Un groupe de femmes d'origines africaine et maghrébine, vivant en France, font un bilan de leurs vies. Elles rendent compte de la tradition et des règles sociales qui les ont construites et auxquelles elles se sont soumises. Elles évoquent leur vie quotidienne, leurs relations avec leur conjoint, les enfants, la famille, la société... La discussion s'anime autour des sujets du mariage arrangé, de la virginité, de la sexualité mais aussi de la coutume de l'excision. En miroir, une jeune Algérienne et une jeune Malienne aspirent à être d'autres femmes que celles attendues par leurs familles. Elles expriment la douleur qui les accompagne dans leur choix, leur détermination, leur révolte... A travers ces regards de femmes, la réalisatrice fait sienne la fameuse phrase de Simone de Beauvoir : "On ne naît pas femme, on le devient".
Gisèle Halimi, d'origine tunisienne, est une avocate célèbre en France. Elle a défendu les militants du F.L.N. algérien, les indépendantistes tunisiens, Jean-Paul Sartre, Henri Cartier-Bresson,... Mais c'est surtout dans la cause des femmes qu'elle s'est distinguée en plaidant dans des affaires d'avortement ou de viol. En 1971, avec Simone de Beauvoir, Jean Rostand et Jacques Monod, entre autres, elle fonde le mouvement féministe "Choisir" qui lutte pour l'émancipation des femmes. La vie de Gisèle Halimi est une vie de combats, tantôt juridiques, tantôt politiques. Elle se bat en particulier pour la parité entre hommes et femmes dans les instances décisionnelles et délibératives de la démocratie. Gisèle Halimi est l'un des grands visages féminins du siècle.