Aux Etats-Unis, plus de trois millions et demi d'enfants jugés trop agités sont placés sous amphétamines. Ils sont atteints d'un syndrome baptisé ADD : " Attention Deficit Disorder". Une " maladie " dont personne n'avait entendu parler voilà une quinzaine d'année et qui apparaît aujourd'hui comme le premier problème de santé mentale chez les enfants américains. Véritable phénomène médical, social et médiatique, l'ADD est devenu une obsession outre-Atlantique et génère un fructueux marché.
Un téléphone sonne, une main le saisit. Des mots malhabile parfois. Ou des pleurs. Ou le silence. Mal de la séparation, mal de la solitude, mal de vivre... Quoiqu'il en soit, une besoin de parler. D'un coté une détresse, de l'autre une écoute. Une simple écoute, celle des deux mille bénévoles de SOS Amitié. Le plus ancien service -35 ans- de secours psychologiques par téléphone. Sa rigueur dans l'écoute, son expérience, son implantation nationale, en font un service de référence. Et les appels sont en augmentation constante. Prés de 700 000 par an. Pour la première fois, SOS Amitié dont la règle d'or est l'anonymat, a accepté pendant plusieurs semaines la présence d'une caméra. Pour comprendre, et la détresse de ceux qui appellent, et le trouble de ceux qui écoutent.
En France, sur une population de huit millions d'écoliers, on estime à 400 000 le nombre d'enfants surdoués ou précoces. Une chance pour ces enfants ? Pas sûr ! En effet, leur intelligence ne leur garantit pas une réussite scolaire. Au contraire. Prés de la moitié de ces surdoués échoue dans leurs études. Beaucoup d'entre eux n'obtiennent jamais leur Bac. Certains même sombrent avant le Brevet... Les causes de ces échecs : l'ennui de l'enfant face à un programme qu'il maîtrise déjà depuis longtemps, l'ignorance des parents qui contraignent leur enfant à rester, coûte que coûte, dans la norme... Pourtant le remède à leur "mal-être " est simple : ces enfants ne souhaitent qu'une seule chose, que leur talent -leur spécificité- soit pris en compte et reconnu. Mais, en France, il n'y a pas de structures pour accueillir ces 400 000 surdoués. Reportage dans l'une des rares écoles françaises pour surdoués.