A travers le déroulement d'une journée ordinaire dans une Maison d'Enfants, alors que se succèdent réveil, toilette, petit déjeuner, départ à l'école, puis devoir à faire, jeux, repas, brossage de dents, histoires racontées avant de se coucher, chaque enfant racontera son histoire avec son particularisme, son unicité d'être humain, sa légèreté d'enfant, avec ses lapsus en forme de fautes de français. Tout en témoignant de la vitalité fascinante de l'enfance, ce film voudrait rendre hommage au travail formidable des éducateurs, même si les enfants ne rêvent que de rentrer chez eux : ils voudraient être comme au foyer, encadrés, protégés, mais à la maison ...
Le phénomène Otaku est-il le signe avant-coureur d'une mutation de notre société ? Est-il au contraire l'émergence des premiers cas humains d'adaptation aux nouvelles technologies du virtuel ? Ou bien encore la réponse d'une jeunesse sans but qui se met à l'abri des réalités d'un monde devenu trop violent ? Refusant le contact avec les éducateurs, les parents, le reste de leurs semblables, les Otakus se réfugient dans leurs "passions tristes". Ils ne communiquent plus que par le truchement de leurs ordinateurs, de leurs bandes dessinées, de leurs collections d'objets, délaissant amis et relations. Ils s'abîment dans la contemplation d'un monde d'images et d'artifices; ils combattent la machine, qu'ils battent bien souvent, inventent des programmes informatiques sophistiqués, empilent les cassettes vidéo dans leur chambre à coucher, préférant aux plaisirs de la chair les créatures de la galaxie pixel. A l'aide de témoignages de nombreux Otakus venus confier, parfois de façon anonyme, leurs passions, au fil d'interviews de psychologues, de psychanalystes japonais, de parents et d'éducateurs, nous découvrons et tâcherons de comprendre le phénomène Otaku et ses répercussions, tant dans la société japonaise que dans la nôtre.
Nous sommes dans la capitale d'un pays riche où le chômage et la spéculation immobilière sont en progression constante: "... pour se rencontrer, il n'y a pas d'autres lieux que la place, ... si une caméra nous avait fait du bien, on serait prêts à parler ...", disent les jeunes; "...les gens ont peur de sortir, même la journée ", disent les habitants. Véritable outil d'animation, cette vidéo relate à fleur de peau la vie d'un quartier. Elle couvre une année d'actions diverses entreprises par la Commission Locale de Prévention de la Délinquance d'Anderlecht. On y voit des jeunes dits exclus confrontés au dur apprentissage de la citoyenneté, au racisme quotidien, à la langue de bois, aux projets dont la réalisation tarde à se matérialiser. Des espaces de parole ont été créés; permettront-ils de tisser, par raison ou par générosité, des solidarités avec les exclus?
Le Dr Cécile Rousseau, professeur à l'université Mac Gill à Montréal, dans cet entretien nous fait comprendre avec une grande clarté l'émergence de la radicalisation et les facteurs qui la déclenchent. Elle aborde également les modalités de recrutement et nous apporte enfin une réflexion utile pour mettre en place une politique de prévention.
Situé en bordure de Seine, près du Pont de Neuilly, la résidence Bellini semble tourner résolument le dos à la Défense dont elle partage pourtant, le territoire. Construite dans les années 50, ses quatre barres d'habitations HLM assemblées en forme de peigne dressent leurs façades dégradées au-dessus d'une ceinture de bureaux, telles un défi à la modernité alentours. De l'aveu de ceux-là mêmes qui l'habitent, Bellini figure comme une tache sur la Défense. " RESIDENCE " nous fait pénétrer dans l'univers quotidien de quelques jeunes habitants de Bellini. Ils nous parlent de leurs conditions de vie, dans un milieu où leur présence reste, quoiqu'ils fassent, profondément indésirable.
RETOUR À KOTELNITCH Documentaire (1h46)
Réalisateur :
CARRÈRE Emmanuel Pays :
France
- 2003
le film a reçu le Prix spécial du jury au Festival Premiers plans
d'Angers.
