Ce film s'interroge sur l'importance des résultats thérapeutiques enregistrés jusqu'à présent sur cette maladie au diagnostic souvent ressenti intuitivement et qui a toujours été présente dans la société.
Dans cet entretien, le Professeur OLIE nous explique de façon claire les progrès les plus récents concernant nos connaissances sur la schizophrénie. Il insiste sur l’évolution actuelle de la clinique en lien avec une détection plus précoce, une meilleure connaissance du risque de consommation de toxiques et enfin avec le rôle des familles et associations.
Il suppose aussi que le changement d’attitude des professionnels améliore la trajectoire thérapeutique du patient. Le regard social, celui des associations, mais aussi celui des médias ont également contribués à cette amélioration.
Enfin, le Professeur OLIE précise les nouveaux axes thérapeutiques et surtout les progrès dans les connaissances neurophysiologiques qui contribuent à mieux soigner les patients tout en ouvrant des perspectives d’avenir positives.
Que se passerait-il si une météorite de 150 tonnes vous tombait dessus ? C'est malheureusement ce qui vient d'arriver à Henry... Pourtant, il est toujours là, enfin pas tout à fait "là"... S'il veut ouvrir une porte, s'asseoir ou décrocher le téléphone, il devra maintenant le faire 91 cm plus loin. Et si la folie se mesurait en centimètres...
Spider vient de passer vingt ans dans un hopital psychiatrique et retourne à Londres dans le quartier de son enfance. Cet homme coupé du monde remonte peu à peu son passé à la recherche de son histoire. Il croit notamment se rappeller que son père a tué sa mère pour s'installer avec une prostituée quand il avait douze ans... Un film intimiste au dénouement optimiste, où Cronenberg traite ses obsessions habituelles de manière plus dépouillée, avec une audace artistique nouvelle. Fiennes est fabuleux.
Jeff Feuerzeig, déjà auteur d'un film sur le groupe rock Half Japanese il y a quelques années, a passé près de dix ans a rassembler des documents visuels et sonores pour réaliser ce portrait du "songwriter" américain Daniel Johnston. Musicien et dessinateur texan, élevé dans une famille chrétienne très pratiquante, Daniel Johnston est devenu - par l'admiration que lui ont porté successivement des artistes comme Sonic Youth, Kurt Cobain, David Bowie, ou encore Matt Groening, le père des Simpsons - une figure culte, tant aux Etats-Unis qu'en Europe ou au Japon. Sur base de l'incroyable matériel audio-visuel récolté (des cassettes inédites, des petites "docu-fictions" Super 8 d'adolescence... ) et de rencontres avec des intervenants pertinents (ses parents, les représentants de la scène rock d'Austin, son complice le musicien Jad Fair, son fidèle manager Jeff Taratakov... ), le film retrace le parcours de ce créateur singulier, son irrésistible attraction par le succès, la célébrité et la reconnaissance de son talent d'écriture et, en parallèle, la confrontation brutale de ses rêves avec la réalité du monde, ses blessures, sa profonde maniaco-dépression.
Note: documentaire en américain non sous-titré.
Compléments DVD: Trois courts-métrages réalisés par Daniel Johnston - Six scènes coupées - Commentaire audio du réalisateur et du producteur - Deux "making of".
Sam a stoppé son traitement médical – il reste convaincu qu’il n’est pas malade. Sa mère est prise de panique lorsqu’elle le trouve en pleine nuit, nu dans un lac glacé. Le docteur est d’avis que Sam doit tester un autre traitement. Trois personnages, trois points de vue, trois réalisatrices : un triptyque qui sonde la réalité sous des angles très différents.
UN HOMME D'EXCEPTION Fiction (2h16)
Réalisateur :
Ron HOWARD Pays :
Etats-Unis
- 2001
Quatre Golden Globes en 2002.
