BOWLING FOR COLUMBINE Documentaire (2h00)
Réalisateur :
Michaël MOORE Pays :
Etats-Unis
- 2002
Prix du 55ème anniversaire du Festival de Cannes (2002), le César du meilleur film étranger (2003) et l'Oscar 2003 du meilleur documentaire
Avec plus de 10.000 meurtres par arme à feu chaque année, les États-Unis détiennent le triste record mondial d'homicides et d'agressions au quotidien... S'inspirant du fait divers de la tuerie à la Columbine High School, au Colorado, Michael Moore critique l'industrie de l'armement aux États-Unis, la liberté avec laquelle les citoyens américains peuvent se procurer des armes, ainsi que le laxisme de l'État en matière de législation en la matière. Par ses investigations réalisées au moyen d'analyses chiffrées, d'images d'archives et d'interviews (dont celle de Charlton Heston, chef de file de la National Riffle Association), Michael Moore tente de cerner les facteurs qui poussent la population américaine à se retrancher dans la violence. Il dresse un bilan provocateur, à la fois terrifiant et drôle, d'une nation où 250 millions d'armes à feu sont en circulation.
Selma, émigrée tchèque et mère célibataire, travaille dans une usine de cette Amérique que l'on dit profonde. Elle adore son fils et les comédies musicales. Mais Selma perd la vue et son fils connaîtra le même sort sauf s'il se fait opérer. Cependant l'opération coûte très cher... Une tragédie chantée et dansée où Von Trier balaye ses dogmes. Un mélodrame intense et envoûtant pour certains, un mélo insupportable pour d'autres.
Agnès et ses parents sont venus s'installer à Amal, petite ville du sud de la Suède. Agnès est mal dans sa peau et ne parvient pas à s'intégrer à l'école. De ses camarades, seule Elin l'attire mais tout le monde recherche son amitié. Pourtant, Elin n'a pas la vie facile entre un père abandonneur et une mère avec qui elle a peu de contacts. Après des débuts difficiles, c'est une relation amoureuse qui se noue entre les deux adolescentes, ce qui va évidemment soulever la désapprobation générale...
Emma et Simon vivent ensemble. Emma est enceinte quand elle apprend qu'elle a un cancer du sein. Elle refuse d'avorter et décide de se battre pour garder l'enfant. Une histoire difficile et poignante traitée avec humour et sans fard.
Vincent, consultant en entreprise, a été licencié. Incapable de l'annoncer à sa famille, il leur fait croire qu'il continue à travailler et s'invente un nouvel emploi, à Genève, dans une institution internationale. Le piège se referme sur lui: pour maintenir l'illusion et le niveau de vie, il s'écartèle de mensonge en mensonge. Deuxième long métrage de Laurent Cantet, après le remarqué "Ressources humaines" (1999), cette histoire s'inspire de celle du docteur Roman qui, pendant près de quinze ans, a menti à sa famille et à son entourage puis a tué sa femme, ses enfants et ses parents avant de rater son suicide. Le réalisateur et son scénariste refusent le sensationnel et se focalisent sur Vincent, sur son drame, ses réactions et sa double vie. La construction du film est impeccable, la photo soignée et l'interprétation proche de la perfection.
LA CHAMBRE DU FILS Fiction (1h39)
Réalisateur :
Nanni MORETTI Pays :
Italie
- 2000
Palme d'Or à Cannes 2001.
Giovanni est psychanalyste dans une ville de province italienne. Sa femme Paola, son fils Andrea et sa fille Irene forment avec lui le noyau d'un univers solidaire. Lors d'une plongée sous-marine avec des amis, Andrea trouve la mort... Le deuil d'une famille qui essaye de faire face à l'impensable, dont chaque membre cherche à vivre et à surmonter sa souffrance. Ni pathos ni dialogues convenus pour ce film profondément douloureux et sensible où Nanni Moretti semble quitter son égocentrisme et s'ouvrir au monde. Note: il existe un documentaire sur le réalisateur dans la série "Cinéma de notre temps", qui porte la référence TD1564.
LA VIE RÊVÉE DES ANGES Fiction (1h53)
Réalisateur :
Eric ZONCA Pays :
France
- 1997
Double Prix d'interprétation féminine (Élodie Bouchez et Natacha Régnier) au Festival de Cannes 1998. César 1999: meilleur premier rôle féminin (E. Bouchez), meilleur espoir féminin (N. Régnier) et meilleur film.
À vingt ans, Isa bat les pavés du Nord de la France à la recherche de petits boulots, poursuivant, sac au dos, un bonhomme de chemin plutôt accidenté. Elle rencontre Marie, jeune fille aussi désepérée qu'elle-même peut sembler optimiste, qui lui propose de venir s'installer chez elle. Commence alors une amitié plutôt chaotique... Ce film désarme par sa spontanéité, sa justesse et le coeur énorme qui s'en dégage. Double Prix d'interprétation féminine (Élodie Bouchez et Natacha Régnier) au Festival de Cannes 1998. César 1999: meilleur premier rôle féminin (É. Bouchez), meilleur espoir féminin (N. Régnier) et meilleur film.
