Lausanne, fin du XIXème siècle. Une jeune fille d'origine modeste, Aloïse, souhaite devenir cantatrice et consacre tous ses efforts au chant. La première guerre mondiale éclate. Aloïse, fortement troublée par cette barbarie, est jugée trop agitée par un médecin qui la fait interner dans un hôpital psychiatrique. Elle y demeurera quarante ans pendant lesquels elle s'adonnera à l'écriture et à la peinture, tout en s'inventant un monde irréel... Le destin d'Aloïse Corbaz, internée pour schizophrénie mais dont la force créatrice prodigieuse s'exprima dans une peinture imaginative, célébrée par Jean Dubuffet.
Quelque part en Suisse. Livia est une jeune héritière à l'esprit fantasque dont le cerveau est parcouru de courants d'air. Son père Harald est à la tête d'un empire en perdition. Un jour, Livia fait la connaissance d'un ange, un homme tombé du ciel, en fait un psychopathe malgré lui qui entre par effraction dans sa vie. Les proches de Livia vont faire les frais de leur folie... Mais où Raoul Ruiz va-t-il chercher tout ça? Tout à la fois comédie macabre, thriller, fantaisie psychanalytique et drame familial, "Ce jour-là" est totalement délirant et savoureux. La distribution est excellente.
CHUT... CHUT, CHÈRE CHARLOTTE (HUSH... HUSH, SWEET CHARLOTTE) Fiction (2h13)
Réalisateur :
Robert Aldrich Pays :
Etats-Unis
- 1964
Prix Edgar-Allan-Poe 1965 du meilleur scénario
En 1927, en Louisiane. Lors d'une réception, la jeune Charlotte Hollis apparaît devant les invités couverte de sang. John Mayhew, son amant,vient d'être assassiné. Charlotte et John étaient sur le point de s'enfuir, loin de l'autorité d'un père possessif et de la jalousie d'une épouse. Des années plus tard, en 1964, Charlotte vit toujours dans la somptueuse propriété qui a été le théâtre du drame. Charlotte devenue la risée des habitants est considérée par tous comme folle. Celle-ci est menacée d'expropriation car un pont doit être construit à l'emplacement de son manoir. N'entendant pas se laisser faire, elle fait appel à sa cousine Miriam Deering. Miriam, bienveillante au premier abord perd peu à peu son amabilité et laisse apparaître de vieilles rancœurs. Avec l'aide du Docteur Drew Bayliss, celle-ci a en fait des intentions bien peu honorables : rendre sa cousine folle et empocher une belle somme d'argent.
ELLE S'APPELLE SABINE Documentaire (1h25)
Réalisateur :
bonnaire sandrine
- 2007
Prix de la Critique internationale à la
Quinzaine des réalisateurs, Cannes 2007.
Un portrait sensible de Sabine Bonnaire, autiste de 38 ans, réalisé par sa soeur la plus proche.
Le documentaire fait le récit de son histoire à travers des archives personnelles, filmées par la comédienne sur une période de vingt-cinq ans, et témoigne de sa vie aujourd'hui dans une structure adaptée. Le film évoque une personnalité attachante, dont le développement et les dons multiples ont été broyés par un système de prise en charge défaillant. Après un passage tragique de cinq longues années en hôpital psychiatrique, Sabine reprend goût à la vie - même si ses capacités restent altérées - dans un foyer d'accueil en Charente.
Note: Le documentaire a reçu le Prix de la Critique internationale à la Quinzaine des réalisateurs, Cannes 2007.
Bonus DVD: Making of.
Note: Un livret d'entretien avec Sandrine Bonnaire accompagne le titre.
