Mitch est artiste, Mitch est schizophrène. Voilà ce qu’il clame, face caméra. Et Mitch est son autoportrait, celui d’un homme de 40 ans qui utilise la caméra et le cinéma comme forme de thérapie. Donc, geste décisif ici, il s’agira ici de retourner la perspective, de lui emboiter le pas. De l’image sur la folie, nous voilà placé depuis celui-là même qui en est le sujet. Mitch nous entraîne avec lui, traversée fulgurante de son environnement, l’hôpital psychiatrique où il réside. Il filme, se filme, s’interroge et interroge, sur le sexe, la beauté, invective mais aussi chante et karaoke, apostrophe sur la politique, se révolte, scrute, s’inquiète, et rit aussi. Filme sans gants ni mesure. Mais cela n’est pas tout. Si Mitch est une plongée vue par Mitch à travers cette matière constituée de 2009 à 2011 dont Mitch est le seul opérateur et Damir Čučić l’initiateur, c’est aussi une traversée par ses bords d’un pays pris dans les suites traumatiques de l’histoire récente. Un film comme détour pour mieux revenir au centre, tout comme ce geste pour conserver l’anonymat des personnes filmées, un geste aussi simple que saisissant, en forme de retournement des contraintes du droit à l’image : le recouvrement des visages et des corps par le dessin. Où chacun serait devenu l’image grotesque dans un monde peuplé de fantômes dansants. (NF)
Dans une époque de grandes remises en questions politiques et sociales, et le film est ancré dans un temps où la lutte du malade mental pour sa reconnaissance en tant qu’individu s’inscrivait naturellement dans une mouvance révolutionnaire.
Près d’Orléans, Bruno Tourneur grandit comme tout enfant ordinaire. Pourtant, à l'âge de 19 ans, sa vie bascule : le jeune homme est soudainement diagnostiqué psychotique par la médecine. Un véritable choc ! Pourquoi se sent-il soudain comme “mort et vivant à la fois” ? Bruno réussit à se construire une vie d’adulte, mais cherche, jour après jour, à comprendre l'incompréhensible. Y a-t-il une source au mal qui ronge cet homme désormais âgé d’une cinquantaine d’années ? Selon l’OMS, près d’une personne sur 5 souffrira d’une maladie mentale au cours de sa vie. Alors, peut-on trouver un sens à la folie, à une telle dépersonnalisation ? C'est le pari fou qu'a tenté Sébastien Lilli en accompagnant cet homme pendant 7 ans. Leur route va croiser celles de psychiatres et de neuroscientifiques, ainsi que de chamanes et de thérapeutes à la vision holistique... Une enquête poignante et inspirante aux allures de quête initiatique, qui bouscule notre vision de la maladie mentale et plus largement de la santé !
Elizabeth Vogler, célèbre actrice de théâtre, est soudainement frappée de mutisme au milieu d'une tirade de la pièce "Électre". Elle ne parlera plus. D'abord soignée dans une clinique, son médecin l'envoie se reposer au bord de la mer en compagnie d'Alma, une jeune infirmière. Les deux femmes se lient d'amitié. Le silence permanent d'Elizabeth conduit Alma à parler et à se confier. La découverte d'une lettre dans laquelle Elizabeth divulgue cette confession à son médecin provoque alors une crise relationnelle profonde.
Une oeuvre étrange et envoûtante sur les thèmes du double et du contraire.
Lors d’un repas de famille, Cédric, la trentaine, vivant toujours chez ses parents, apprend que sa soeur attend un enfant. Alors que tout le monde se réjouit de cette nouvelle, elle provoque chez lui un ressentiment qui va se transformer en fureur. Il tente alors d’établir, aux yeux des autres, le préjudice dont il se sent victime depuis toujours. Entre non-dits et paranoïa, révolte et faux-semblants, jusqu’où une famille peut-elle aller pour préserver son équilibre ?
"Complément d'enquête" au coeur du grand malaise de la psychiatrie, au plus près de ces malades qui dérangent.
