Dans ce quatrième entretien de la collection "Mémoires de psys", le Dr Philippe Hennaux discute avec le Dr Micheline Roelandt, figure emblématique du mouvement de réforme des institutions psychiatriques au début des années 70. Inspirée à la fois par la notion d'"Institution totalitaire" et par l'ouverture des questions psychiatriques à l'ensemble de la société, Micheline Roelandt pointe du doigt la façon dont le fonctionnement institutionnel surdétermine le statut de malade.
Lors de cet entretien, Micheline Roelandt retrace son parcours de chef de clinique à l'Hôpital Brugmann à Bruxelles, et évoque cette période "révolutionnaire" durant laquelle elle a littéralement bousculé les structures hiérarchiques de l'hôpital.
Complément DVD: Un entretien dans lequel le Dr Micheline Roelandt nous donne son point de vue sur la toxicomanie et retrace son engagement dans la Ligue Anti-prohibitionniste.
Un film consacré aux malades mentaux algériens, victimes des maux de la société: violence, guerre, injustice, sexisme, crise politique... Zoom sur l'hôpital psychiatrique de Constantine où on les écoute, les comprend, les soulage et tente de les guérir de l'insupportable angoisse qui les accable.
Le documentaire alterne des images de Constantine et des malades dans leur quotidien avec les témoignages de malades et des médecins psychiatres qui s'occupent d'eux. Le réalisateur Malek Bensmaïl a posé sa caméra dans le service psychiatrique du CHU de Constantine, là où son père, professeur en psychiatrie et doyen de la psychiatrie algérienne, a autrefois exercé et formé de jeunes médecins. Un film sur la souffrance mentale en Algérie et un moyen d'explorer les maux d'une société entière. Pas de commentaires, mais des images de consultations, de discussions entre les malades, avec les médecins, et des plans serrés sur les visages, sur les mains... Au fil des propos parfois confus ou décousus de certains patients et à travers leurs parcours se dessinent les maux d'une société et leurs causes...
Santé, guérison, maladie... Derrière ces mots se cachent des notions façonnées par les sociétés, les cultures et les époques. L'anthropologie nous apprend à tenir compte de la dimension individuelle et sociale dans tout processus de soin. C'est ce que notre médecine occidentale, soucieuse d'objectivité, a oublié. Quelles pistes explorer pour la rétablir. Que nous apportent les autres cultures dans leur manière de prendre soin et comment s'en inspirer?
Des anthropologues, historiens de la médecine, médecins, spécialistes de la santé abordent, à travers différents points de vue, les questions du soin et des liens qui régissent la relation soignant-soigné. Ce DVD comprend dix-huit films (de durées variables) et est articulé en quatre grands chapitres. En bonus, des fiches explicatives, des bibliographies et des liens vers des sites internet.
Maladie, santé, des notions relatives 1. Soigner, guérir, pas si simple 2. L'hystérie existe-t-elle? 3. La crise de foie, une maladie! 4. Maladie d'Alzheimer ou future renaissance?
Un dialogue impossible? 1. Une maladie, des interprétations multiples 2. Histoire d'une relation manquée 3. Le corps champs de bataille 4. Pièces de rechange
Propositions d'alliance 1. Médecins, anthropologues, des approches complémentaires 2. Médecins, patients, une collaboration nécessaire 3. Les médecines traditionnelles, des savoirs à explorer 4. L'hypnose, l'imaginaire aux commandes
Parcours thérapeutiques 1. La Réunion, la croisée des thérapies 2. Murugmala, le tombeau qui guérit 3. Une église de guérison au Bénin 4. L'abandon à Dieu au Nordeste 5. Le corps dans la médecine ayurvédique 6. Le N'doep, psychothérapie au Sénégal
Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Pour lutter contre le tabou qui entoure encore trop souvent la mort volontaire des jeunes, six ados -de 14 à 18 ans- témoignent. Plusieurs d'entre eux se sont sacrifiés, lançant, par ce geste mutilateur, un premier appel à l'aide. Puis ils ont fait une TS (tentative de suicide). Ils expriment leur mal-être et parlent du fil ténu qui sépare la vie de la mort. Ils déplorent la rupture de communication avec leur entourage, la solitude, l'impression de ne servir à rien, d'être mal aimés. Ils disent combien ils voulaient en finir avec la souffrance plutôt qu'avec leur existence. Ils évoquent aussi l'importance de la parole et leur attachement à la vie, et dénoncent enfin le tabou qui entoure le suicide, et dont on s'occupe si peu en milieu scolaire.
Pour appréhender ce sujet délicat, qu'elle affronte de face, la réalisatrice a choisi de filmer la vie, la renaissance, les rires. Pour évoquer ce voyage aux frontières de la mort, elle a filmé les témoignages des jeunes dans la clarté des tons pastels afin de créer des images mentales très évocatrices et parler de la mort en filmant une vie.