1947. John Forbes Nash Jr est un prodige en mathématiques qui a obtenu la plus prestigieuse des bourses pour faire ses études à Princeton. Mais humainement, il dénote parmi ses compagnons car il est introverti et mal à l'aise dans les relations, toujours dans sa tête à rechercher de savants théorèmes. Un jour, il élabore une théorie des jeux qui bouleverse totalement les doctrines économiques établies. En pleine guerre froide, devenu professeur, il est contacté par un représentant du département de la Défense qui l'engage pour ses étonnantes qualités de déchiffreur. Sa mission, décrypter les messages secrets des espions russes dans la presse, est totalement confidentielle mais très périlleuse... L'adaptation de la biographie de John Forbes Nash Jr écrite par Sylvia Nasar est un film qui intrigue, dans son sujet comme dans sa construction. Russell Crowe est inspiré.
Dans la vie, Antonin Artaud était comme sur scène: furieux, terrifié, paroxystique. Son oeuvre poétique et théâtrale possède ce même caractère extrême et reflète un esprit torturé, un moi fragmenté, en quête d'incarnation. Il exorcise par une écriture-cri une réalité qui lui échappe. Jeune, Antonin produit deux livres qui dérangent les hommes, qui sont "comme une porte ouverte qui les mène là où ils n'avaient jamais consenti à aller": "L'Ombilic des Limbes" et "Le Pèse-Nerfs". Il y crée une nouvelle rhétorique qui transcrit ses "états innombrables" et sa douleur. Celle-ci aura raison de lui: il sera interné en 1939. Antonin Artaud, désespéré, remplit 406 cahiers en trois ans... Artaud est-il mort avant d'être né? L'hypothèse irrigue le documentaire d'André S. Labarthe qui conduit avec brio le théâtre cruel de la vie d'Antonin et célèbre le poète, révolutionnaire de l'art et de la vie.
Cindy est autorisée à quitter le Mental Ostopital pour passer un weekend chez elle avec son mari. Mais ses hallucinations persistent : «ils» trainent toujours dans l’appartement et l’espionnent.
Anna est une jeune fille normale qui mène une vie normale, du moins le jour. La nuit, dans ses rêves, elle s'envole à Venise et y joue le rôle ambigu de la complice d'un receleur d'objets d'art mouillé dans un trafic d'organes. Un rêve qui se répète chaque nuit et auquel Anna ne prête pas grande attention, jusqu'au jour où la police la convoque pour l'entendre dans une sombre affaire d'assassinat... Un film tout en nuances qui aborde à la manière d'un songe le problème de la schizophrénie.
L'imaginaire populaire véhicule bien des clichés fantaisistes à propos des personnes atteintes de schizophrénie : perversité, double personnalité . En réalité, le schizophrène est avant tout quelqu'un qui est en proie à une souffrance intense, une angoisse de vivre qui ne trouve de " solution " acceptable qu'à travers la construction d'un délire qui lui rende le quotidien plus tolérable. L'équipe de Pulsations a rencontré plusieurs de ces personnes et recueilli leurs témoignages souvent étonnamment lucides sur la façon dont ils se sentent perçus dans notre société. La schizophrénie fait partie des psychoses, c'est à dire des désordres mentaux qui font perdre au malade le contact avec la réalité ordinaire. C'est une maladie qui débute vers la fin de l'adolescence, et pour laquelle on n'a pas encore identifié de causes précises. Une fragilité d'origine génétique semble indiscutable, qui serait renforcée par certains facteurs extérieurs encore mal déterminés.
Contrainte par ses parents, une jeune fille subit un traitement psychiatrique qui la plongera dans la schizophrénie. Très influencé par les travaux de l'antipsychiatrie, le film de Loach traite essentiellement des méfaits de la répression familiale et médicale, et de leurs conséquences sur la personnalité. Note: il existe un documentaire sur Ken Loach (réalisé par Karim Dridi) dans la série "Cinéma de notre temps", qui porte la référence TD1583.