Kotelnitch est une petite ville située à 800 km à l'est de Moscou. L'auteur y est d'abord allé sur les traces d'un prisonnier de guerre hongrois qui y avait passé 55 ans, oublié de tous, dans un hôpital psychiatrique. Il y est retourné une première fois faire ce qu'il croyait alors être un film documentaire à partir du personnage féminin trouble rencontré lors du premier tournage: Ania. Plus tard, Emmanuel Carrère apprend l'assassinat de Ania, par un fou semble-t-il. Il retourne alors à Kotelnitch une troisième fois pour son enterrement. Il s'est rendu compte que ces trois tournages, étalés sur deux ans, racontaient une histoire et que cette histoire était la sienne... Compléments DVD: "Le Soldat perdu" (documentaire réalisé par Emmanuel Carrère pour l'émission Envoyé Spécial, 52') - "Ania prend sa guitare" (séquence musicale, 3').
Mona fait de l'auto-stop. Elle dérive au gré des rencontres. Elle est sale et ne veut pas qu'on l'aime à tout prix. Jeune femme asociale, elle mourra de froid, seule. Personnage dont la vie est fragmentairement reconstruite par ceux qui l'ont rencontrée, Mona est une rebelle débarrassée du romanesque habituel. Éprise de liberté, elle enclenche un processus d'exclusion sociale dont l'issue ne peut être que fatale. Sandrine Bonnaire démontre à ceux qui en doutaient qu'elle est bien plus que la créature de Maurice Pialat.
STAND-BY Fiction (1h59)
Réalisateur :
Stephanik Roch Pays :
France
- 2000
Prix du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice pour Dominique Blanc, lors du Festival international du film du Caire en 2000.
Prix de la meilleure première œuvre, lors du Festival des films du monde de Montréal en 2000.
Prix Tournage, lors du Festival du film d'Avignon en 2001.
Nomination au prix du meilleur film, lors du Festival international du cinéma indépendant de Buenos Aires en 2001.
César de la meilleure actrice pour Dominique Blanc et nomination au César de la meilleure première œuvre en 2001.
Hélène et Gérard sont à la cafétaria de l'aéroport et vont embarquer pour Buenos-Aires où ils ont décidé de s'installer. Soudain, Gérard annonce à Hélène qu'il ne l'aime plus, qu'il la quitte. Il lui rend ses bagages, elle tente de le raisonner et de le retenir mais reste seule, désemparée, à Orly. Elle ne va plus quitter l'aéroport, va se prostituer avec des voyageurs en transit et accomplir ainsi une sorte de voyage initiatique. Un premier film très maîtrisé, un rôle magnifique pour Dominique Blanc (César 2001) et une très belle photo.
Coffret de trois DVD (dont seuls deux interviennent dans le calcul du tarif de prêt) présentant une sélection de courts métrages - ainsi qu'un long métrage - de l'émission "Strip-Tease", produite par la RTBF.
Les divers aspects du tatouage: le tatouage moderne, sa psychologie, ses diverses applications, mais aussi le tatouage traditionnel tel qu'il est toujours pratiqué dans le Pacifique. Une réponse aux questions que se posent les gens sur les motifs et les techniques employées pour tatouer et sur le côté permanent qui fait peur: peut-on se débarrasser d'un tatouage? Pourquoi se fait-on tatouer? Pour certains, c'est une mode ou une provocation, mais pour d'autres c'est aussi une histoire et même une philosophie, qui ne s'adresse pas seulement aux personnes en marge. Un "art" qui a aussi ses festivals!
Les sourds et le nazisme en France : témoignages Brigitte Lemaine est sociologue. La langue des signes est comme le français sa langue maternelle. Avec des images de Stéphane Gatti autour du travail théâtral sur le " Chant d'amour des alphabets d'Auschwitz " d'Armand Gatti, (images réelles d'Auschwitz et débats), elle réalise ce document en 1994 sur la persécution et la déportation des sourds par les nazis.
