Des jeunes parlent de leurs problèmes et des raisons qui les ont poussés à faire une tentative de suicide. Leurs propos alternent avec une histoire fictive qui met en scène des adolescents dont certains éprouvent de grandes difficultés à trouver leur place dans la vie. Un film qui témoigne de la souffrance extrême qui amène à la tentative de suicide et montre qu'une parole reste toujours possible autour de cette souffrance. Quatre thèmes sont abordés: la souffrance intérieure, parler quand on a mal, la tentative de suicide, comment peut-on aider? Note: Un autre document intitulé "Ce rayon de soleil" traite de la prévention du suicide et s'adresse plus spécifiquement aux adultes. Un livret accompagne ces titres.
CE RAYON DE SOLEIL Fiction (45 min)
Réalisateur :
Gabriel GONNET Pays :
France
- 1997
Mention au Festival d'Auxerre 1998
La collection "Un film pour en parler" a pour objectif d'aider les 13-19 ans à verbaliser autour des difficultés de l'adolescence. Chaque document est illustré par une courte fiction écrite et réalisée avec des jeunes. Les thèmes traités ont été choisis à partir d'expériences vécues. Chaque cassette est accompagnée d'un livret qui propose des thèmes de débats pour le milieu scolaire ou associatif. Dix jeunes suicidaires de 18 à 25 ans, en séjour au centre Jean Abadie (région de Bordeaux), s'expriment sur leurs difficultés et leur envie d'en finir avec la vie. Leurs témoignages sont commentés par un médecin du Centre et rassemblés en trois thèmes: la souffrance qui a précédé la tentative de suicide, l'acte lui-même et les réactions à adopter face à l'envie de mourir. Un outil de formation sur la prévention du suicide qui s'adresse plus particulièrement aux adultes. Note: Voir également le document "C'est dur de trouver les mots" qui s'adresse plus spécifiquement aux jeunes. Un livret accompagne ces titres.
Pour essayer de comprendre les raisons qui poussent les jeunes au suicide, le film suit durant quinze jours l'itinéraire de cinq adolescents depuis leur prise en charge au centre fermé Patrick Dewaere à Lierneux (province de Liège) jusqu'à leur sortie. Leur témoignage permet de lever le voile sur ce qui se passe dans la tête d'un jeune qui veut mourir. Le reportage aborde également la question des moyens thérapeutiques utilisés par ce centre spécialisé: des méthodes très différentes de celles généralement employées dans les services hospitaliers d'urgences psychiatriques.
Il existe, en Communauté française de Belgique, quatre services spécialisés prêts à intervenir vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans les situations de détresse psychologique extrême. Des "urgences psy" qui accueillent principalement, non des malades mentaux mais, sept fois sur dix, des gens équilibrés qui n'ont pas pu s'adapter à une situation exceptionnelle de crise profonde. Avec l'aide de témoins, de spécialistes et d'intervenants, l'émission tente de répondre aux multiples questions qui se posent lorsqu'un proche, un conjoint, un enfant est en détresse. Proposition de solutions concrètes et analyse des limites en matière de suivi des personnes en crise.
DIX-SEPT ANS, LA VIE DERRIÈRE SOI? Documentaire (29 min)
Réalisateurs :
Richard MARTIN
/
Pierre TREMBLAY Pays :
Canada
- 1986
Prix d'excellence de l'Association pour la Santé pour la Santé publique du Québec 1986
Fiction à vocation documentaire, cette vidéo est avant tout un outil de prévention du suicide chez l'adolescent. Une première partie, la fiction, met en scène des jeunes témoins de la crise suicidaire d'un des leurs.Ils arriveront, par leur présence et leur action, à lui venir en aide. Enfin, ils produiront et présenteront avec une animatrice, un vidéo-clip reprenant de façon systématique les données statistiques et sociologiques sur les suicide, tout en se référant à certaines scènes de la dramatique-fiction.
Une psychanalyste, auteur d'un best-seller sur les maladies nerveuses, s'intéresse au cas d'un de ses patients qui menace de se suicider si elle ne l'aide pas à honorer une dette de jeu auprès d'un certain Mike. La jeune femme se rend le soir même à la maison de jeux afin d'essayer de faire patienter le créancier ou d'annuler la dette du joueur déprimé. Mais Mike est un séducteur, et bientôt Margaret succombe au désir de la manipulation des cartes. Mike est un escroc qui joue à tous les jeux, même à celui de l'amour... Une comédie de moeurs qui tourne irréversiblement à la tragédie. Des dialogues brillants et un scénario bien agencé, dont les rebondissements ne renient pas une rigoureuse logique interne.
Ce film réalisé avec la coopération du professeur Philippe Jeammet met en scène et illustre par deux exemples les recommandations de l'A.N.A.E.S concernant la prise en charge des adolescents suicidaires. Il s'inscrit comme un outil d'information et de formation des personnes concernées par ce problème actuel de santé publique.
Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Pour lutter contre le tabou qui entoure encore trop souvent la mort volontaire des jeunes, six ados -de 14 à 18 ans- témoignent. Plusieurs d'entre eux se sont sacrifiés, lançant, par ce geste mutilateur, un premier appel à l'aide. Puis ils ont fait une TS (tentative de suicide). Ils expriment leur mal-être et parlent du fil ténu qui sépare la vie de la mort. Ils déplorent la rupture de communication avec leur entourage, la solitude, l'impression de ne servir à rien, d'être mal aimés. Ils disent combien ils voulaient en finir avec la souffrance plutôt qu'avec leur existence. Ils évoquent aussi l'importance de la parole et leur attachement à la vie, et dénoncent enfin le tabou qui entoure le suicide, et dont on s'occupe si peu en milieu scolaire.
Pour appréhender ce sujet délicat, qu'elle affronte de face, la réalisatrice a choisi de filmer la vie, la renaissance, les rires. Pour évoquer ce voyage aux frontières de la mort, elle a filmé les témoignages des jeunes dans la clarté des tons pastels afin de créer des images mentales très évocatrices et parler de la mort en filmant une vie.
En racontant l'histoire de Jean-François, l'émission tente de comprendre pourquoi un jeune homme, toxicomane léger, en est venu à se donner la mort avec le revolver de son père, garde forestier. Dans une première partie, les parents et les amis témoignent et remontent le cours de la vie de Jean-François: son adolescence, ses doutes, ses angoisses, le hachisch, son arrestation, la prison, l'internement, la liberté sous contrat avec un centre de guidance... Dans une deuxième partie, l'émission fait appel aux témoins du parcours institutionnel assez décousu et incohérent qu'a suivi Jean-François, entre deux diagnostics différents: celui du malade mental incapable de contrôler ses actes, et celui du toxicomane responsable de ses choix. Pourquoi, en dépit de toutes les bonnes volontés, un jeune homme a-t-il été mis face à un choix impossible?
Un jeune adolescent, Guillaume, vient de se suicider. Dans son école, c'est la consternation. Personne ne comprend les raisons qui l'ont poussé à disparaître. Comme il avait montré la photo d'une fille à Ismaël, son meilleur ami, toute la classe se met alors à la recherche de la jeune inconnue... Une exploration de l'univers de l'adolescence, avec ses codes, ses références, ses valeurs et son langage, inspirée de "Les souffrances du jeune Werther" de Goethe.
Un hôpital psychiatrique vu à travers les yeux d'un jeune homme qui a tenté de mettre fin à ses jours. Le premier film de René Féret est largement autobiographique, et c'est le besoin de témoigner de cette expérience de vie qui l'a amené au cinéma.
Le malaise de l'adolescence conduit parfois à un état de "crise suicidaire". Le Professeur Jeammet, psychanalyste et responsable du service de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l'Institut Mutualiste Montsouris, nous permet de mieux comprendre cette notion dont il définit avec pertinence les ambiguïtés et les limotes. Il nous fait mieux comprendre ainsi la clinique et les mécanismes psychiques sous-jacents à cet état de souffrance qui peut conduire l'adolecent au passage à l'acte. Il nous donne également une leçon de pédagogie dans l'attitude qu'on doit tenir pour aider l'adolescent à dépasser cet état critique.
Le passage à l'acte suicidaire chez l'adolescent pose un véritable problèe de santé publique. La nécessaire hospitalisation, le travail d'évaluation, la liaison des divers intervenants, nous est décrit avec précision par le professeur Philippe Jeammet, psychanalyste et responsable du service de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l'Institut Mutualiste Montsouris. Il nous précise également les conditions nécessaires pour que la prise en charge au détours de l'hospitalisation permette à l'adolescent de retrouver sa sécurité intérieure, garante de l'absence de récidive.
Originaire des Alpes du Sud, le réalisateur - entre autres de "Billy le Kid" (1971) et de "Les Naufragés de la D1" (2002) - a constaté que les cas de troubles mentaux étaient particulièrement nombreux dans cette région. Meurtres, corps découpés en morceaux, suicides, immolations, à travers sa famille, ses proches et les différentes "affaires" des cent dernières années, Luc Moullet étudie les causes et les conséquences de ces phénomènes psychiques locaux.
"L'arrière-petit-neveu du bisaïeul de ma trisaïeule avait tué un jour à coups de pioche le maire du village, sa femme et le garde-champêtre, coupable d'avoir déplacé sa chèvre de dix mètres. Ça me fournissait un bon point de départ... Il y a eu d'autres manifestations du même ordre dans la famille." Luc Moullet.
Compléments DVD: Deux films inédits de Luc Moullet: "Terres noires" (1961, 19') et "Imphy, capitale de la France" (1995, 24'). Note: Un livret "Entretien avec Luc Moullet" accompagne le titre.
François est un jeune homme instable et son père le fait interner dans un asile psychiatrique où deux médecins s'opposent sur le traitement des patients. François se lie d'amitié avec un épileptique et tous deux tentent de s'évader. Ils sont repris, l'ami se suicide et François s'évade à nouveau...