Pourquoi un homme tient-il debout ? Parce qu’il marche, aime, espère, écrit… Sinon, il tombe ! Patrice rêve d’une vie différente, rangée, avec un travail, une femme, des enfants. Cette vie, il la sait pourtant inaccessible, lui qui se reconnaît schizophrène chronique, stabilisé. Alors entre la folie qui l’éloigne de cette vie et la normalité qui l’attire tant, Patrice se déchire, depuis 30 ans. L’amour et la mort l’ont entrainé de la rue à l’asile, d’hébergements provisoires en institutions thérapeutiques. Une vie d’errance, avec comme boussole un hypothétique voyage au Brésil. Pourtant, il est debout. Emouvant dans la franchise et la confiance totale qu’il accorde. Un fou ? Non, un poète !
LA COULEUR QU'ON A DERRIÈRE LES YEUX Documentaire (18 min)
Réalisateur :
CARRIDROIT Céline Pays :
France
- 2006
Prix "Enfance et Jeunesse" au festival
Traces de Vie 2006 de Clermont-Ferrand.
Comment s'échappe-t-on du monde quand on a un esprit lourd à porter? Grégory Carras nous donne son point de vue sur ce genre de questions qu'un parcours atypique l'a amené à approfondir. "Le fait qu'il n'y ait rien, Ferré le disait, il n'y a plus rien, ce n'est ni une consolation, ni une chose douloureuse, pour moi ça est. Je suis là-dedans".
Aujourd'hui, Grégory assume sa maladie, la schizophrénie, après s'être reconstruit grâce à différents moyens d'expression. Un témoignage sans pesanteur, une belle rencontre que la réalisatrice nous livre au travers d'une vraie écriture cinématographique.
Note: Un court-métrage (18') réalisé dans le cadre du master de réalisation de documentaire de création de l'Université Stendhal 3 à Grenoble, le film a obtenu le Prix "Enfance et Jeunesse" au festival Traces de Vie 2006 de Clermont-Ferrand.
LA VOIX DE METTE Documentaire (59 min)
Réalisateur :
Borre Katrine Pays :
Danemark
/
France
- 2014
MEILLEUR FILM ETRANGER au Festival International de Films Mad in America, Arlington, Massachusets, Etats-Unis, en Octobre 2014
Mette, infirmière de formation, a 43 ans. Diagnostic : Schizophrénie paranoïde. Après avoir été patiente psychiatrique pendant 15 ans, reçu des quantités considérables de médicaments et subi 150 électrochocs, Mette s´en est finalement sortie. Ce film retrace sa vie sur quatre années. Un documentaire chaleureux et stimulant sur l´espoir et la reprise en main de nos vies. Le Danemark est le deuxième pays au monde consommant le plus de médicaments psychiatriques. Les voix de Mette livre un témoignage fort contre l´orientation traditionnelle à sens unique de médicalisation de la détresse mentale.
Sur les murs de Libreville au Gabon, il y a les écrits d'un personnage connu sous le pseudonyme du "Maréchalat du roi Dieu". André Ondo Mba de son vrai nom est un personnage particulier... Il souffre de schizophrénie paranoïde aigüe et est atteint de surdité. Au fil des années, il a développé un art graphique par l'écriture où il prêche les mythologies qui lui sont dictées depuis l'au-delà par son double immortel. Ses écrits font penser à l'écriture automatique des poètes surréalistes. Pour les médecins psychiatres il est considéré comme un cas, pour le commun des Librevillois qui ne le connaissent qu'à travers ses écrits c'est un poète, un philosophe, un mystique.
Compléments DVD: Entretien avec la réalisatrice (32') - Filmographie.
LES VOIX DE MA SOEUR Documentaire (49 min)
Réalisateur :
Philippin Cécile Pays :
France
- 2011
1er Prix au Xe festival internayional du film de Santé de Liège. Clé
d’Argent au Festival Ciné-vidéo-Psy de Lorquin 2012.
Prix GIE Grand Ouest Régie télévisions LMTV
« Les voix de ma sœur » est le portrait et le témoignage d'Irène, souffrant de schizophrénie depuis 20 ans. Il prend la forme d’un journal intime à plusieurs voix : - celle d'une patiente, décrivant avec lucidité sa pathologie, - celle de sa famille combattant la culpabilité et le déni, - celles de ses soignants de l'hôpital Saine Anne à Paris.
