Depuis 1964, André Robillard fabrique des fusils avec des matériaux de récupération. Le docteur Renard a envoyé un de ceux-ci à Jean Dubuffet, collectionneur d'art brut. À son tour, celui-ci fit exposer plusieurs de ces fusils au musée de l'Art Brut à Lausanne. Cette reconnaissance l'a bouleversé et stimulé à en créer des dizaines d'autres. Dans ce film tourné dans un style très "direct", l'artiste nous fait part de son enthousiasme d'être bientôt exposé à Cologne. Ce film témoigne de l'importance d'être connu, voire reconnu, en tout cas accepté comme artiste.
Un homme vit reclus depuis trente ans dans une forêt en France. Il creuse en solitaire de profondes galeries souterraines qu'il orne de gravures archaïques. Elles doivent résister à la catastrophe planétaire annoncée et éclairer, par leurs messages clairvoyants, les futurs habitants.
Le film raconte cette expérience en marge de la société moderne, affectée par la misère humaine et la perte définitive d'un monde parfait. Compléments DVD: "Un an après" (12') - "L'équilibre des fossoyeurs" (12') - Les complaintes audio (20').
Le boîtier comprend aussi un livret de 26 pages (entretien avec le réalisateur).
Le mouvement de l'Art Brut a été lancé par Jean Dubuffet dans les années 1940. Ce nouveau concept répondait à une nécessité de l'époque. Quel en était l'enjeu, à quelles questions essentielles répondait-il ? Quel nouveau rapport au réel introduisait-il dans l'Art Contemporain ? " Oeuvres en souffrance " cherche à "entendre" ce qui fait l'originalité des oeuvres rassemblées sous le label "Art Brut" : plus de 5000 oeuvres de quelques 200 auteurs, à partir des productions d'artistes comme Aloise, Carlo, Adolf Wolfli, Jeanne Tripier, Palenc, Pujoll, Laure Pigeon, ...
Défini par Jean Dubuffet au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’art brut bouleverse nos critères esthétiques et culturels et révolutionne notre rapport à la folie. Ce film revient grâce à des témoignages, des analyses et de nombreuses images d’archives pour la plupart inédites, sur des figures historiques comme Jean Dubuffet, André Breton, Hans Prinzhorn, Harald Szeemann...
Avec André Robillard comme guide, on embarque dans l’univers d’artistes outsider qui construisent des univers renversant nos conceptions sur l’art. Sculpteur, dessinateur, musicien et un des plus importants créateurs de l’art brut, Robillard fabrique des centaines de fusils pour « tuer la misère » depuis 1964.
Marc Moret, né en 1943, englue sous une gangue de colle et de verre pilé des souvenirs de famille: aiguilles à tricoter, baïonnette, châssis de lit. Il crée des oeuvres "anti-esthétiques" dit-il. Les mèches de cheveux, os de bêtes calcinées, boyaux, tessons de bouteilles et ceintures de sécurité forment la substance de ses hauts-reliefs...
Printemps 2008, Vuadens, Canton de Fribourg, Suisse. Marc Moret murmure, parle de ses sculptures dans la pièce de sa ferme où il les conserve. Gros plan sur les oeuvres. Au fil de la conversation, Marc Moret donne des indications sur son travail, sa technique, les matériaux employés, quelques secrets de fabrication et livre, par bribes, le parcours de sa vie. Le contraste entre le créateur réservé, discret, et ses oeuvres, coupantes, violentes, est saisissant.
En 1964, André Robillard s’est mis à fabriquer des fusils avec des matériaux de récupération, ramassés au hasard de ses promenades dans l’hôpital psychiatrique où il vivait près d'Orléans. Aujourd’hui, à 87 ans, André demeure toujours dans cet hôpital, où il est entré à l’âge de neuf ans il y a 78 ans. Entre temps, il est devenu un artiste internationalement reconnu du champ de l’Art Brut. Lors d’un voyage d’André à l’Hôpital de Saint-Alban, en Lozère, pour présenter une création théâtrale à laquelle il participe, tout se relie enfin : l'Art Brut, la psychiatrie, la Résistance. L'histoire d'André Robillard croise en effet celle de la Psychothérapie Institutionnelle, véritable révolution du regard sur la folie, opérée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.