LA COULEUR QU'ON A DERRIÈRE LES YEUX Documentaire (18 min)
Réalisateur :
CARRIDROIT Céline Pays :
France
- 2006
Prix "Enfance et Jeunesse" au festival
Traces de Vie 2006 de Clermont-Ferrand.
Comment s'échappe-t-on du monde quand on a un esprit lourd à porter? Grégory Carras nous donne son point de vue sur ce genre de questions qu'un parcours atypique l'a amené à approfondir. "Le fait qu'il n'y ait rien, Ferré le disait, il n'y a plus rien, ce n'est ni une consolation, ni une chose douloureuse, pour moi ça est. Je suis là-dedans".
Aujourd'hui, Grégory assume sa maladie, la schizophrénie, après s'être reconstruit grâce à différents moyens d'expression. Un témoignage sans pesanteur, une belle rencontre que la réalisatrice nous livre au travers d'une vraie écriture cinématographique.
Note: Un court-métrage (18') réalisé dans le cadre du master de réalisation de documentaire de création de l'Université Stendhal 3 à Grenoble, le film a obtenu le Prix "Enfance et Jeunesse" au festival Traces de Vie 2006 de Clermont-Ferrand.
Sur les murs de Libreville au Gabon, il y a les écrits d'un personnage connu sous le pseudonyme du "Maréchalat du roi Dieu". André Ondo Mba de son vrai nom est un personnage particulier... Il souffre de schizophrénie paranoïde aigüe et est atteint de surdité. Au fil des années, il a développé un art graphique par l'écriture où il prêche les mythologies qui lui sont dictées depuis l'au-delà par son double immortel. Ses écrits font penser à l'écriture automatique des poètes surréalistes. Pour les médecins psychiatres il est considéré comme un cas, pour le commun des Librevillois qui ne le connaissent qu'à travers ses écrits c'est un poète, un philosophe, un mystique.
Compléments DVD: Entretien avec la réalisatrice (32') - Filmographie.
"Complément d'enquête" au coeur du grand malaise de la psychiatrie, au plus près de ces malades qui dérangent.
Psychose maniaco-dépressive, paranoïa, schizophrénie... En France, ces troubles psychiatriques toucheraient au moins 600.000 personnes... Le plus souvent, ces malades font peur car leur suivi médical est difficile. Les hôpitaux psychiatriques n'ont pas les moyens de tous les hospitaliser. Et comment ces établissements traitent-ils les pathologies les plus lourdes? La psychiatrie peut-elle tout guérir? Camisole chimique ou électrochoc? Et quand ces malades deviennent des agresseurs, quelle solution après leur mise à l'écart? Enfermement dans un "hôpital fermé", comme le préconise Nicolas Sarkozy? Ou bien remise en liberté mais avec obligation de soins, comme l'exigent déjà plusieurs lois sur la récidive et le suivi judiciaire? Aujourd'hui, de nombreux juges, médecins, experts se demandent si ces lois sont vraiment efficaces et s'ils ont les moyens de les appliquer.
1. "Ces fous qu'on libère": Dans les prisons françaises, un détenu sur deux souffre de troubles psychiatriques. Qui les soigne en milieu carcéral? Que deviennent-ils quand ils sortent de prison? En échange d'une promesse de traitement, beaucoup sont libérés avant la fin de leur peine. Pourquoi une fois dehors, la plupart refuse de se soigner? Juges, experts et médecins témoignent de leur désarroi. (E. Margout & A. Triboire).
2. "Hôpital psychiatrique, la grande déprime": Le plus grand hôpital psychiatrique de France se trouve en Picardie, à Clermont-de-l'Oise. Derrière les murs de l'ancien asile, on soigne aujourd'hui tous ces malades dont personne ne veut: schizophrènes, grands dépressifs, alcooliques ou vieillards séniles. Des urgences aux cellules d'isolement, entre soins et enfermement, comment vivent nos fous? Comment les soigne-t-on? (Y. Fronty & L. Langlade).
