Michèle Grosclaude, après nous avoir rappelé la clinique psychologique des comas, nous expose l'expérience et le vécu de la réanimation, ce qui lui permet d'élaborer un modèle de prise en charge psychologique des patients, resituant le rôle des intervenants ainsi que la place des familles.
La médecine ne sait rien du coma. Totalement désarmée, elle ne parvient pas a en percer les mécanisme. Aujourd'hui, le coma traumatique est donc encore considéré comme une antichambre de la mort et, longtemps, les médecins ont délaissé la communication avec ces malades en s'axant sur le maintien de leurs fonctions vitales. Pourtant, et de nombreux témoignages le prouvent, le coma n'est pas un monde hermétique : les malades peuvent percevoir des signes extérieurs dont ils se souviennent, parfois, après leur éveil.