignants, mais aussi le grand public. Elle propose une approche sensible d'un problème psycho-sociologique important et mal connu. Note: Le film n'envisage le problème de la maltraitance que dans la relation parent-enfant et ne traite pas des sévices sexuels exercés sur des enfants.