Ce document a pour objectif de servir de support dans les camps de réfugiés sahraouis à des actions de sensibilisation sur le handicap mental auprès des mères, des familles, de l'ensemble de la population.
Entre documentaire et fiction, entre la musique et le réel, une traversée cinématographique à travers la médecine traditionnelle douce pratiquée par les femmes guérisseuses de Zarzis en Tunisie qui contraste avec la transe thérapeutique et virile des hommes.
Comment aménager autour d'une situation donnée, la rencontre d'une famille d'une ethnie différente avec une équipe qui voudrait non seulement évaluer ou comprendre, mais aussi proposer une intervention efficace. Marie-Rose Moro, ethnopsychiatre, nous parle du dispositif qu'elle met en place dans la consultation ethnopsychiatrique qu'elle anime à Paris avec des familles de provenances culturelles diverses ; un modèle qu'elle voudrait aussi proposer pour des familles du quart-monde que l'on retrouve dans nos villes.
Deux familles qui gardent leur enfant autiste à la maison à cause du manque de structures, témoignent de leur peine, mais aussi de leur joie. Ce film veut sensibiliser tous ceux qui peuvent en 1997 intervenir en faveur de la création de structures pour autistes en Martinique.
La vie quotidienne des malades maliens dans le service de psychiatrie de l'Hôpital national du Point G à Bamako. Ce service, créé pendant la colonisation, était surnommé "Le Cabanon", évoquant davantage un gardiennage punitif qu'une institution thérapeutique, mais depuis 1982, c'est une véritable structure. A travers la parole des malades s'expriment des sentiments divers qui nous amènent à mieux les connaître et dans les différents lieux du service, nous découvrons leur cadre de "vie provisoire".
Le film explique les efforts de transformations d'un asile psychiatrique dans l'île de Leros et présente les différentes étapes de ces transformations dont l'émergence d'une maison communautaire qui héberge 11 personnes à Athènes.
Kusum est une jolie adolescente de New Delhi qui semble atteinte d'un profond abattement sans qu'elle puisse en exprimer la raison. Ses parents la conduisent chez le médecin, à l'hôpital, ... Rien n'y fait. Un guérisseur traditionnel conseille alors de l'emmener dans un village éloigné où subsiste une vieille querelle familiale. Dans le temple du village, une grande cérémonie est organisée au cours de laquelle les fidèles entrent en possession. Quelques temps après, on commence à noter chez Kusum les premiers changements ... "Kusum" est un film bouleversant par sa capacité à nous faire entrer dans l'intimité d'une famille indienne désemparée ainsi qu'un remarquable document ethno-psychiatrique sur un processus thérapeutique. Après la vision de ce film, on ne peut que porter un regard différent sur la médecine tradionnelle et sur le culte des ancêtres. Rarement montré dans nos contrées - mis à part Kaurismaki -, le cinéma finlandais possède une excellente tradition documentaire. Plutôt classiques dans leur réalisation, ces films sont très bien construits d'un point de vue narratif et très bien filmés (souvent sur support argentique). "Kusum" de Jouko Aaltonen ne fait pas exception.
Lors de cet entretien, Francis Martens évoque son parcours et ses réflexions, à la frontière de la psychanalyse et de l’anthropologie. « La psychanalyse, c’est une anthropologie… ». Il revient sur ses expériences à l’étranger et ses rencontres avec des éminences intellectuelles qui ont nourri son travail et sa pensée, comme Lacan, Jacques Schotte, Léon Cassiers et surtout Jean Laplanche.
Tokombéré veut dire le lieu du combat. Dans cette petite ville du Nord-Cameroun et dans l'ensemble de l'arrondissement, depuis plus de 15 ans, les villageois ont décidé de prendre en main leur avenir : santé, agriculture, éducation. Les infirmières sortent de l'hôpital et vont dans les villages. Les paysans mettent la pluie de leur coté. Les femmes s'organisent pour être plus autonomes. Les jeunes apprennent à dialoguer avec les anciens. Le chemin se fraye, hésitant mais courageux, de la tradition à la modernité.
Ce film propose un axe de recherche sur l'approche thérapeutique des enfants autistes et psychotiques. L'hôpital de jour " Pom Liann " de Fort-De-France vous fait part de l'état de ses investigations sur les enveloppements thérapeutiques d'enfants, et ouvre des voies sur une recherche interculturelle qui enrichit l'approche psychanalytique.