Christelle vient d'être maman. Soudain prise de panique devant son bébé, elle disparaît. Son mari la cherche partout, se pose toutes les questions, ne trouve aucune réponse. Et pourtant Christelle n'est pas loin, elle s'est réfugiée chez la voisine qui l'écoute et prend soin d'elle... Simple, frais, juste, sincère, un film qui dépasse l'angoisse d'une mère pour toucher aux relations humaines dans toute leur complexité.
Louba est juive et orpheline. Enfant, les photos de guerre et les disparus des camps ne cessaient de la hanter. Placée à treize ans dans une famille d'accueil, elle s'y montre farouche et peu ouverte aux autres. Sa compagne de chambre, Jeanie, est tout le contraire: expansive et frivole, elle joue de sa sensualité pour attirer les garçons mais seul Charlie occupe véritablement ses pensées. Malheureusement, c'est manifestement Louba qui intéresse le jeune homme. Et lorsque celle-ci accepte un rendez-vous malgré sa timidité, c'est pour tomber dans un piège tendu par Jeanie.
Marie-Jo est ambulancière, elle aime son mari Daniel, sa fille Julie va passer son bac et aller à l'université avec son amoureux Sylvain. Tout semble baigner donc, mais Marie-Jo est malheureuse. Elle a un amant, Marco, un pilote de navire qui voudrait qu'elle quitte son mari. Quand Daniel apprend la vérité, il est effondré mais ne fait rien. Et Marco devient peu à peu un ami de la famille. Marie-Jo finit par craquer, quitte la maison, heureuse de ne plus devoir se cacher mais bien seule lors des missions de Marco... Marseille en théâtre du désir de Marie-Jo, un film sensuel et doux, une déclaration d'amour du réalisateur à son épouse/actrice. Sélection Cannes 2002.
PAULINE ET PAULETTE Fiction (1h18)
Réalisateur :
Lieven DEBRAUWER Pays :
Belgique
- 2001
Prix du Public à la Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2001
Marthe et sa soeur Pauline vivent ensemble dans leur fermette de Lochristi en Flandres. Pauline a 66 ans et adore le tapis de fleurs qui entoure leur maison. Sa soeur Paulette tient une boutique de confection et est handicapée mentale. Lorsque Marthe vient à mourir, son testament contrecarre le projet de Paulette et de Céline, la cadette, qui veulent placer Pauline en institution. En effet, Marthe a fait d'elle sa légataire universelle, à moins qu'une des deux autres soeurs ne la prenne sous sa garde. Mais Paulette trouve que sa soeur est une charge trop lourde à porter, et Céline, qui vit en appartement à Bruxelles, ne sait comment faire accepter sa soeur handicapée à son compagnon. Pour son premier long métrage, Lieven Debrauwer a choisi le portrait d'une "petite fille de 66 ans" et d'un petit village du coeur de la Flandres. Une tendresse sans condescendance, la revendication d'une identité régionale forte et une interprétation juste et fraîche font de ce film une oeuvre réussie et généreuse.
Walt est un policier retraité qui vit seul dans un immeuble du Lower East Side. Rusty est un travesti qui travaille dans un cabaret homosexuel. Les deux hommes entretiennent des rapports moins que cordiaux. Lors d'une tentative de cambriolage dans l'immeuble, Walt cherche à intervenir mais est terrassé par une congestion cérébrale. Il sort hémiplégique de l'hôpital et, honteux de sa déchéance, s'enferme chez lui. Le médecin persuade Rusty de donner des cours de chant à Walt pour qu'il récupère la parole. Comédie policière
Rosie a treize ans et les questions qu'on lui pose à son arrivée dans un home pour jeunes délinquants la plongent dans ses souvenirs. Une mère trop jeune, un frère aîné brutal et autoritaire et ce monde meilleur qu'elle s'est créé et dans lequel elle se réfugie de plus en plus souvent en compagnie de son prince Jimi. Bouleversant.
Avant d'être amoureux, Thomas est surtout agoraphobe. Cloîtré dans son appartement, il passe sa vie devant son ordinateur, incapable du moindre contact humain direct. Son psy, avec qui il communique par visiophone, lui conseille de s'inscrire dans un club de rencontres informatiques. Peu à peu, des femmes apparaissent sur son écran, sans soulever chez lui un quelconque intérêt. Jusqu'au jour où Mélodie le contacte. Révélation belge de l'année 2000, Pierre-Paul Renders confirme avec ce premier long métrage son aptitude à se frotter à la science-fiction, tout en racontant avant tout une histoire humaine (ce qu'il avait déjà fait dans le court métrage "La Tendresse" en 1992). Le parti-pris formel est risqué (tout le film est centré sur l'écran d'ordinateur de Thomas) et peut parfois lasser, mais cela ne gâche pas la réussite d'un premier film original et techniquement innovateur.
TOUT SUR MA MÈRE Fiction (1h40)
Réalisateur :
Pedro ALMODOVAR Pays :
Espagne
- 1996
Oscar et César 2000 du meilleur film étranger.
Manuela, qui travaille dans un service de transplantation cardiaque, perd subitement Esteban, son fils de 18 ans, admirateur d'Huma, comédienne réputée. Manuela part à la recherche du père d'Esteban. En chemin, elle rencontre Huma, Nina, Rosa, Agrado... Un mélo tout de femmes peut-être, mais avec le talent et la verve d'Almodovar, unanimement reconnus et primés.