« Mes Questions sur la folie en Prison » est un cheminement dans l’enfermement. Un enfermement dans les têtes, et dans les murs, dans un lieu deux fois maudit. Bruits de serrures, de portes, qu’on ouvre et qu’on referme toujours derrière soi. Une plongée dans l’un des 26 services hospitaliers d’une prison, celui de Poitiers-Vivonne. Ce documentaire souhaite porter un regard sur une réalité dure et dérangeante, celle de la maladie mentale des détenus, des formes qu’elle peut prendre, de la manière dont l’administration pénitentiaire la gère et dont le corps médical la soigne. Soigner et punir… est-ce possible ? Dans ce nouvel asile de la République, où 8 personnes sur 10 présentent au moins un trouble psychiatrique, Serge Moati se met en quête d’histoires d’hommes. Avec constamment en arrière-plan, cette question, qui nous interpelle, qui nous dérange : « Mais que font nos fous en prison ? »
Dans une époque de grandes remises en questions politiques et sociales, et le film est ancré dans un temps où la lutte du malade mental pour sa reconnaissance en tant qu’individu s’inscrivait naturellement dans une mouvance révolutionnaire.
"Complément d'enquête" au coeur du grand malaise de la psychiatrie, au plus près de ces malades qui dérangent.
Psychose maniaco-dépressive, paranoïa, schizophrénie... En France, ces troubles psychiatriques toucheraient au moins 600.000 personnes... Le plus souvent, ces malades font peur car leur suivi médical est difficile. Les hôpitaux psychiatriques n'ont pas les moyens de tous les hospitaliser. Et comment ces établissements traitent-ils les pathologies les plus lourdes? La psychiatrie peut-elle tout guérir? Camisole chimique ou électrochoc? Et quand ces malades deviennent des agresseurs, quelle solution après leur mise à l'écart? Enfermement dans un "hôpital fermé", comme le préconise Nicolas Sarkozy? Ou bien remise en liberté mais avec obligation de soins, comme l'exigent déjà plusieurs lois sur la récidive et le suivi judiciaire? Aujourd'hui, de nombreux juges, médecins, experts se demandent si ces lois sont vraiment efficaces et s'ils ont les moyens de les appliquer.
"Complément d'enquête" au coeur du grand malaise de la psychiatrie, au plus près de ces malades qui dérangent.
Psychose maniaco-dépressive, paranoïa, schizophrénie... En France, ces troubles psychiatriques toucheraient au moins 600.000 personnes... Le plus souvent, ces malades font peur car leur suivi médical est difficile. Les hôpitaux psychiatriques n'ont pas les moyens de tous les hospitaliser. Et comment ces établissements traitent-ils les pathologies les plus lourdes? La psychiatrie peut-elle tout guérir? Camisole chimique ou électrochoc? Et quand ces malades deviennent des agresseurs, quelle solution après leur mise à l'écart? Enfermement dans un "hôpital fermé", comme le préconise Nicolas Sarkozy? Ou bien remise en liberté mais avec obligation de soins, comme l'exigent déjà plusieurs lois sur la récidive et le suivi judiciaire? Aujourd'hui, de nombreux juges, médecins, experts se demandent si ces lois sont vraiment efficaces et s'ils ont les moyens de les appliquer.
1. "Ces fous qu'on libère": Dans les prisons françaises, un détenu sur deux souffre de troubles psychiatriques. Qui les soigne en milieu carcéral? Que deviennent-ils quand ils sortent de prison? En échange d'une promesse de traitement, beaucoup sont libérés avant la fin de leur peine. Pourquoi une fois dehors, la plupart refuse de se soigner? Juges, experts et médecins témoignent de leur désarroi. (E. Margout & A. Triboire).
2. "Hôpital psychiatrique, la grande déprime": Le plus grand hôpital psychiatrique de France se trouve en Picardie, à Clermont-de-l'Oise. Derrière les murs de l'ancien asile, on soigne aujourd'hui tous ces malades dont personne ne veut: schizophrènes, grands dépressifs, alcooliques ou vieillards séniles. Des urgences aux cellules d'isolement, entre soins et enfermement, comment vivent nos fous? Comment les soigne-t-on? (Y. Fronty & L. Langlade).