Un cri de révolte, une soif de liberté, l'univers oppressant et inquiétant d'un asile.
Le suicide, responsable de près de 22 % des décès d’adolescents au Québec et de 15 % en France, constitue un enjeu de santé publique. Le réseau universitaire franco-québécois sur les conduites suicidaires à l’adolescence propose notamment une intervention préventive qui, au-delà des facteurs de risque, fait appel aux facteurs de protection. Il s’agit des facteurs qui non seulement protègent du suicide, mais qui permettent aux cliniciens d’intervenir plus efficacement auprès du jeune suicidaire pour prévenir la récidive. Dans ce document vidéo qui pourrait être le premier d’une brève collection, Jean-Jacques Breton et Réal Labelle de l’Hôpital Rivière-des-Prairies, Priscille Gérardin du CHU de Rouen et Christian Mille du CHU d’Amiens proposent un état de situation sur les conduites suicidaires à l’adolescence et décrivent, avec exemples à l’appui, les principaux facteurs de risque et facteurs de protection du suicide. Ils insistent tous sur l’importance de la prévention et suggèrent quelques pistes d’action. Des extraits bouleversants de témoignages provenant de jeunes qui fréquentent le Centre de jour du CHU d’Amiens ponctuent les propos des intervenants. Accès : http://cecom.qc.ca/boutique/
Une étude récente de la K.U.L. montre que le nombre de suicides des jeunes entre 15 et 24 ans a doublé au cours des dix dernières années ; la mort volontaire est devenue la première cause de décès, avant les accidents de la route et le cancer, parmi les jeunes de 25 à 34 ans. " J'avais vingt ans, je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie " écrivait Franzt Fanon. C'est aussi ce que disent les quatre jeunes qui témoignent dans ce reportage, chacun et chacune avec son histoire et ses propres mots. Philippe Van Meerbeeck, psychiatre, travaille depuis dix ans avec des adolescents. Il brosse le contexte psycho-social dans lequel le jeune Belge doit vivre ; il soulève aussi le problème de l'environnement médico-pharmaceutique qui pousse à une surconsommation de médicaments antidépresseurs. Un discours social, des chiffres et beaucoup de questions, mais surtout quatre histoires qui ne délivrent qu'un message : écoutez-les vivre.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien avec Xavier Pommereau, psychiatre, chef de service au Pôle aquitain de l'adolescence. Centre Abadie du CHU de Bordeaux. Animé par Cécile Neffati, psychologue clinicienne, membre d'Anthéa.
L'adolescence est un âge de construction identitaire. Celui ou celle qui éprouve le sentiment de "non exister" peut penser au suicide. En finir avec la souffrance, reprendre la main sur les difficultés, couper avec des représentations intolérables, "dis-paraître" en se débarrassant du corps propre et devenir un pur esprit capable d'occuper à jamais la mémoire de ceux qui restent. En somme mourir pour exister, terrible paradoxe qui impose à tout professionnel en charge d'adolescents en mal-être de les aider à temps à trouver, ici et maintenant, une identité tolérable.
"Des gens comme les autres" est l'étude en profondeur d'une famille déchirée par la tragédie. Un couple de gens aisés voit son existence bouleversée par la mort de son fils ainé survenue dans un accident de bateau. Le cadet est au bord du suicide, culpabilisé par la mort de son frère. Ce film a remporté 4 Oscars: meilleure image, meilleure mise en scène, meilleur second rôle et meilleure adaptation.
C'était le 2 octobre 1999. Seul dans l'appartement de sa mère, à Neuchâtel, Thomas se donnait la mort. Il avait 22 ans. A l'âge où d'autres entament à peine leur existence, il a décidé d'en finir avec la vie.
Passionné de cinéma, Thomas tournait des courts-métrages avec ses copains. Mais dans les derniers mois de sa vie, sa caméra lui a surtout servi de confidente. Tous les jours ou presque, il s'est filmé dans l'intimité de sa chambre, en cachette. A la caméra, il a confié tout ce qu'il ne voulait pas avouer à ses proches: son mal-être, ses frustrations, sa résolution de mourir. En guise de testament, le jeune homme laisse donc à ses proches, quinze heures d'enregistrement vidéo retraçant les sept derniers mois de sa vie. Dix ans plus tard, Orane Burri, une de ses amies, devenue cinéaste, ose se replonger dans ces images.
Poignant et dérangeant, ce témoignage est aujourd'hui au coeur de ce film sans voyeurisme. "Tabou" a atteint sa cible: soulever de vraies interrogations sans tomber dans un pathos inutile. Refusant de recueillir l'avis de spécialistes de la prévention du suicide, l'objectif de la réalisatrice est bien ici de "tenter de comprendre le suicide de l'intérieur". Elle donne ainsi plutôt la parole en contrepoint des scènes où Thomas s'exprime, à sa mère, sa soeur et deux de ses amis.