Lors de cet entretien, Daniel Schurmans nous raconte son parcours et la rencontre des cultures qui ont guidé ses réflexions et ses pratiques cliniques. Notamment avec des guérisseurs africains. Naviguant entre la psychiatrie et l’anthropologie, Daniel Schurmans explore les concepts et les pratiques en Europe, nourri par ses enseignements et expériences étrangères. Il développe le concept de psychiatrie anthropologique, interroge l’origine des troubles mentaux, avec entre autres la question de la psychose, et pointe l’importance du donné culturel dans l’appréhension des souffrances psychiques. Dans la collection "Mémoires de psys"
En Côte d'Ivoire, pays souvent présenté comme un modèle de développement à l'occidentale, des "prophètes" reçoivent des patients qui veulent à la fois guérir et trouver une explication au malheur qui les frappe. Prophète, Sébim Odjo mêle les inspirations chrétiennes et musulmanes, il prêche l'abandon des "fétiches" et s'inscrit dans une longue tradition de guérisseurs. Comme dans d'autres régions d'Afrique, on attribue toujours des causes humaines aux maladies: la jalousie, la sorcellerie et surtout la rancune. Odjo est passé maître dans l'art de déceler ces causes, si bien que son rôle se situe à mi-chemin entre celui du juge et celui du guérisseur. Exclus du lignage et victimes de la ville, ses patients souffrent presque toujours de difficultés d'adaptation à un monde moderne instable et à une société traditionnelle en crise. Au-delà de la dimension spectaculaire de ses thérapies, Odjo est un exemple de ce que l'on peut appeler "la condition du prophète ivoirien"; par là même, il présente un intérêt sociologique de vaste portée.
Magazine complet traitant des sujets de snté les plus divers dans un objectif de prévention et d'information, avec reportages, témoignages et débats à l'appui. De grands médecins et personnalités scientifiques participent à cette plongée au coeur de la médecine.
" Ti Kano "", c'est le thème d'une chanson traditionnelle de la Martinique qui évoque le passage vers l'autonomie. Il est repris sur le secteur de la pédopsychiatrie martiniquaise sous forme de musicothérapie, de contes et d'activité nautique avec les enfants autistes.
Ce film est le portrait de Célestin, guérisseur camerounais. "Au Cameroun, mon pays d'origine, j'ai pu apprécier la possibilité que certains psychotiques ont de devenir des guérisseurs, leur maladie étant considérée comme une initiation ". Avant leur propre guérison, il leur arrive de reconnaître, voire d'utiliser les bonnes herbes pour soulager celui qui est dans le besoin. Réhabiliter et encourager la médecine africaine doit coûter beaucoup moins cher aux organisations caritatives et autres que la construction et l'équipement des institutions cliniques en Afrique.
Au Bénin, berceau du vaudou, l'art divinatoire et les plantes du guérisseur se conjuguent à la science et à la parole du psychiatre formé à l'occidentale. Immersion dans le village psychiatrique de la guérisseuse Agbohoué qui, avec ses enfants, soigne une centaine de malade mentaux selon des pratiques héritéesde ses ancêtres. Le professeur Ahyi, premier psychiatre agrégé du Bénin et défenseur de la tradition situe les actes de la guérisseuse dans le processus thérapeutique et le contexte culturel.
Lors de sa consultation à l’hôpital Avicenne de Bobigny, Marie-Rose Moro s’entoure de psychologues et d’ethnologues. Elle reçoit des familles migrantes, venues d’Afrique, d’Asie, du Moyen Orient et d’ailleurs. Car si l’on peut considérer, comme le faisait Georges Devereux, le précurseur de l’ethnopsychanalyse, que les maladies mentales et le fonctionnement du psychisme et de l’inconscient sont universels, c’est toutefois dans un code culturel spécifique que s’expriment les maladies et que se déroulent les psychothérapies. Les migrants de première génération sont par conséquent des personnes dont les problèmes ne peuvent éventuellement pas se comprendre par les voies habituelles de la médecine et de la psychiatrie. Là, les patients trouvent ce qu’aucune thérapie ne leur propose ailleurs : ils peuvent exprimer ce qui leur arrive, sans se couper de leurs croyances, de leurs coutumes, ni de leur histoire. Comme dans les sociétés traditionnelles où la maladie est soignée collectivement, le travail se fait en groupe. Lieu d’invention autant qu’espace clinique d’exception, ce service a accepté qu’une caméra témoigne du travail sensible qui s’y déroule.