Psychose maniaco-dépressive, paranoïa, schizophrénie... En France, ces troubles psychiatriques toucheraient au moins 600.000 personnes... Le plus souvent, ces malades font peur car leur suivi médical est difficile. Les hôpitaux psychiatriques n'ont pas les moyens de tous les hospitaliser. Et comment ces établissements traitent-ils les pathologies les plus lourdes? La psychiatrie peut-elle tout guérir? Camisole chimique ou électrochoc? Et quand ces malades deviennent des agresseurs, quelle solution après leur mise à l'écart? Enfermement dans un "hôpital fermé", comme le préconise Nicolas Sarkozy? Ou bien remise en liberté mais avec obligation de soins, comme l'exigent déjà plusieurs lois sur la récidive et le suivi judiciaire? Aujourd'hui, de nombreux juges, médecins, experts se demandent si ces lois sont vraiment efficaces et s'ils ont les moyens de les appliquer.
"Complément d'enquête" au coeur du grand malaise de la psychiatrie, au plus près de ces malades qui dérangent.
Psychose maniaco-dépressive, paranoïa, schizophrénie... En France, ces troubles psychiatriques toucheraient au moins 600.000 personnes... Le plus souvent, ces malades font peur car leur suivi médical est difficile. Les hôpitaux psychiatriques n'ont pas les moyens de tous les hospitaliser. Et comment ces établissements traitent-ils les pathologies les plus lourdes? La psychiatrie peut-elle tout guérir? Camisole chimique ou électrochoc? Et quand ces malades deviennent des agresseurs, quelle solution après leur mise à l'écart? Enfermement dans un "hôpital fermé", comme le préconise Nicolas Sarkozy? Ou bien remise en liberté mais avec obligation de soins, comme l'exigent déjà plusieurs lois sur la récidive et le suivi judiciaire? Aujourd'hui, de nombreux juges, médecins, experts se demandent si ces lois sont vraiment efficaces et s'ils ont les moyens de les appliquer.
1. "Ces fous qu'on libère": Dans les prisons françaises, un détenu sur deux souffre de troubles psychiatriques. Qui les soigne en milieu carcéral? Que deviennent-ils quand ils sortent de prison? En échange d'une promesse de traitement, beaucoup sont libérés avant la fin de leur peine. Pourquoi une fois dehors, la plupart refuse de se soigner? Juges, experts et médecins témoignent de leur désarroi. (E. Margout & A. Triboire).
2. "Hôpital psychiatrique, la grande déprime": Le plus grand hôpital psychiatrique de France se trouve en Picardie, à Clermont-de-l'Oise. Derrière les murs de l'ancien asile, on soigne aujourd'hui tous ces malades dont personne ne veut: schizophrènes, grands dépressifs, alcooliques ou vieillards séniles. Des urgences aux cellules d'isolement, entre soins et enfermement, comment vivent nos fous? Comment les soigne-t-on? (Y. Fronty & L. Langlade).
3. "J'ai adopté un fou": En France, des familles d'accueil hébergent des malades mentaux. Depuis un siècle, dans le petit village d'Ainay-le-Château, en Auvergne, près de 200 volontaires s'occupent de malades psychiatriques. Une lourde responsabilité indemnisée 1100 € par patient. Comment vit-on avec un fou à la maison? Qui accepte et pourquoi? Cette expérience est-elle efficace?
4. "Ziprexa, la pilule miracle?": En plus de dix ans, le Zyprexa s'est imposé comme "le" médicament pour les psychotiques. Résultat de la stratégie marketing agressive d'Eli Lilly qui a caché des risques connus. Des milliers de plaintes ont été déposées depuis aux Etats-Unis. Un nouveau scandale capable d'atteindre celui du Vioxx? Le Ziprexa utilisé dans le traitement de la schizophrénie et de troubles bipolaires mis sur la touche car il entraîne de nombreux cas de diabète et d'obésité.
C'est l'histoire de quelques jeunes, atteints de schizophrénie, qui préparent une émission de radio autour de leur maladie. Au fil de l'élaboration du projet, ils confient, avec lucidité et sincérité toute la difficulté de vivre avec cette maladie qui parasite, perturbe, chamboule l'esprit autant que les relations sociales. Un film pour casser les préjugés.
Ce film s'interroge sur l'importance des résultats thérapeutiques enregistrés jusqu'à présent sur cette maladie au diagnostic souvent ressenti intuitivement et qui a toujours été présente dans la société.