A L'époque du nazisme, les sourds ont été persécutés en tant que tels, dés 1933, date de la promulgation de la Loi d'hygiène raciale. Ce film a pour but de briser le silence grâce aux témoignages de Kurt Eisenblatter, grand mime sourd allemand, de victimes sourdes, de stérilisation et de déportation, et à la contribution de trois histoires : Horst Biesold, Claire Ambroselli et Yves Ternon. Images réelles et documents nous permettent de comprendre la responsabilité des médecins dans ce processus.
Avant d'être amoureux, Thomas est surtout agoraphobe. Cloîtré dans son appartement, il passe sa vie devant son ordinateur, incapable du moindre contact humain direct. Son psy, avec qui il communique par visiophone, lui conseille de s'inscrire dans un club de rencontres informatiques. Peu à peu, des femmes apparaissent sur son écran, sans soulever chez lui un quelconque intérêt. Jusqu'au jour où Mélodie le contacte. Révélation belge de l'année 2000, Pierre-Paul Renders confirme avec ce premier long métrage son aptitude à se frotter à la science-fiction, tout en racontant avant tout une histoire humaine (ce qu'il avait déjà fait dans le court métrage "La Tendresse" en 1992). Le parti-pris formel est risqué (tout le film est centré sur l'écran d'ordinateur de Thomas) et peut parfois lasser, mais cela ne gâche pas la réussite d'un premier film original et techniquement innovateur.
TOUT SUR MA MÈRE Fiction (1h40)
Réalisateur :
Pedro ALMODOVAR Pays :
Espagne
- 1996
Oscar et César 2000 du meilleur film étranger.
Manuela, qui travaille dans un service de transplantation cardiaque, perd subitement Esteban, son fils de 18 ans, admirateur d'Huma, comédienne réputée. Manuela part à la recherche du père d'Esteban. En chemin, elle rencontre Huma, Nina, Rosa, Agrado... Un mélo tout de femmes peut-être, mais avec le talent et la verve d'Almodovar, unanimement reconnus et primés.
De jeunes taggeurs, encadrés par un peintre réalisent une fresque murale de 200 mètres de long.
UN JOUR OU L'AUTRE Documentaire (52 min)
Réalisateurs :
D. MORIAME
/
HOOGENBEMT Miel VAN Pays :
Belgique
- 1994
Mention spéciale au F.I.P.A 95 (Festival international des productions audiovisuelles)
Mention spéciale au Festival Psy d'Auxerre 95 (France).
La Docherie, un quartier pauvre de Charleroi, déserté sucessivement par les charbonnages, les usines, les commerces, les centres de rencontres... Seuls les habitants sont restés, attachés qu'ils sont à leur coin, le seul bien qui leur reste. La Docherie se meurt. Les Dochards attendent un avenir meilleur. Le film évoque les circonstances (accident, maladie, fermeture d'usine...) qui peuvent plonger, "un jour ou l'autre", tout un chacun dans la misère et l'exclusion. Quatre familles ont accepté de rompre le silence. Elles parlent de leur vie, racontent leur histoire, évoquent leurs espoirs, leur avenir et celui de leurs enfants. Loin d'être un cas à part, la Docherie est un exemple parmi tant d'autres de la progression de l'exclusion sociale.
Bruno a connu le succès avec un premier roman. Vingt ans plus tard, à 50 ans, il est toujours célibataire sans enfant et vit en colocation avec une jeune Femen. Il se lève à 14h et passe la plupart de ses journées en caleçon à la recherche de l’inspiration. Pour lui tout va bien, mais ses proches s’inquiètent...
En 2019, le déni de grossesse est toujours tabou, relégué au silence qui entoure souvent l’intimité du corps féminin. Au travers des voix de Laëtitia, de Lise et d’Alizée, qui toutes ont souffert d’un déni de grossesse, le film retrace une histoire de la maternité difficilement exprimée. C’est à leurs corps défendant qu’elles sont devenues mères, parfois pour leur plus grande joie, parfois dans la tragédie...
Comment retrouver le rire lorsqu'on l'a perdu ? Et retrouver sa capacité à rire dans un monde en crise ? Se marrer au moins 10 minutes par jour est indispensable à une bonne santé. Avec Léo, plongée dans un " club de rire " et dans le monde absurde des rieurs et des rigologues.