3. "J'ai adopté un fou": En France, des familles d'accueil hébergent des malades mentaux. Depuis un siècle, dans le petit village d'Ainay-le-Château, en Auvergne, près de 200 volontaires s'occupent de malades psychiatriques. Une lourde responsabilité indemnisée 1100 € par patient. Comment vit-on avec un fou à la maison? Qui accepte et pourquoi? Cette expérience est-elle efficace?
4. "Ziprexa, la pilule miracle?": En plus de dix ans, le Zyprexa s'est imposé comme "le" médicament pour les psychotiques. Résultat de la stratégie marketing agressive d'Eli Lilly qui a caché des risques connus. Des milliers de plaintes ont été déposées depuis aux Etats-Unis. Un nouveau scandale capable d'atteindre celui du Vioxx? Le Ziprexa utilisé dans le traitement de la schizophrénie et de troubles bipolaires mis sur la touche car il entraîne de nombreux cas de diabète et d'obésité.
Le juge Mauro Ponticelli vit dans un appartement romain avec sa soeur Marta qui a pris soin de lui depuis qu'il était enfant. Tous deux ont atteint l'âge mûr et leur relation presque morbide est faite de dépendance, sans pour autant être allée jusqu'à l'inceste. Mauro est inquiet car sa soeur est affectée par des problèmes psychiques et des envies de suicide. Elle retrouve tout-à-coup la forme quand Mauro lui présente Giovanni, un brillant acteur qui frôle les limites de la légalité... Comédie dramatique.
Les journaux de Lipsett" propose une descente dans le maelstrom des angoisses d'Arthur Lipsett, célèbre cinéaste expérimental canadien, mort à 49 ans. Épousant la forme du journal intime, ce film de Theodore Ushev nous entraîne dans les méandres de la maladie mentale, alors que se bousculent et s'entrechoquent les images et les sons évoquant l'enfance solitaire de l'artiste, sa frénésie créatrice et sa chute vertigineuse dans la dépression et la folie. Puisant, comme Lipsett le faisait, dans les archives d'origines diverses, recyclant même certains segments tirés des films du cinéaste, Ushev renouvelle son esthétique par l'utilisation de la peinture et du crayon sur papier qu'il traite numériquement. Le résultat est une oeuvre spectaculaire et audacieuse, un court métrage éclaté et éclatant, une plongée dans le tourbillon d'un esprit en déséquilibre. Fruit de la collaboration du cinéaste avec l'écrivain Chris Robinson, le film pose un regard singulier sur le génie tutoyant la folie.
À l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre...
Structuré comme un opéra, avec une ouverture d'une beauté fulgurante, "Melancholia" est une oeuvre éminemment personnelle, qui traite avec maestria d'un état d'âme ou plutôt d'esprit propre au cinéaste (...). [Positif]
DVD : Commentaires audio - Autour du film - Esthétique du film - Eclairage scientifique - "Filmbyen, ville-cinéma crée par Lars von Trier et Zentropa", documentaire.
Ils sont plusieurs milliers, chaque année, hospitalisés en psychiatrie contre leur gré. Parce qu'ils peuvent présenter un danger pour eux-mêmes ou pour les autres, la loi a en effet prévu que ces malades pouvaient être soignés de force. La maladie mentale est la seule à connaître ce processus privant des individus de leur liberté au nom de leur santé.
A travers des histoires humaines racontant l'itinéraire de ces malades soignés "malgré eux", ce sont de lourds enjeux de société qui sont posés par ce film. En effet, la réforme de la loi qui organise l'hospitalisation sous contrainte est devenue un débat de société. Des faits divers récents en France, ont renforcé un inquiétant discours sécuritaire qui voudrait faire passer les malades pour des criminels en puissance. Une peur qui pousserait davantage à leur enfermement qu'à leur intégration.