La mort, dans nos sociétés occidentales, est un sujet tabou. En Belgique, sont nées deux associations dont le but est d'aider les mourants : l'Association belge pour le droit de mourir dans la dignité et le Centre d'aide aux mourants. Des structures hospitalières qui accueillent et assistent ceux qui vont mourir se sont créées. Certaines associations vont même jusqu'à apporter à chacun de ceux qui le souhaitent une aide et des conseils très concrets dans le domaine de l'euthanasie et du suicide. Cette démarche soulève plus d'un problème moral : la médecine curative et le spectre de l'acharnement thérapeutique, l'euthanasie et ses excès. Pour éclairer cet aspect délicat, un débat regroupe les personnalités suivantes : les professeurs Maurice Lamy (anesthésiologie), Yvon Kennis (cancérologie), Darius Razavi (médecine psychosomatique) et le père Patrick Verspieren s.j.
Un cabinet de consultation, dans un hôpital public, en Belgique. Un médecin y reçoit des patients : des hommes et des femmes, souvent accompagnés d’un proche. La plupart sont gravement malades, et ils le savent. Envoyés par leur médecin traitant ou spécialiste, ils sont venus parler de leur fin de vie pour être éclairés par un second avis médical.
Les soins palliatifs, c’est une démarche qui vise à aider les personnes gravement malades atteintes de maladies incurables à maintenir une certaine qualité de vie. Malgré tout, les soins palliatifs font encore peur aujourd’hui. On les associe à la mort, au deuil, à la fin de vie. Que sont-ils réellement ? A qui s’adressent-ils et comment fonctionnent-ils ? Lorsque la maladie devient la plus forte, il existe d’autres choix que l’acharnement thérapeutique ou l’abandon. Il y a le temps qui reste…