3. "J'ai adopté un fou": En France, des familles d'accueil hébergent des malades mentaux. Depuis un siècle, dans le petit village d'Ainay-le-Château, en Auvergne, près de 200 volontaires s'occupent de malades psychiatriques. Une lourde responsabilité indemnisée 1100 € par patient. Comment vit-on avec un fou à la maison? Qui accepte et pourquoi? Cette expérience est-elle efficace?
4. "Ziprexa, la pilule miracle?": En plus de dix ans, le Zyprexa s'est imposé comme "le" médicament pour les psychotiques. Résultat de la stratégie marketing agressive d'Eli Lilly qui a caché des risques connus. Des milliers de plaintes ont été déposées depuis aux Etats-Unis. Un nouveau scandale capable d'atteindre celui du Vioxx? Le Ziprexa utilisé dans le traitement de la schizophrénie et de troubles bipolaires mis sur la touche car il entraîne de nombreux cas de diabète et d'obésité.
Ils sont plusieurs milliers, chaque année, hospitalisés en psychiatrie contre leur gré. Parce qu'ils peuvent présenter un danger pour eux-mêmes ou pour les autres, la loi a en effet prévu que ces malades pouvaient être soignés de force. La maladie mentale est la seule à connaître ce processus privant des individus de leur liberté au nom de leur santé.
A travers des histoires humaines racontant l'itinéraire de ces malades soignés "malgré eux", ce sont de lourds enjeux de société qui sont posés par ce film. En effet, la réforme de la loi qui organise l'hospitalisation sous contrainte est devenue un débat de société. Des faits divers récents en France, ont renforcé un inquiétant discours sécuritaire qui voudrait faire passer les malades pour des criminels en puissance. Une peur qui pousserait davantage à leur enfermement qu'à leur intégration.
Jeff Feuerzeig, déjà auteur d'un film sur le groupe rock Half Japanese il y a quelques années, a passé près de dix ans a rassembler des documents visuels et sonores pour réaliser ce portrait du "songwriter" américain Daniel Johnston. Musicien et dessinateur texan, élevé dans une famille chrétienne très pratiquante, Daniel Johnston est devenu - par l'admiration que lui ont porté successivement des artistes comme Sonic Youth, Kurt Cobain, David Bowie, ou encore Matt Groening, le père des Simpsons - une figure culte, tant aux Etats-Unis qu'en Europe ou au Japon. Sur base de l'incroyable matériel audio-visuel récolté (des cassettes inédites, des petites "docu-fictions" Super 8 d'adolescence... ) et de rencontres avec des intervenants pertinents (ses parents, les représentants de la scène rock d'Austin, son complice le musicien Jad Fair, son fidèle manager Jeff Taratakov... ), le film retrace le parcours de ce créateur singulier, son irrésistible attraction par le succès, la célébrité et la reconnaissance de son talent d'écriture et, en parallèle, la confrontation brutale de ses rêves avec la réalité du monde, ses blessures, sa profonde maniaco-dépression.
Note: documentaire en américain non sous-titré.
Compléments DVD: Trois courts-métrages réalisés par Daniel Johnston - Six scènes coupées - Commentaire audio du réalisateur et du producteur - Deux "making of".
En compagnie de sa mère, Renée, qui souffre d'importants troubles mentaux, le réalisateur Jonathan Caouette entreprend un voyage à travers les Etats-Unis, pour la ramener de Houston à New York. Les obstacles qu'ils rencontrent sur leur route sont entrecoupés de retours dans le temps qui donnent un aperçu de cette relation mère-fils particulière. A travers un montage musical et parfois psychédélique, alternant réalité et imaginaire, "Walk Away Renee" traite de l'amour, du sacrifice et de la perception de la réalité qui nous entoure...