Dans cet entretien, le Professeur OLIE nous explique de façon claire les progrès les plus récents concernant nos connaissances sur la schizophrénie. Il insiste sur l’évolution actuelle de la clinique en lien avec une détection plus précoce, une meilleure connaissance du risque de consommation de toxiques et enfin avec le rôle des familles et associations.
Il suppose aussi que le changement d’attitude des professionnels améliore la trajectoire thérapeutique du patient. Le regard social, celui des associations, mais aussi celui des médias ont également contribués à cette amélioration.
Enfin, le Professeur OLIE précise les nouveaux axes thérapeutiques et surtout les progrès dans les connaissances neurophysiologiques qui contribuent à mieux soigner les patients tout en ouvrant des perspectives d’avenir positives.
Que se passerait-il si une météorite de 150 tonnes vous tombait dessus ? C'est malheureusement ce qui vient d'arriver à Henry... Pourtant, il est toujours là, enfin pas tout à fait "là"... S'il veut ouvrir une porte, s'asseoir ou décrocher le téléphone, il devra maintenant le faire 91 cm plus loin. Et si la folie se mesurait en centimètres...
Ils sont plusieurs milliers, chaque année, hospitalisés en psychiatrie contre leur gré. Parce qu'ils peuvent présenter un danger pour eux-mêmes ou pour les autres, la loi a en effet prévu que ces malades pouvaient être soignés de force. La maladie mentale est la seule à connaître ce processus privant des individus de leur liberté au nom de leur santé.
A travers des histoires humaines racontant l'itinéraire de ces malades soignés "malgré eux", ce sont de lourds enjeux de société qui sont posés par ce film. En effet, la réforme de la loi qui organise l'hospitalisation sous contrainte est devenue un débat de société. Des faits divers récents en France, ont renforcé un inquiétant discours sécuritaire qui voudrait faire passer les malades pour des criminels en puissance. Une peur qui pousserait davantage à leur enfermement qu'à leur intégration.
Spider vient de passer vingt ans dans un hopital psychiatrique et retourne à Londres dans le quartier de son enfance. Cet homme coupé du monde remonte peu à peu son passé à la recherche de son histoire. Il croit notamment se rappeller que son père a tué sa mère pour s'installer avec une prostituée quand il avait douze ans... Un film intimiste au dénouement optimiste, où Cronenberg traite ses obsessions habituelles de manière plus dépouillée, avec une audace artistique nouvelle. Fiennes est fabuleux.
Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...
"Take Shelter" n'est pas qu'un bon film de genre, c'est aussi une étude terrible du couple. (...) Nichols capte ainsi l'esprit d'une époque, et peut-être même d'une génération. [Positif]
Making of - Entretiens - Commentaires audio - Le film vu par Michel ciment - Scènes coupées.
Jeff Feuerzeig, déjà auteur d'un film sur le groupe rock Half Japanese il y a quelques années, a passé près de dix ans a rassembler des documents visuels et sonores pour réaliser ce portrait du "songwriter" américain Daniel Johnston. Musicien et dessinateur texan, élevé dans une famille chrétienne très pratiquante, Daniel Johnston est devenu - par l'admiration que lui ont porté successivement des artistes comme Sonic Youth, Kurt Cobain, David Bowie, ou encore Matt Groening, le père des Simpsons - une figure culte, tant aux Etats-Unis qu'en Europe ou au Japon. Sur base de l'incroyable matériel audio-visuel récolté (des cassettes inédites, des petites "docu-fictions" Super 8 d'adolescence... ) et de rencontres avec des intervenants pertinents (ses parents, les représentants de la scène rock d'Austin, son complice le musicien Jad Fair, son fidèle manager Jeff Taratakov... ), le film retrace le parcours de ce créateur singulier, son irrésistible attraction par le succès, la célébrité et la reconnaissance de son talent d'écriture et, en parallèle, la confrontation brutale de ses rêves avec la réalité du monde, ses blessures, sa profonde maniaco-dépression.
Note: documentaire en américain non sous-titré.
Compléments DVD: Trois courts-métrages réalisés par Daniel Johnston - Six scènes coupées - Commentaire audio du réalisateur et du producteur - Deux "making of".