Animatrice au Club Antonin Artaud, un centre de jour pour malades mentaux, Mara y rencontre à la fin des années septante, Victor, en pleine tentative de réinsertion sociale. Catalogué « débile, psychotique, éthylique » par le corps médical, Victor apparaît très vite « irrécupérable ». Mara prend alors conscience des limites de son approche thérapeutique et propose à Victor de dessiner ce qui lui passe par la tête. Le film se construit autour de cette expérience, parcours de Victor, apparition de ses dessins mais aussi récit d’une rencontre, d’une amitié qui verra Mara puis Victor quitter le Club Antonin Artaud à la recherche de plus d’indépendance. Mara veut son film comme un espace critique où elle refuse et la relation normative « patient-soignant » et l’objectivité documentaire du portrait d’artiste que sa démarche cinématographique rejoint le geste créateur de Victor. Cinéma radicalement subjectif, Victor Cordier est un « je » à deux voix qui s’appellent et se répondent.
Après un an de confinements successifs et de restrictions sanitaires, le Club 55, structure d'accueil et véritable refuge pour personnes en difficultés psychiatriques basé à Bruxelles, revient progressivement à la vie. Il décide de se lancer dans une folle aventure en réalisant un court-métrage de fiction.