Dans un pays où la folie est fortement stigmatisée et à peine prise en charge par l'institution hospitalière, chaque étape du voyage rend perceptible l'importance du temps passé à écouter le malade et sa famille. Au fil des rencontres avec Michel Dewez, médecin, psychiatre et psychanalyste belge, des soignants de centres de santé généralistes sont formés à une prise en charge ambulatoire.
CE QU'IL RESTE DE LA FOLIE Documentaire (1h40)
Réalisateur :
Joris Lachaise Pays :
France
- 2014
Grand Prix de la compétition française et Prix Renaud Victor au Festival international de cinéma de Marseille
C’est à Thiaroye, dans une banlieue proche de Dakar que nous conduit Joris Lachaise, pour pénétrer dans l’hôpital psychiatrique en compagnie de l’écrivain et cinéaste Khady Sylla, qui y a été internée à plusieurs reprises. Khady Sylla (dont un très beau film, Une fenêtre ouverte, était en compétition au FID en 2005) y retrouve son médecin traitant, des patients familiers, d’autres avec qui elle échange sur la délicate question des méthodes thérapeutiques, et de leur lien avec le colonialisme. On le mesure, le projet est ambitieux, il conjugue la description d’un lieu avec les portraits d’êtres marqués par la souffrance, il y entremêle le spectacle de différents types de soin (religieux, traditionnel, moderne) avec des considérations sur la multiplicité de tels soins puisqu’on assiste à une discussion entre marabouts et médecins modernes sur la possible coexistence de leur pratique. Ce qu’il reste de la folie ? Tout sauf de maigres reliquats : un chaos, un chahut de silence et de diatribes, un univers inquiétant où tout reste à déchiffrer. (JPR) Accès : http://www.harmattantv.com/videos/film-%28vod-dvd%29-2439-Convention--Mur-Noir--Trous-blancs-DOCUMENTAIRES.html
La vie quotidienne des malades maliens dans le service de psychiatrie de l'Hôpital national du Point G à Bamako. Ce service, créé pendant la colonisation, était surnommé "Le Cabanon", évoquant davantage un gardiennage punitif qu'une institution thérapeutique, mais depuis 1982, c'est une véritable structure. A travers la parole des malades s'expriment des sentiments divers qui nous amènent à mieux les connaître et dans les différents lieux du service, nous découvrons leur cadre de "vie provisoire".
Note: Un "Carnet de voyage" accompagne le titre.
BAMAKO, SORTIR DU POINT G Documentaire (22 min)
Réalisateur :
Jean-Bernard ANDRO Pays :
France
- 1993
* Prix du Comité Français d'Education pour la santé, Euromédecine, Montpellier 1998
* Prix des 10 meilleus films aux entretiens de Bichat 1998
* Premier prix au festival de Vidéo-Psy de Valence 1991
* Mention Ethnopsychiatrie au 18è Festival de Lorquin 1994
* Prix du meilleur film d'auteur à la 3è nuit de la Psychiatrie, Paris 1994
Dans un pays où se posent des problèmes de nutrition, peut-on aussi s'occuper de santé mentale? L'expérience de l'unique service de psychiatrie du Mali semble prouver que oui. Comment s'adaptent les méthodes thérapeutiques occidentales à la culture traditionnelle africaine?
Au Bénin, berceau du vaudou, l'art divinatoire et les plantes du guérisseur se conjuguent à la science et à la parole du psychiatre formé à l'occidentale. Immersion dans le village psychiatrique de la guérisseuse Agbohoué qui, avec ses enfants, soigne une centaine de malade mentaux selon des pratiques héritéesde ses ancêtres. Le professeur Ahyi, premier psychiatre agrégé du Bénin et défenseur de la tradition situe les actes de la guérisseuse dans le processus thérapeutique et le contexte culturel.